Montée

Troyes l’emporte d’un joli Court-franc !

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Il court, Yohan…En vain, au final, c’est Yohan Court qui aura le dernier mot.

La rencontre du samedi après-midi nous mène cette fois-ci au stade de l’Aube pour observer attentivement la confrontation entre l’ESTAC et le RC Lens. Des joueurs troyens dans l’obligation de l’emporter pour espérer une fin de saison palpitante, des lensois qui feraient une excellente opération en ne perdant pas dans l’Aube.

On assiste à un début de match correct, la supériorité technique des troyens pose quelques soucis au milieu de terrain lensois. Sur le premier coup-franc bien placé, la frappe de Darbion, déviée, vient mourir au pied du poteau droit d’Areola, scotché sur ses appuis. Sur le contre, Yohan Touzghar met en avant ses qualités de vitesse balle au pied, sa frappe étant bien bloqué par Dreyer ; une seconde fois vigilant sur une frappe de Lalaïna.

Une première période où l’ennui succède à la maladresse

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Attention, Adamo Coulibaly prépare son combo : contrôle manqué, feinte inutile, ballon poussé trop loin, frappe contrée…le tout en 5 secondes !

Au quart d’heure, Lens commence à prendre l’ascendant sur le terrain, qu’il possède déjà en tribunes. Se comportant comme une équipe qui assume son statut, jouant haut et cherchant l’ouverture. Cela manque tout de même cruellement de précision, de justesse et de spontanéité : Adamo Coulibaly arrive en une seule action à manquer son contrôle, feinter la frappe sans opposition, pousser trop loin son ballon et se faire contrer… Côté troyen, si Gimbert bouge beaucoup, on a du mal à créer le décalage, pourtant les latéraux viennent régulièrement apporter le surnombre. L’absence du créateur Benjamin Nivet n’y est sans doute pas pour rien.

On atteint la demi-heure en se disant que cette affiche alléchante entre l’équipe qui propose le jeu au sol le plus intéressant du championnat et la grosse cylindrée à l’aise à l’extérieur ne nous passionne pas franchement. Dommage, c’est la mi-temps à Liverpool, qui atomise les descendants de Lee Dixon. Ce qui doit faire plaisir aux supporters lensois.

Troyes passe la seconde

L’excuse de la pelouse pourrie n’est pas valable cet après-midi, celle de la fatigue ne prendra pas. On espère maintenant vivre 45 minutes plus intéressantes. Les troyens répondent rapidement présents, et Darbion se retrouve en position de face à face excentré devant le portier lensois, sa frappe placée est remarquablement sortie du pied par Areola ; qui claque ensuite presque trop facilement un bon coup-franc enroulé de Ben Khalfallah. Quand on est doué, tout semble si simple…En parlant de talent, Benjamin Nivet fait son entrée sur le terrain, pour notre plus grand plaisir, à la 58ème minute.

Lens à Court d’idées…

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Dis donc Carole, tu joues sans ton Levis ?

Troyes est bien dans son match, ça combine nettement mieux qu’en première période, on retrouve l’équipe qu’on a l’habitude de voir jouer. Quant à Lens, c’est un peu pareil, on a la sensation d’être face à l’équipe qui joue actuellement de façon médiocre mais s’impose ou égalise en fin de match, sûre de sa force mais sans convaincre. Il reste un quart d’heure et difficile d’avoir des certitudes sur l’issue de cette rencontre, à défaut de spectacle.

La première balle de match sera pour Ljuboja à la 82ème, seul aux six mètres, qui ne cadre pas sa tête sur un centre parfait du toujours bon Ludovic Baal. A la 86ème, les troyens obtiennent un coup-franc à 40 mètres du but, le long de la ligne de touche. Yohan Court l’enroule parfaitement, personne ne dévie et Areola, impuissant, ne peut rien pour empêcher le ballon d’entrer dans son but. 1-0, c’est logique et mérité pour des troyens qui ont produit beaucoup plus pendant ce match.

Le terme de la rencontre est pathétique, les lensois dépensant enfin toute leur énergie en plaintes, bousculades et reproches véhéments envers l’adversaire, puis l’arbitre. Il faut savoir accepter la défaite lorsque l’on est pas bon, la frustration ne doit pas laisser place à la bêtise. D’autant plus quand il n’y a pas de quoi paniquer : après cette défaite, le Racing Club de Lens conservera au moins deux points d’avance sur le quatrième, voire trois si Tours et Nancy ne se départagent pas lundi. Troyes reste en course pour la montée, même de loin, mais on a envie de les compter parmi les prétendants à l’accession.

Crédit photos : Laurent Mazure

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