82 buts en 243 matchs : Olivier Rouyer fut une figure de l’AS Nancy Lorraine et de la « génération Platini ». Nommé entraîneur de l’équipe première en 1991, l’ancien attaquant est resté trois ans en poste avant d’être licencié et d’entamer une carrière de consultant quelques années plus tard. Si de l’eau a coulé sous les ponts et les dirigeants ont changé depuis, il garde une relation assez distante avec son club formateur, actuel 20e de Ligue 2.
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« Je regrette encore d’avoir été viré à Nancy (1994) alors que je ne trouvais pas ça logique et malvenu. J’ai eu des contacts après avec Montpellier et Mulhouse, qui n’ont pas abouti. Je reste persuadé que c’est parce que des renseignements négatifs ont été donnés sur mon compte. J’aurais aimé faire une carrière (d’entraîneur). Mais la vie fait que votre orientation sexuelle ne plaît pas à tout le monde… J’espère qu’aujourd’hui il n’y a plus ces freins. »
Aujourd’hui, Olivier Rouyer se fait encore très rare au stade Marcel-Picot : « J’avoue que la dernière fois où j’étais présent au stade, c’était lors de Nancy-Metz en 2019 […] En fait ce qui m’a énormément déçu, c’est la qualité de jeu. Même quand Pablo (Correa, 2002-2011 puis 2013-2017) était là et qu’il a réussi des choses magnifiques, je trouvais que dans le jeu il y avait des choses qui me gênait. Nous, on avait un jeu offensif, on essayait toujours de marquer. Je trouve qu’on a perdu ça avec le temps. Quand j’étais entraîneur, je voulais qu’on soit offensif. C’est un peu ce que je regrette dans le foot actuel, c’est qu’on est toujours dans le calcul. Maintenant, on joue avec le frein à main, l’idée c’est de ne pas prendre de buts. Je trouve qu’ici, il faut être costaud pour aller au match… Parce que je ne vais pas au stade, mais je les regarde. »
Source : l’Est Républicain
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