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« Les joueurs découvraient Le Havre une fois qu’ils avaient signé leur contrat ! » : le duo Hureau-Belsœur raconte ses souvenirs à la tête du HAC

Le club doyen du football français, Le Havre AC, a soufflé ses 150 bougies cette année. Un moment historique qui offre l’occasion de revenir sur les moments de gloire des Ciel et Marine et sur certaines personnalités qui ont fait de cette entité ce qu’elle est à ce jour. Jean-Pierre Hureau, président du HAC entre 1979 et 2000, évoque son arrivée à la tête du club dans une période sombre (descente en division d’honneur), sur la proposition d’un autre chef d’entreprise de la région havraise : René Bourillon.

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« Pour moi, c’était un honneur me faire, auquel je ne m’attendais pas du tout. Bien évidemment, je ne suis pas arrivé en courant, mais presque […] ! On bâtissait le club, on le construisait. Avec des moyens qui étaient quand même relativement limités sur le plan financier, donc ça n’a pas été « facile-facile ». »

« Etant en 3e division, on a eu très vite la volonté de créer un centre de formation, comme à Auxerre, ce qui, à l’époque, était peu courant et il y en avait très peu en France. Puis, avec Léonce Lavagne, un homme d’une grande qualité morale et un meneur d’hommes, on est passé du premier coup en deuxième division, en 1979. Et en 1981 on a retrouvé le statut professionnel. »

Alain Belsœur, ancien directeur du club en tandem avec M. Hureau, raconte avec humour les méthodes qu’il employait pour recruter de nouveaux éléments : « La ville du Havre n’avait pas la belle réputation qu’elle a acquise aujourd’hui. Ma tactique, c’est que j’allais toujours faire signer les joueurs dans le club d’où ils venaient, ce qui faisait qu’ils découvraient Le Havre une fois qu’ils avaient signé leur contrat ! Et je pensais surtout aux épouses. On faisait venir les épouses après que le mari ait signé son contrat. »

Aujourd’hui, le HAC est une institution reconnue de tous, pour le plus grand bonheur de Jean-Pierre Hureau : « Ma grande fierté est d’avoir redonné sérieux et qualité au HAC. On a été respecté. Je pense qu’on a fait du bon boulot. On a travaillé sur le renom du club. Ce qui nous a guidé c’est qu’on s’est toujours référé au club doyen, à cette histoire, à ce passé. Les Havrais sont fiers de leur club, le premier club français. Et à mon départ, les comptes en banque étaient tous positifs, ce qui n’était pas le cas partout ! J’ai toujours eu le principe de dire combien ça coûte, d’être économe… »

Source : france3-régions.francetvinfos.fr

Photo France 3 Baie de Seine

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