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Dijon – Patrice Garande : « On ne peut pas faire un groupe avec des joueurs qui n’ont pas envie d’être là »

Tout comme son homologue caennais, Stéphane Moulin, Patrice Garande était de passage à la radio lundi soir. Invité de l’émission 100% DFCO sur France Bleu Bourgogne, l’entraîneur de Dijon est revenu à froid sur le match perdu à Dunkerque (1-2). Il pose les bases de la fin de saison du DFCO, actuel 13e de Ligue 2, à seulement 3 points de la 18e place.

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« On a encore fait un match qu’on a maîtrisé pendant notre première mi-temps, avec beaucoup d’occasions de but. On a une propension, trop récurrente à se liquéfier, à sortir du match et puis on prend des buts venus d’ailleurs, qu’on ne doit jamais prendre sur une succession d’erreurs, collectives, individuelles. On n’est pas assez près de l’adversaire pour l’empêcher de centrer, les couvertures ne sont pas faites. On a des problèmes de positionnement, des problèmes de concentration. Sur le match de Bastia (0-0), j’avais été satisfait dans tous les domaines. Tant qu’on n’a pas cette régularité, cet équilibre entre ce qu’on est capable de faire défensivement et offensivement, on aura toujours des problèmes. »

Sur l’irrégularité de l’équipe : « Ce n’est pas un problème mental. Quand un club descend, c’est toujours un traumatisme. Descendre, ça fait partie du sport. Mais il y a la façon dont on descend. Quand on descend en gagnant quatre matchs dans la saison, il y a un sentiment de honte, pas simplement pour les joueurs mais pour tout le club. Ensuite vous êtes en Ligue 2, vous vous organisez pour remonter ; je n’étais pas là ; cinq premières journées : un point. Le traumatisme est toujours là. A ce moment là, il y a une décision qui est prise (Patrice Garande a succédé à David Linarès au mois d’août). Mon premier travail a été de mettre en place une dynamique, d’évacuer ce traumatisme. Ceci dit, ce n’est pas simplement l’affaire des joueurs. Quand on veut passer d’un club qui ne gagne pas à un club qui gagne, il faut que dans toutes les composantes de ce club, il y ait une ambition, une exigence, un comportement, une attitude pour gagner le week-end. Ce n’est pas encore le cas. On a changé beaucoup de choses, au niveau de la préparation physique, de la façon de s’entraîner. Il faut du temps, et du temps, je n’en ai pas beaucoup. Dans le championnat de Ligue 2, il n’y a pas de match facile, pas de petites équipes. Dijon a été présenté comme étant le PSG de la Ligue 2 parce qu’il y a eu 12 ou 13 joueur recrutés mais une liste de noms, ça n’a jamais fait une équipe. Quand vous allez à Dunkerque, eux savent que pendant 38e journées, ils vont batailler pour se maintenir. Sur ce match là, il n’ya pas photo entre l’équipe de Dunkerque et la nôtre mais c’est eux qui ont gagné. ils ont gagné les duels, ils ont couru le plus. C’est un travail de longue haleine pour que ce club redevienne un club qui gagne. On a un outil de travail exceptionnel avec le centre d’entraînement (Saint-Apollinaire). Il va y avoir un centre de formation exceptionnel mais ça c’est l’investissement du président (Olivier Delcourt) qui donne beaucoup de sa personne au club. Il donne les moyens. La moindre des choses c’est d’avoir le respect de ça, l’exigence qui va avec ça. Elle n’est pas ancrée. »

Sur la suite de la saison : « On est à trois points du premier relégable. On va rentrer dans une période où il faudra tout faire pour s’extirper de cette zone là, avec les difficultés que j’ai évoquées avant. On est à la lutte avec des équipes qui étaient préparées à ça. Nous on ne l’est pas mais il va falloir mettre le bleu de chauffe et savoir sur qui on peut compter pour cette opération là.  »

Sur la mise à l’écart de Bryan Soumaré et celle, plus récente de Christopher Rocchia : « Il y a des choses qui se passent à l’intérieur du club qui font que ces deux joueurs ne sont pas dans le groupe. Pour Soumaré, ça fait un petit moment et il ne le sera pas jusqu’à la fin de la saison. Pour lui, c’est clair, net précis. Quand je parle d’état d’esprit, il y a des valeurs à respecter, des choses à faire et surtout à ne pas faire. Rocchia, j’ai dit que je ne commenterai pas, c’est un choix de ma part, que j’assume. C’est une manière de montrer qu’un club ça se respecte. Les joueurs ont des droits, ils ont aussi des devoirs. Quand un joueur me dit qu’il a envie de s’en aller, je lui dit « ok, je respecte ça. Par contre, si tu ne trouves pas, ça va être compliqué de me convaincre que tu as envie de jouer pour nous ». Ça peut paraître abrupt mais c’est mas conception. On ne peut pas faire un groupe avec des joueurs qui n’ont pas envie d’être là. »

Crédit photo : Vincent Poyer/Icon Sport

Vos commentaires :

  1. ARSONI22

    Depuis le début,on a la désagréable impression que ces gamins sont là parce qu'ils ne savent pas ou aller.Qu'ils jouent parce qu'il faut jouer mais qu'ils n'ont strictement rien à foutre du résultat et encore moins du Club où ils ont pourtant des salaires stratosphériques par rapport au commun des mortels,......enlevez leur un zéro.....et ils vont s'appliquer beaucoup plus pour le récupérer.

    1 réponse

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