Paris FC

Bilan – Paris FC : un promu frais et surprenant !

Le Paris FC aurait pu être la très belle histoire de la saison de Domino’s Ligue 2. Elle sera simplement belle. Mais, au sein du club de la capitale, cela suffit amplement. Il y a un an, les Parisiens préparaient une 2e saison consécutive en National 1. 7 mois plus tard, ils assuraient, quasiment peu après la mi-saison, leur maintien en Ligue 2. Récit de cette aventure en 5 points clés.

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23 mai 2017, la perte du barrage…

Le Paris FC de Réginald Ray, 3e de National 1 2016-2017, dispute un barrage aller-retour pour l’accession en Domino’s Ligue 2. Auteurs d’une fantastique « remontada » en championnat, celle-ci est coupée dans son élan par des Orléanais solides et sérieux. Le bilan des 2 rencontres est sans appel. 2 défaites 1-0 et la certitude de repartir en N1 une deuxième année de suite. Le technicien d’alors résumait sa saison à cette double confrontation : « Ce barrage sera à l’image de notre saison. A l’image de l’obtention de la troisième place, à l’image de notre capacité à revenir dans le championnat malgré certaines difficultés, avec un déficit de buts marqués, et ainsi de suite… »

Le manager général du club, Pierre Dréossi, avait davantage de mal à encaisser le coup : « Je suis un peu KO et déçu car on a fait une belle remontée. » Alors, il faut d’ores et déjà penser à reconstruire autour d’un nouveau coach. Exit Réginald Ray, qui prend la direction de Bastia, et laisse son héritage à l’ancien Tourangeau et Dunkerquois Fabien Mercadal, décidé à relever le défi qui lui incombe : la remontée en Ligue 2. Défi remporté haut la main, et sans combattre…

25 juillet 2017, le Paris FC accède à la Ligue 2 !

Depuis début juillet et les multiples recours formulés par Bastia, relégué de Ligue 1 en Ligue 2, le Paris FC se prend à espérer. A espérer d’une possible accession administrative dans l’antichambre du foot français. Un projet qui, peu à peu, commence à devenir réalité. Le 14 juillet, le PFC annonce, par le biais d’un communiqué, que « la DNCG lui a fait savoir que le club sera convoqué pour présenter un budget de Ligue 2, dans l’hypothèse où le repêchage du Paris FC serait confirmé. Le club prépare ce rendez-vous en prenant en compte tout ce qui peut lui permettre de présenter un dossier solide. »

Les 10 jours qui suivent sont vécus dans la plus grande incertitude. Mais aussi dans le sentiment du travail bien fait. De comptes solides, précis. A l’inverse d’un Bastia finalement liquidé. Le 25 juillet, à 3 petits jours, seulement, du début de la saison, le Paris FC est officiellement promu en Ligue 2. Le début d’un sprint estival intense.

Jusqu’à cette date, le mercato de l’entité parisienne s’est exclusivement orientée vers des joueurs capables de faire la bascule National-L2. Le besoin de prendre un nouveau virage à 180° est vital. Les dirigeants s’activent, dès lors, à trouver des éléments qui offriront un maintien espéré à ce promu surprise. Dans une interview accordée à MaLigue2.fr, Pierre Dréossi ne se montrait pas si confiant : « Notre préparation est complètement tronquée, avec un championnat qui commençait plus tard. Au final, nous jouerons en Ligue 2 dans 48 heures, notre effectif n’est pas prêt. » Un peu à l’inverse de son coach, Fabien Mercadal : « Personnellement je n’ai aucune crainte. Si tu as peur tu ne fais pas ce métier, surtout quand tu es entraîneur. » D’ailleurs, après la 1re journée et un nul vierge décroché contre Clermont, le technicien avait vu juste : « Le Paris FC peut être une belle surprise. Elle est fraîche. » Conscient de disposer d’un excellent groupe.

Un groupe frais et revanchard

Le grand chantier estival n’était pas gagné d’avance. Le Paris FC l’a réussi haut la main. Recomposer un groupe pensé, avant tout, pour le National 1. Les qualités requises ne sont pas les mêmes pour défendre chèrement sa peau en L2 ou pour disputer la montée en N1. Autour d’un gardien emblématique de l’entité parisienne, Vincent Demarconnay, se monte une équipe qui allie expérience (Hervé Lybohy, Frédéric Bong, Idris Ech-Chergui, Lalaïna Nomenjanahary), jeunesse (Dylan Saint-Louis, Valentin Lavigne) et paris ou joueurs revanchards (Redouane Kerrouche, Thomas Delaine, Malik Tchokounté, Julien Lopez…) comme l’était Fabien Mercadal après une expérience ratée en Touraine. Une mayonnaise pas si évidente à faire prendre. Surtout car certains éléments, recrutés avant la mi-juillet, savent qu’ils n’auront que des miettes à se partager.

Sur le pré, ce groupe enchante, semaine après semaine, après 3 premiers matchs délicat. En coulisses, Fabien Mercadal n’a pas de mots assez fort pour exprimer sa satisfaction. Ce sera son refrain, cette saison. « Je me prends, pendant le match, à admirer mes joueurs. Par rapport à la débauche d’énergie, à leur concentration. Ils appliquent les consignes et font preuve de talent. » De talent, de l’insouciance, d’une prise de conscience de la chance d’être à ce niveau. Mi-septembre, le Paris FC a déjà fait la moitié de son chemin vers le maintien. « Ne pas mettre de limites à nos rêves », lance Mercadal. Il sera entendu toute la saison.

Un maintien rapidement acquis, et une montée loupée de peu

« S’il y a une bonne surprise en fin de saison, on tentera le coup, mais pensons à avancer. » Malik Tchokounté percevait déjà quelques signaux positifs, début octobre. Mi-janvier, après 20 levées, le PFC dispose de 37 points au compteur. Dès lors, plus question de se pencher uniquement sur un maintien validé. Le 2e ex-æquo peut alors savourer pleinement sa deuxième partie de saison, et regarder un peu plus haut. « Avec le groupe, on a convenu tous ensemble qu’on allait tenter de rester collés le plus longtemps possible aux grands clubs, ceux qui ont des moyens », prévient Fabien Mercadal le 14 janvier.

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Mais, les Parisiens décrochent petit à petit. Les défaites à Nîmes, à Lorient, contre Brest à domicile ou le nul concédé face à Niort sont autant de points perdus qui coûteront chers, au final. Surtout que le Paris FC, sans tomber dans la paranoïa, se trouve au centre de plusieurs décisions arbitrales difficiles à digérer. Hervé Lybohy est expulsé à 3 reprises en 5 matchs, un but valable non accordé. Et puis, le PFC craque de plus en plus en fin de match. La saison a été longue, physiquement et mentalement usante. Et la bande de Mercadal échouera finalement à quelques longueurs des play-offs. Mais, la 8e place finale est avant tout une grande et franche réussite pour un club qui, il y a encore un an, se destinait au National…

2 joueurs clés : Malik Tchokounté et Thomas Delaine

L’attaquant et le latéral gauche ne sont plus de la première jeunesse. Enfin, il serait indélicat de présenter ces 2 éléments comme des vieux briscards. Malik Tchokounté a 29 ans, quant à son équipier, 26. Néanmoins, les 2 se sont révélés à ce niveau cette saison. Malik Tchokounté fut l’artilleur numéro un du club parisien (12 buts). Souvent décisif, il a inscrit des buts qui comptent et a permis, longtemps, à sa formation d’espérer décrocher le Graal. L’ancien Dunkerquois a en tout cas réussi ses débuts à ce niveau, et compte bien confirmer la saison prochaine.

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Une confirmation que Thomas Delaine pourrait tenter ailleurs. L’ancien recalé du centre de formation du RC Lens, jardinier-paysagiste au début de l’été 2017, a redécouvert le monde professionnel avec un certain talent. Très difficilement débordable sur son couloir gauche, le néo-Parisien n’a cessé d’impressionner sur la durée. Ses performances ont d’ailleurs attiré le regard de nombreuses écuries françaises et européennes. Ces 2 joueurs sont pour beaucoup dans la grande saison du Paris FC.

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