Il n’y aura pas de réaction de Patrice Garande ni de Sébastien Desabre au lendemain du -pourtant spectaculaire- Dijon-Niort (2-2) de la 18e journée de Ligue 2. Et pour cause, les journalistes présents se sont abstenus de poser des questions en conférence de presse samedi soir. En cause, la mesure prise par la Ligue de Football Professionnel de fermer les zones mixtes, dans le cadre du protocole sanitaire, consistant à fermer les zones mixtes pour les journalistes appartenant à des médias non-détenteurs de droits.
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Ainsi peut-on lire dans le Bien Public de Dijon : « Une décision unilatérale, prise sans la moindre concertation et alors que, depuis le début de la pandémie, les journalistes se sont pliés sans rechigner au protocole sanitaire mis en place par les instances du football français. Lesquelles maintiennent en revanche la conférence de presse, où aucun journaliste détenteur de droits ne vient jamais. Une séance d’interview commune qui permet néanmoins à la LFP de récupérer sons et images pour les diffuser sur ces canaux. Une conférence de presse où entasser plusieurs personnes ne semble pas être un problème. Sans oublier que les journalistes non-détenteurs de droits sont les seuls à voir leur liberté réduite. Nous avons donc décidé, avec de nombreux confrères de ne poser aucune question lors de la conférence de presse d’après-match, afin de pointer cette mascarade. »
Même son de cloche dans les colonnes de la Nouvelle République (Deux-Sèvres) qui relaient les propos de Louis Quesnot et Rémi Chevrot, représentants syndicaux : « Ce soir, environ 150 personnes sont autorisées à dîner ensemble après la rencontre, alors que la zone mixte, visible depuis cet espace VIP, est fermée. Les sept journalistes qui auraient pu potentiellement venir l’occuper semblent être une menace bien plus importante pour la santé de tous. »
Devant l’absence de question, Sébastien Desabre, coach des Chamois Niortais s’est « poliment retiré ». Patrice Garande, son homologue dijonnais, a glissé un mot de soutien aux journalistes : « Je tenais à vous dire que je comprends votre combat du jour, et j’espère pour vous qu’il y aura une suite favorable. Je regrette que vous ne puissiez pas faire votre métier correctement. »
