Championnat

Ligue 2 – Les bons et mauvais élèves du début de saison

Après 10 journées de Ligue 2, l’heure est à un premier bilan. Passons en revue le premier quart de saison de certains clubs, sous la forme d’un conseil de classe extraordinaire.

A lire aussi >> ITW ML2 – Bryan Soumaré : « J’essaye d’aider les personnes dans le besoin, c’est dans ma nature »

Félicitations

Paris FC

Excellent dans tous les domaines. Solide leader qui ne se laisse pas disperser lorsqu’on cherche à le titiller (cf Pascal Dupraz/René Girard). Capable de conserver un résultat, de renverser les situations, de fortement marquer. Et de peu encaisser grâce à un Demarconnay retrouvé. Rares sont les formations à avoir effectué pareil départ. Si la Ligue 1, rêve de Pierre Ferracci et du PFC, n’est pas encore réalité, elle prend forme au fur et à mesure que les succès (8) s’enchaînent. Maintenant, le plus dur commence : confirmer en étant chassé.

Niort

Le plus jeune de la classe (22,52 ans en moyenne). Il n’empêche, ce Niort fait preuve de maîtrise, de sang-froid et même parfois de sagesse. Il n’est pas si immature qu’on pourrait le penser. Bien sûr, il est capable de passer à côté, comme à Pau (1-4). Mais on le voit réagir dans la foulée à Sochaux (4-3). Preuve de sa force de caractère, de son orgueil et de son talent. Sébastien Desabre mène ce groupe de mains de maître. Il a su le transfigurer pour le faire passer du 18e au 3e rang (17 points). S’il garde l’objectif du maintien en tête, le club des Deux-Sèvres a le droit de rêver à mieux.

Encouragements

Troyes

On attendait un peu mieux du bon élève de la classe. Cet été, il figurait dans la liste des favoris à la première place. L’ESTAC est 2e, derrière l’intouchable Paris. Le club aubois est donc dans les temps, mais on ne peut s’empêcher de faire la fine bouche. Car sans quelques écarts de concentration, Laurent Batlles et ses hommes auraient un matelas d’avance plus confortable. Cette équipe a beaucoup d’atouts qu’elle ne maîtrise pas encore totalement. Par séquence intouchable, elle peut vite se mettre à douter quand cela ne tourne plus (cf Chambly 2-2).

Dunkerque

Le bilan est plus que correct pour le promu nordiste. Recomposé en grande partie cet été, avec l’arrivée de joueurs d’expérience et le retour du coach Mercadal, l’USLD a su prendre les points qu’il fallait dans un premier temps. Certes, depuis fin septembre, cela se révèle plus coriace. Toutefois, et au milieu de 5 défaites, Dunkerque a su battre Guingamp et Chambly, des concurrents au maintien. Dans ce mini-championnat, les équipiers du capitaine Maraval ont bien leur mot à dire. Avant le deuxième quart de saison, ils sont confortablement installés dans le ventre mou. Un bon élève, studieux, qui apprend vite.

Grenoble

Ne pas se fier au classement (8e, 15 points). Grenoble, absent une partie du trimestre en raison du Covid-19, possède 2 matchs de retard (Nancy et Niort). Le club isérois peut potentiellement s’asseoir sur la deuxième marche du podium. Mieux, le GF38 nous séduit, par son jeu attrayant, par ses buts marqués, et le spectacle offert. L’élève a copieusement bossé cet été, et ses efforts s’avèrent être payants.

Toulouse

Fort de 7 matchs sans défaite, Toulouse s’est replacé dans la première partie de tableau. Une très belle ascension loin d’être évidente après des débuts ratés (2 défaites en 2 matchs), mais stoppée par Valenciennes samedi soir (4-5). Une prestation qui n’a pas plu à Patrice Garande. Sa réaction va dans le sens de notre constat. Le TFC montre des signes encourageants qui doivent se traduire sur la longueur, sans ces fautes de parcours rédhibitoires, alors que l’objectif Top 5 a logiquement repris sa place.

Avertissements

Sochaux

Les promesses sont, pour l’heure, sans lendemain. Dernière équipe invaincue fut un temps, Sochaux ne répond plus. La formation d’Omar Daf reste sur 4 matchs sans victoire, et se met à trop encaisser. Elle ne semble plus avoir assez de répondant. La trêve viendra-t-elle recharger les batteries et remettre les têtes à l’endroit ? Le FCSM avait une bonne tête d’outsider après un premier mois et demi de haute volée. Il aimerait fortement la retrouver.

Valenciennes

Il est peu dire que le quadruplé de Joffrey Cuffaut face à Toulouse change un peu la donne, à l’heure de réaliser le premier bilan nordiste. Le VAFC donnait envie qu’on le revoit après l’an 1 de l’ère Guégan. Son inconstance, depuis la reprise, et sa récente série de 4 matchs sans victoire (2 nuls, 2 défaites) laissaient augurer une suite moins joyeuse. Le succès ramené du Stadium soulage, autant qu’il demande confirmation. La réception de Rodez, après la trêve, sera un bon indicateur d’état de forme valenciennois qui, il est vrai, retrouve peu à peu tout son monde.

Nancy

L’ASNL, malgré sa 14e place, ne mérite pas forcément de revoir sa copie. De l’ajuster, c’est une évidence. Pour le reste, Jean-Louis Garcia tente de composer avec ce qui lui reste, après un été où le recrutement s’est révélé quasi-absent ou malchanceux (la grosse blessure de Merghem). Le jeune Biron tente de secouer le cocotier, devant. Mais les Nancéiens ont sérieusement perdu de leur force offensive. Alors, ils tentent au maximum de conserver leur compacité, leur solidité, et de compenser par leur solidarité. Celle qui leur a permis par exemple de faire tomber Paris (2-0), la seule défaite du leader cette saison. Un exemple encore trop peu suivi.

Copie à revoir

Guingamp

L’En Avant de Sylvain Didot crispait par son inconstance, son irrégularité. Celui de Mécha Bazdarevic ne semble pas faire mieux pour le moment. Pis, il convient d’y ajouter l’infâme bouille offensive servie par les Bretons depuis plusieurs semaines. L’urgence est réelle chez les Costarmoricains !

Amiens

Le sursaut après l’éviction de Luka Elsner n’a pas duré. Amiens a rechuté et s’enfonce vers une saison synonyme de maintien. 15e avec 11 points, le club picard n’a plus vraiment de marge sur la zone rouge. Ses contenus, sensiblement en progrès, pourraient l’aider à s’en sortir. A condition de trouver une certaine régularité.

Ajaccio

Il y a ce réveil à Rodez, une équipe guère plus en forme. Mais l’ACA, candidat au top 5 en début de saison, se bat désormais pour sa survie. A l’inverse de Grenoble, les vacances d’été ont drastiquement modifié le visage de cette équipe, en beaucoup de points différents de sa précédente version. Ses hommes ont, pourtant, peu changé.

Châteauroux et Chambly

Les 2 derniers. Mais cette 10e journée doit surtout inquiéter la Berrichonne, et rassurer le FCCO. Ce dernier a su trouver d’insoupçonnables ressources pour ramener, à 10 contre 11, un nul de Troyes (2-2). La lanterne rouge vit encore. Devant elle, la Berrichonne s’est liquéfiée, en une mi-temps, contre Pau. Un 3-0 cinglant qui appelle à une remise en question profonde. Châteauroux veut-il devenir le cancre de cette classe ? Pour l’heure, il en a l’allure.

Vos commentaires :

  1. Jean Barbė

    Pourquoi n y a t il pas tous les clubs???

    2 réponses
  2. Eric RAMON

    Mis à part le PFC qui fait preuve d'une grande régularité, pour tous les autres, c'est le royaume de l'alternance. Les derniers exemples en date, le TFC qui en prend cinq à domicile, l'ESTAC qui se fait rattraper en supériorité numérique et La Berrichonne qui encaisse trois buts par Pau qui n'avait gagné qu'un seul match à domicile depuis le début de la saison.

    2 réponses

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *