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Ligue 2 – Changement de style et efficacité : la folle série du Paris FC

« Comme on n’est pas plus cons que les autres, on s’est dit qu’il faudrait peut-être revoir un peu notre copie. On a fait une équipe moins technique mais plus solide mentalement et physiquement ». Thierry Laurey n’est pas du genre à se cacher en conférence de presse. Pour se remettre en confiance, le Paris FC n’a pas hésité à changer son fusil d’épaule dans sa manière d’aborder les matchs de Ligue 2. Depuis un nul contre le leader Toulouse (2-2), le club de la capitale vient d’enchaîner quatre victoires de suite sur le même score : 1-0. Un rythme soutenu qui permet de nouveau au PFC de faire partie du Top 5.

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Pour comprendre la genèse d’un style de jeu plus pragmatique qu’en début de saison, il faut remonter au mois de septembre. Invaincu après 5 journées, Paris concède sa première défaite contre Guingamp (0-1) à la maison. Ce jour-là, Enzo Basilio écœure tous les attaquants parisiens avec de nombreuses parades, et le PFC se fait punir. Le début d’une mauvaise série qui va conduire Morgan Guivalogui et ses coéquipiers à n’obtenir qu’un succès sur les 8 matchs suivants, avec en point d’orgue une rouste à Niort (4-1) malgré des statistiques éloquentes en faveur du club de la capitale. « C’est désolant, parce qu’on s’est créé tellement d’occasions… Sur ce match, comment on peut prendre 4-1 ? C’est assez ahurissant. Quand je vois qu’on a marqué un seul but, cela montre toute l’étendue de notre problème actuellement. […] En ce moment, on a un ratio d’efficacité qui est minable, il faut qu’on améliore ça », s‘était alors exprimé Laurey après cette rencontre.

Les attaquants incapables de tuer les matchs dans ce système plus ambitieux, Paris est donc revenu aux bases. D’abord bien défendre, pour mieux se projeter. Le déclic intervient contre Toulouse. Le coup parfait ne passe pas loin dans un schéma à première vue très défensif, avec un Florent Hanin repositionné ailier gauche, et un Moustapha Name comme numéro 10. Sauf que le PFC parvient à mener 2-0, avant d’être repris par la grâce de Rhys Healey dans les dernières minutes. Qu’importe si la victoire échappe aux pensionnaires de Charléty : le contenu conforte Thierry Laurey. Au niveau des choix, un Gaëtan Laura disparaît peu à peu de l’équipe de départ, tandis que Warren Caddy marque des points. Au milieu, l’arrivée de Mahamé Siby pour remplacer Cyril Mandouki lourdement blessé apporte du sang-neuf bienvenue. Derrière, les patrons Ousmane Kanté et Vincent Demarconnay assurent, tandis que les jeunes élèvent leur niveau (Bernauer, Chergui, Camara, Hadjam…).

Un match de prestige contre l’OL, une belle fin d’année 2021 à jouer

Dijon, Rodez, Caen puis Bastia : touts vont connaître le même sort, à savoir une défaite 1-0 contre Paris. « On aimerait gagner plus largement, mais quand tu gagnes quatre fois de suite 1-0, c’est que tu fais ce qu’il faut défensivement », soulignait Thierry Laurey. Si le PFC s’invite de nouveau dans le Top 5, le coach parisien ne compte surtout pas baisser son niveau d’exigence.« On ne va pas s’enflammer non plus car on a pris un éclat en septembre. Si on oublie cela, on est idiots. On n’a pas oublié, on fait attention. Il faut provoquer la réussite. On a été chercher le penalty (contre Bastia à la 88e) car on n’a rien lâché jusqu’à la fin. Devant, il faut encore un peu plus d’implication par moments pour aller marquer ». Car si Paris s’est remis dans le bon sens avec ce style de jeu, le faire tenir jusqu’à la 38e journée pourrait s’avérer plus compliqué. En attendant, le PFC s’est offert une belle fin d’année 2021 avec l’objectif d’aller titiller la première place, et un match de prestige face à l’OL en Coupe de France comme bonus lors des 32es de finale. Où un succès 1-0 serait de nouveau forcément très apprécié !

© Photo Federico Pestellini/Panoramic/Imago

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