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[Ligue 2 – Bilan 2021] – Toulouse, à un souffle de voir la vie en rose… Et en Ligue 1

Il y a tant à dire. Beaucoup de choses à raconter, sur la saison de Toulouse en Ligue 2. Relégué l’été dernier, après une mauvaise saison en Ligue 1 (20e), le club de la ville rose a dû se reconstruire. Totalement ou presque, dans un mercato mouvementé… Départs de nombreux joueurs, arrivée d’autres, intégration des pitchouns dans la dure L2, et venues de nouveaux président et entraîneur, en les personnes de Damien Comolli et Patrice Garande. Surtout, c’est le sportif et le terrain qui suscitaient des interrogations. Toulouse allait-il pouvoir se relever de suite, et se mêler à la lutte pour la montée ? Le club aura fait tout cela, et peut-être même un peu mieux, avant d’échouer à un souffle de retrouver la première division… Le bilan de la saison de Toulouse, c’est par ici !

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A un souffle, à une main

La meilleure attaque de Ligue 2 (71 buts) a donc fini à un but de rejoindre la Ligue 1. 3e en fin de saison, vainqueur solide de Grenoble en play-offs (3-0), le Téfécé affrontait Nantes en barrages, dans une double-confrontation qui sentait la poudre. Défaits à l’aller au Stadium 1-2, les Toulousains ont renversé le FCN au retour, sans que le score soit suffisant. Emmenés par Bayo, Adli ou Koné, les troupes de Patrice Garande pourront regretter une main non sifflée dans la surface nantaise, à 0-1… De quoi faire exploser Damien Comolli, hors de lui, contre l’arbitrage. Pas forcément excusable, mais en tout cas bien compréhensible, alors qu’un but aurait envoyé le TFC au paradis. Qu’importe. Si le dénouement est cruel, Toulouse doit se souvenir du chemin parcouru, au fil d’une saison au long court, éreintante. Teintée de violet, souvent, celui de fabuleux pitchouns, mais aussi de noirceur, de Covid, et d’obscurité, dans un début d’année incertain.

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Du barrage à la reconstruction, une saison sous forme de montée en puissance, tout en attaque

On évoque le parcours toulousain, le chemin arpenté, et il faut bien rappeler que le club de la vile rose partait dans l’inconnu. Dans un championnat dense, où Sochaux, Auxerre, Troyes ou encore Clermont faisaient figure de favoris, les jeunes pousses mauves ne semblaient pas candidats. Surtout, le mercato tardif n’aura pas permis de partir sur les chapeaux de roue, un facteur X important en Ligue 2 ! Les hommes de Patrice Garande, architecte d’un effectif où les prêtés arrivaient les uns après les autres (Bayo, Healey, auteur de 15 buts, Dejaegere, VDB, Dewaest), ont mal commencé leur année… Ils ont même dû attendre la 5e journée pour goûter à leur première victoire. Mais de quelle manière. En disposant 3-1 d’Auxerre, le TFC lançait ses séries d’invincibilité, seulement entrecoupées par une défaite folle contre Valenciennes, lors de la 10e journée (4-5 !). Pendant 11 matchs, entre la J11 et la 22e étape, Toulouse imposa alors son rythme, un tempo d’enfer, à tous ceux qui ont croisé sa route. Pour un sacré bilan de neuf victoires, et trois buts régulièrement passés à l’adversaire.

Ainsi, c’est une attaque de feu qui a signé la marque de fabrique de coach Garande. Un potentiel offensif porté par un ébouriffant Amine Adli, élu meilleur joueur de la saison, ou un milieu performant. Composé d’un Manu Koné lui aussi formé au TFC… Ou des belgo-néerlandais Dejaegere-van den Boomen-Spierings ! Dans un système à trois défenseurs, Patrice Garande a prôné l’allant, notamment avec un Deiver Machado absolument phénoménal comme piston gauche tout au long de la saison. Toulouse semblait imprenable, longtemps deuxième, quasiment tout le temps sur le podium. Mais un trou d’air en mars, et la fin d’année, sont venus réduire la voilure, amenant des difficultés supplémentaires du côté de la ville rose…

Satané Covid et mauvaise série pour finir… Et pour la suite, quel entraîneur ? 

Entre mars et avril donc, tout s’est (mal) enchaîné par Toulouse. Le TFC a perdu quelques matchs abordables à l’extérieur (Rodez, Niort, Valenciennes), et puis, et puis… Le Covid est venu s’en mêler. Avant, pendant et après Rumilly en coupe de France, le TFC a subi, comme d’autres clubs il est vrai, une vague de cas de Covid. A un moment donné, courant avril, Patrice Garande n’avait même à sa disposition que… 13 joueurs à l’entraînement ! L’absence d’un élément touché par le virus ne peut durer que deux semaines, mais l’aspect physique joue, et le rythme doit être retrouvé. Toulouse a bien cru ne pas s’en sortir, d’autant plus que devant, Troyes et Clermont menaient train d’enfer. Les coéquipiers d’Amine Adli ont fini 3e au soir de la 38e journée, avec la fin du chemin qu’on connaît.

Maintenant, alors que Kelvin Amian parlait dans nos colonnes de saison réussie quoi qu’il arrive, il va falloir que le TFC se relève à nouveau. Les Toulousains ont déjà perdu un élément important, leur entraîneur. Tout comme Manu Koné, ou le risque de voir les pépites Adli ou Machado partir… La recherche d’un nouveau coach est en cours, le club espère acheter Bayo ou Dewaest, et va conserver Dejaegere, ou son duo oranje. En somme, tout l’équilibre de l’équipe sera à nouveau à trouver. Pour se relever encore. Mais après tout, Toulouse l’a déjà fait, cette saison.

Crédit photo : FEP/Panoramic/Imago

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