Après une moitié de saison disputée en Ligue 2, ils sont six à avoir fait le trou en haut de tableau dans la lutte pour la montée en Ligue 1. Six formations qui se tiennent seulement en six points entre le leader Ajaccio, et Le Havre aux portes du Top 5. Chacune dispose de qualités et de marges de progression différentes. Petit tour d’horizon des forces et faiblesses de chacun aperçues lors des 19 premières journées.
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AC Ajaccio – 1er – 38 points
Le + : Une véritable forteresse
Avec seulement huit buts encaissés, l’AC Ajaccio dispose, et de loin, de la meilleure défense du championnat devant Le Havre (13 buts). Une solidité qui permet aux Corses de se montrer aussi à l’aise à domicile qu’à l’extérieur. Même dans les jours moins flamboyants, cette robustesse permet à l’ACA de prendre au minimum un point, voire de faire la différence sur les quelques occasions qui se présentent avec la qualité de la ligne offensive.
Le – : Tenir ce rythme sur la durée
Mais le point négatif, c’est justement de voir si ce schéma permet de tenir sur la durée. Beaucoup de victoires ont été acquises sur ce score de 1-0, et réaliser une prouesse similaire sur le plan défensif va s’avérer difficile. Dès lors, l’ACA n’était-elle pas un poil en surrégime lors de cette première partie de saison ? Avec 20 buts marqués seulement, l’attaque devra se montrer plus performante pour faire encore plus de différences.
Toulouse – 2e – 37 points
Le + : Une attaque de feu
Rhys Healey meilleur buteur, Branco Van den Boomen meilleur passeur, 40 buts marqués depuis le début de saison… Toulouse affole les compteurs sur l’aspect offensif. Philippe Montanier a su trouver les bonnes formules pour faire des Violets une machine à buts. Le danger provient de toutes les lignes, y compris les défenseurs sur les coups de pied arrêtés.
Le – : Trop de relâchement
Mais le problème, c’est que cette attaque de feu peine à se montrer efficace dans des matchs largement dominés par Toulouse, notamment en cette fin d’année civile. Peut-être avec un peu trop de relâchement lors des rencontres face aux adversaires plus modestes de la division ? La défaite à Niort (2-1) ou le match nul face à Rodez (1-1) récemment ont montré que rien n’était jamais simple en Ligue 2. A l’inverse, les 6-0 contre Auxerre ou 4-1 contre Sochaux dans les chocs de haut tableau prouvent qu’avec une implication et une concentration maximale, le TFC est très difficile à contenir…
Paris FC – 3e – 36 points
Le + : Un système de jeu redoutable
Thierry Laurey a changé son fusil d’épaule en cours de route et bien lui en a pris. Après un mois de septembre catastrophique, le Paris FC est devenu plus pragmatique. Résultat : à l’image d’Ajaccio, le club de la capitale est désormais très difficile à manœuvrer, et la puissance des attaques en transition est devenue une arme redoutable. Avec six victoires d’affilée, le PFC est sur un rythme d’enfer et tout le monde adhère.
Le – : Des éléments majeurs à la CAN 2021
Le mois de janvier peut s’avérer difficile pour Paris. Car quelques éléments moteurs de l’effectif vont avoir l’honneur de disputer la CAN 2021 avec leur pays. C’est le cas d’Ousmane Kanté le patron de la défense, de Moustapha Name le meneur du milieu de terrain, et de Morgan Guilavogui le meilleur buteur du club (6 buts). Avec l’arrivée d’un investisseur anglo-sri lankais récemment, le PFC devrait cependant se montrer actif pendant le mercato pour contrebalancer ces départs.
AJ Auxerre – 4e – 33 points
Le + : Un projet clairement identifié
Jean-Marc Furlan a été embauché en 2019 avec un projet sur le moyen-terme. Et la troisième année doit être celle de la concrétisation de la progression de l’équipe. Le coach a pu façonner une équipe à son image, avec les joueurs de son choix (Autret, Léon, Charbonnier etc). Des profils qui collent à ses attentes, à ses fameux protocoles. Et l’AJA ne déroge pas à la règle. Le club de l’Yonne est pleinement dans la lutte pour la montée. Son style de jeu est toujours très attrayant pour les observateurs et les résultats sont positifs.
Le – : Trouver la parade contre les équipes qui contrent
Mais Jean-Marc Furlan n’est clairement pas le genre d’entraîneur à poser le bus devant le but. L’AJ Auxerre doit imposer sa philosophie à ses adversaires. Quand bien même celui-ci n’attend que les pertes de balle bourguignonnes pour placer des contre assassins. Avec l’enjeu qui montera crescendo au fil de la saison, l’AJA devra-t-elle parfois savoir se montrer un peu plus hermétique ? La dernière défaite contre Le Havre (2-3) est le parfait exemple de ce que doit améliorer Auxerre pour espérer viser le Top 2 et s’éviter les barrages.
Sochaux – 5e – 33 points
Le + : Une densité physique impressionnante
Ancien attaquant de Valenciennes, Malek Chergui nous confiait récemment que ce n’était jamais un cadeau d’affronter Sochaux. Et il n’est sans doute pas le seul à le penser en Ligue 2. A l’image d’Omar Daf, le FCSM dégage une intensité physique dans les duels et dans les courses que peu d’équipes égalent cette saison, hormis peut-être Rodez. De quoi souvent étouffer l’adversaire.
Le – : Une attaque qui a besoin d’être musclée
Mais le manque est clairement identifié à Sochaux depuis le début de saison. En ce mercato hivernal, le club du Doubs veut frapper fort en attaque. Car aussi généreux et dangereux qu’il soit pour les défenses adverses, Aldo Kalulu (5 buts) n’est pas un pur finisseur, un vrai numéro 9. Et c’est ici que le FCSM a lâché des points en première partie de saison, dans des matchs parfois maîtrisés, où ne manquait juste que ce but libérateur car personne n’a su endossé ce rôle d’homme providentiel. On repense par exemple à Sochaux-Nîmes (0-1), où ce manque d’attaquant tueur a coûté cher.
Le Havre – 6e – 33 points
Le + : Un groupe 100% solidaire
Sur le papier, Le Havre dispose sans doute de l’effectif le moins fourni de ces six équipes de tête. Mais sur le terrain, ce supposé manque de qualités est compensé par une solidarité à toute épreuve. Paul Le Guen a su façonner un groupe totalement uni, qui n’est certes pas le plus flamboyant de Ligue 2, mais ô combien difficile à bouger. Une résilience qui permet au HAC de n’avoir connu aucune spirale négative. Et une régularité qui lui permet aujourd’hui de s’inviter à la table des prétendants aux play-offs.
Le – : La jeunesse de l’effectif
L’insouciance de la jeunesse du HAC tiendra-t-elle sur la durée ? Les Baldé, Boura, Richardson and co devront gérer une deuxième partie de saison avec l’enjeu de la montée et n’auront pas encore l’expérience de ces situations. Le banc des remplaçants affiche souvent une moyenne d’âge très basse et cette jeunesse sera amenée à endosser de grosses responsabilités dans les mois à venir. A voir si cela ne peut pas s’avérer un peu difficile sur la durée, même si pour le moment tout roule pour le HAC.
