AC Ajaccio

Qui veut rester en Ligue 2 ?

A 9 journées de la fin du championnat de Ligue 2, 8 clubs sont encore à la lutte pour se maintenir. Un groupe auquel on peut ajouter le Nîmes Olympique, suite au verdict des matchs présumés truqués, qui doit finir dans les trois premiers pour se sauver ! Tour d’horizon de chaque candidat et raisons d’y croire :

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Les hommes de Cédric Daury ont l’occasion rêvée pour se relancer : Tours-Châteauroux !

20ème : Berrichonne Châteauroux 22 points 4V 10N 15D 24 buts pour 51 contre (-27)

La Berrichonne a encore une chance de se sauver : celle de finir 18ème du classement. Et ça tombe plutôt bien, car la 30ème journée de Ligue 2 propose un Tours-Châteauroux ! Gagner en Touraine relancerait à coup sûr une équipe qui pourrait revenir à 1 point de son adversaire direct et négocier au mieux la venue du Gazélec Ajaccio. Une défaite, la 4ème consécutive de l’ère Daury, enterinerait en revanche quasi définitivement la descente en National. Aux castelroussins de montrer qu’ils méritent sur le terrain de conserver leur place en Ligue 2 !

19ème : Arles Avignon 22 points 5V 7N 17D 23 buts pour 46 contre (-23)

Depuis l’arrivée de Victor Zvunka aux commandes (19ème journée), le club provencal se classe 15ème avec 12 points, soit 5 de mieux que Châteauroux, Valenciennes et Ajaccio et 3 de plus que Tours. Il reste le même nombre de matchs aux acéistes pour poursuivre sur cette lancée et continuer de grignoter ce retard abyssal qui les éloignait du maintien en fin d’année 2014. Surtout, et avant de se déplacer à Niort puis de recevoir Le Havre, les Arlésiens restent sur une victoire importantissime à Châteauroux et un nul contre le Gazélec. S’il suffit de terminer 18ème pour se maintenir cette année, alors Arles-Avignon est encore en vie !

 18ème : Tours FC 26 points 7V 5N 17D 37 buts pour 48 contre (-11) 

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Tours et son jeune gardien Kamara ont la 17e place en ligne de mire…

«On n’est jamais mieux servi que par soi-même» affirme le dicton. Pourtant le 17 mars dernier, les Tourangeaux ont reçu un sacré coup de pouce involontaire du Nîmes Olympique. Lourdement condamné dans l’affaire des matches présumés truqués la saison passée en Ligue 2, le club gardois sera rétrogradé d’une division à l’issue de la fin de la saison. Ce qui signifie que les Nîmois évolueront en National l’an prochain s’ils ne terminent pas sur le podium au soir de la 38e journée. Un cadeau tombé du ciel pour le TFC qui voit sa 18e place actuelle, d’ordinaire synonyme de relégation, se transformer en bouée de sauvetage. A quatre points d’Ajaccio (17e), les hommes d’Alexandre Dujeux vont donc surtout s’atteler à conserver leurs quatre longueurs d’avance sur le duo Arles-Avignon-Châteauroux. Pour cela, la formation d’Indre-et-Loire pourra compter sur son attaque – la 7e plus performante de la division – pour grappiller les unités manquantes. De plus, Tours jouera cinq fois à domicile lors des neuf dernières rencontres. Un sérieux avantage pour une équipe qui a glané 18 de ses 26 points au stade de la Vallée du Cher. Une «aisance» à la maison que les coéquipiers de Bergougnoux auront l’opportunité de confirmer dès la reprise avec la réception de Châteauroux dans un duel capital pour la survie.

17ème : AC Ajaccio 30 points 6V 12N 11D 23 buts pour 30 contre (-7)

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L’AC Ajaccio termine la saison sans son président Alain Orsoni, qui a démissionné récemment.

Les années se suivent et se ressemblent pour la formation corse. Un an après s’être vainement battu pour se maintenir en Ligue 1, les Ajacciens renouvellent cette bataille dans l’échelon inférieur. Après une première partie de saison médiocre stagnant dans le ventre mou, les protégés d’Olivier Pantaloni -arrivé sur le banc en novembre dernier à la place de Christian Bracconi-, vivent une année 2015 compliquée. Depuis le reprise en janvier dernier, l’ACA n’a remporté qu’un seul match sur onze et n’a pris que 8 points sur 33. Une série qui a fait chuté le club de l’île de Beauté de la 12e à la 17e place. Dans cette dernière ligne droite, le calendrier ne sera pas non plus un atout avec des confrontations contre des équipes du haut de tableau (Dijon, Troyes, Angers, Nancy, Brest et Nîmes). Une situation qui a tout pour inquiéter les supporters ajacciens. Malgré tout, Nicolas Fauvergue et compagnie conservent quatre longueurs d’avance sur la zone rouge. Cette équipe a également montré à certaines reprises qu’elle avait du répondant. Avec des joueurs de qualité et d’expérience, l’AC Ajaccio a les armes pour assurer son maintien. Un moindre mal pour un club qui avait pour ambition de remonter dans l’élite.

16ème : Valenciennes 31 points 8V 7N 14D 24 buts pour 41 contre (-17)

Pape Abdou Camara s'envole au-dessus de Darbion mais se ratera sur l'égalisation auboise.
Valenciennes est encore invaincu depuis la prise de fonction de David Le Frapper sur le banc.

« Ici commence l’enfer du Nord », cette citation est gravée au stade du Hainaut. Pourtant ne devrions-nous pas plutôt parler de descente aux enfers pour l’ancien pensionnaire de Ligue 1 entre 2006 et 2014 ? Non, car Valenciennes est en vie et se bat pour son maintien en Ligue 2. Après une première partie de saison ratée et surtout plombée par une survie in extremis dans le monde pro, le club du président Eddy Zdiech a opté pour le choc psychologique. En évinçant Bernard Casoni, le poste d’entraîneur est revenu à  l’entraîneur des U19, David Le Frapper. Invaincu sous l’ère de son nouveau technicien  avec trois nuls et une victoire, le VAFC a stoppé l’hémorragie. Toujours très fragile sur le plan financier, l’effectif valenciennois ne doit pas abdiquer pas sur le terrain. Trois matchs capitaux pour le maintien contre l’AC Ajaccio, Arles-Avignon et Châteauroux sont au programme. Il faudra également tenter de prendre des points à plusieurs prétendants à l’accession. Comme on dit souvent le maintien s’acquière à domicile et le stade du Hainaut devra invoquer Hadès pour envoyer ses adversaires dans les bas-fonds des enfers.

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Clermont n’a pas dépassé la 14e place cette saison.

15ème : Clermont 32 points 7V 11N 11D 36 buts pour 43 contre (-7)
Cette relégation pend au nez des Clermontois. Ces derniers jouent avec le feu. Ils n’ont jamais réussi à se hisser au-delà de la… quatorzième place ! Pourtant, les coéquipiers de Cédric Avinel se montrent réguliers cette année. Réguliers dans la médiocrité. Quoi qu’à défaut de s’incliner, les Auvergnats savent au moins ne plus (trop) perdre depuis janvier. Corinne Diacre ne s’attendait sans doute pas à vivre une expérience aussi douloureuse. Nous non plus, à vrai dire. Mais dans son for intérieur, elle sait que sa bande à les qualités requises pour se maintenir. A condition d’élever un niveau de jeu trop souvent en-deçà des capacités de ce groupe. Pour espérer rester en L2, Clermont devra s’appuyer jusqu’au bout sur sa dernière sortie. Celle où le bloc clermontois a su allier cohérence et mentalité exemplaire. Celle qui lui a permis de s’imposer au courage sur la pelouse d’Ajaccio (1-2). A lui de réitérer cette performance et battre Arles et Tours. Car pour le reste, le menu s’annonce copieux (Nancy, Brest, Sochaux). Et ça commence dès vendredi contre le deuxième Angers à Montpied. Les supporters aimeraient enfin le prendre !

14ème: Orléans 33 points 7V 12N 10D  29 buts pour 34 contre (-5)

Tout comme Créteil, les abeilles disposent de quelques jokers avant de sombrer vers la zone rouge. Après un mois de mars catastrophique sur le plan comptable (1 petit point prit en 3 matchs), les orléanais devront vaincre les cristoliens afin de commencer le mois d’avril sur de bons rails car ce dernier s’annonce difficile avec 5 matchs : 2 face à des candidats à la montée (Dijon et Troyes) et 3 candidats au maintien (Créteil, Clermont puis Ajaccio). Ironie du sort, ça sera à domicile face aux cadors et à l’extérieur face aux équipes de bas de tableau. A moins d’un exploit nîmois, la 18ème place devrait être synonyme de maintien : sur les 10 dernières années, il fallait en moyenne 37 points afin d’y finir. Il ne manquerait donc en théorie que 4 petits points aux hommes d’Olivier Frapolli…

Piquionne, un joker de luxe.
Piquionne, l’attaquant cristollien qui manque au club francilien depuis la mi-février

13ème : Créteil 33 points 7V 12N 10D 34 buts pour 39 buts contre (-5)

Avec sept points d’avance sur la zone rouge, Créteil dispose de quelques jokers qui ne seront peut-être pas de trop. Après une première partie de saison mouvementée, marquée par une 18e place et la démission de l’entraîneur Philippe Hinschberger fin novembre, les cristoliens ont su se ressaisir pour revenir vers le milieu de tableau. Mais l’USCL reste encore trop irrégulière dans ses résultats pour se mettre à l’abri. Les hommes de Thierry Froger seraient bien inspirés de prendre trois points contre Orléans, concurrent direct, lors de la prochaine journée. D’une part pour embellir une mauvaise série d’une seule victoire pour quatre revers sur les cinq derniers matchs. D’autre part car le mois d’avril s’annonce chargé et difficile ensuite avec des confrontations contre Sochaux, Nancy, Nîmes et Brest, tous dans le Top 8 et prétendants à l’élite. Longtemps prolifiques et un temps leader du classement des attaques, mais aussi trop perméables et au fond du classement des défenses, les Franciliens sont devenus plus pragmatiques. Un bloc compact plus difficile à manoeuvrer, afin de grappiller les derniers points nécessaires au maintien. Rien d’insurmontable normalement vu la qualité de l’effectif.

Crédit photos : LBC, TFC, ACA, VAFC, CF63, USCL

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