Clermont Foot

Entretien ML2 – Pascal Gastien : « Nous allons jouer crânement notre chance »

Pour un but, Clermont a échoué à la 6e place de Ligue 2 la saison dernière. Jusqu’au bout, les Auvergnats ont cru en leur rêve de play-offs. Alors, il a fallu légèrement digérer, mais surtout savourer une saison presque parfaite. En tout cas réussie. Et, surtout, se remettre au travail car les Clermontois veulent confirmer. C’est en tout cas la volonté d’un Pascal Gastien ambitieux et déterminé à poursuivre l’ascension douce mais certaine du CF63. Le technicien, en pleine préparation, a pris de son temps précieux pour se livrer à MaLigue2.fr.

MaLigue2 : Pascal, l’an passé, vous aviez pris le club au mois de septembre. Cette fois, vous effectuez une préparation entière. Qu’est-ce que cela change dans l’anticipation d’une saison ?

Plus tôt on peut connaître son groupe, mieux c’est. Néanmoins, je tiens à dire que l’an dernier, le stage de préparation menée par Corinne Diacre avait été excellent. J’ai eu la chance de reprendre une équipe en pleine forme. Cette année, notre semaine au Chambon-sur-Lignon nous a permis de vivre un peu ensemble, avec les joueurs. Il est important d’apprendre à connaître les joueurs dans un autre environnement, de leur parler dans un autre contexte.

Un stage effectué lors de la dernière semaine de juin, soit avant la majorité des équipes de Ligue 2. Etait-ce une volonté de votre part ?

Effectivement, j’aime bien partir en stage la deuxième semaine de reprise. Il s’agit d’une semaine physiquement éprouvante. De fait, nous pouvons mieux maîtriser la récupération des joueurs, leur alimentation, leur hydratation. Nous nous entraînons en plus 2 fois par jour. Il n’y a donc pas de perte de temps sur la route. C’est, pour moi, la meilleure semaine afin de partir en stage. Cette année, en plus, j’ai eu la chance d’avoir des recrues assez tôt.

Ce n’est pas toujours le cas…

Oui, cela peut être un handicap, c’est vrai. Mais c’est le seul inconvénient. Nous mettons ainsi en place des principes de jeu très rapidement. Nous avons pu travailler au Chambon.

« Un puzzle à reconstruire avec un tas de questions »

Evoquons désormais la saison à venir. Après votre 6e place, attendez-vous une confirmation ou partez-vous dans l’inconnue ?

J’aimerais bien que l’on confirme… Après, en début de championnat, on ne sait jamais ce qu’il va se passer. Nous avons perdu des joueurs importants, aussi. Nous espérons toujours que nos recrues s’intègrent rapidement. Il n’y a pas que les recrues, d’ailleurs, il y a des joueurs qui étaient au club. Nous allons voir comment ils sont capables de se remotiver pour une nouvelle saison. C’est un puzzle à reconstruire avec un tas de questions. Tout ce que je peux vous dire, c’est qu’aujourd’hui, après 3 semaines de préparation, nous sommes repartis sur les mêmes bases de travail que l’an dernier. Maintenant, le terrain définira notre saison.

Vous avez perdu Ludovic Ajorque, Thomas Fontaine, Paul Bernardoni, Fabien Centonze… comment parvient-on à se persuader que l’on peut faire mieux qu’une sixième place ?

Nous espérons que les joueurs recrutés seront au moins de ce niveau-là. Et puis, ceux qui ont joué l’an dernier ont acquis l’expérience du niveau. Ce n’est pas anodin. Les joueurs sont dans une phase de progression, surtout que nous avons un groupe très jeune. Sur les derniers matchs, nous tournions à 24 ans de moyenne d’âge. Ces éléments doivent continuer de progresser et nous apporter encore plus. J’ai un bon espoir de nous mêler aux 10 premières places. Plus ? Il y a de grosses équipes. Nous ne faisons pas partie des grosses équipes. Mais il n’y a pas de raison de ne pas confirmer.

Ces départs, justement, les vivez-vous comme la récompense d’une belle saison et de votre travail ?

Vous savez, ce sont les résultats qui disent que la saison a été bonne ou pas. Tout le monde a bien travaillé. Et puis, c’est toujours plus facile quand le début de championnat a été bon. Toutes les équipes, des premières aux dernières au classement, ont l’impression de bien travailler. Il y a seulement parfois un peu de réussite en plus. J’espère que cette année, nous continuerons dans ce sens.

« Si nous sommes bons, les gens viendront au stade »

Quels profils vous manque-t-il pour démarrer la saison ?

Il ne manque plus grand-chose. Nous hésitons à prendre un gardien, même si nous avons Mehdi (Jeannin, Ndlr) qui est un bon gardien et qui est capable de jouer à ce niveau. Nous chercherons peut-être un attaquant morphologiquement de grande taille, qui pourrait nous aider en fin de match. L’an passé, quand nous menions au score, nous avons eu des équipes, en face, qui jouaient un peu plus long. Nous manquions un peu d’engagement et de taille. Après, nous avons des jeunes qui peuvent jouer à ce poste-là également.

Quel est le profil idoine chez votre futur gardien ?

La qualité ! Elle prime pour un gardien. Qu’il soit petit, grand, qu’il soit jeune ou plus âgé, c’est surtout la qualité d’ensemble qui m’intéresse. Il faut qu’il ait de l’expérience de la Ligue 2, c’est certain.

On a souvent évoqué le manque de passion autour du CF63. La fin de saison et l’engouement donnent des espoirs. Cela sera aussi une clé de voute de la future réussite, ou non, de votre club ?

Tout est lié. Si nous sommes bons, les gens viendront au stade. D’où le fait que nous ne changerons pas notre jeu, notre orientation, nos principes. Nous voulons gagner des matchs, cela a toujours été comme cela dans ma tête de coach. Nous allons essayer de progresser dans le jeu et de faire venir les gens au stade. Je pense, d’ailleurs, qu’ils ont pris du plaisir l’an passé.

Chaque été, on annonce une Ligue 2 encore plus dure que celle de la saison d’avant. C’est encore le cas cette fois, avec 12 à 13 clubs qui peuvent rêver de Ligue 1…

Ma pensée rejoint la vôtre. En étant le plus sérieux possible, on peut se demander quelles équipes vont être derrière nous en mai prochain. Nous avons montré que l’on était capable de rivaliser. Pourquoi ne pas continuer de la sorte. Nous allons jouer crânement notre chance, en essayant d’atteindre les 10 premières places. Nous avons les joueurs de qualité pour le faire et, j’espère que nous créerons une petite surprise.

Un mot sur les play-offs… Qu’en avez-vous pensé ?

Ils sont intéressants. Nous avons vu qu’il y a eu 9 ou 10 équipes concernées. Après, les incidents n’auraient jamais dû arriver. Il y a de l’enjeu, oui, mais vous savez, j’ai joué ces play-offs avant…au siècle dernier (rires). Il n’y avait pas ce genre d’incident. Pourtant, les enjeux étaient les mêmes. L’état d’esprit doit changer. Après, effectivement, la Ligue 1 est avantagée, clairement, dans l’optique des barrages. Mais je pense qu’il y a matière à monter.

Propos recueillis par Laurent Mazure

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