Dans L’Yonne Républicaine, Samir Chergui s’est livré. Son début de saison de Ligue 2, où il a beaucoup joué pour pallier les blessures, son départ d’Auxerre… Le défenseur du Paris FC évoque la rencontre contre l’AJA. Forcément un peu particulière pour lui. Viré du centre de formation, le joueur de 22 ans estime que cette décision l’a fait murir, lui qui se reposait peut-être trop sur ses acquis. Une belle mentalité, pour un beau début de saison !
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« Je vis très bien ce début de saison ! (rires) Tout va bien en ce moment. En plus je joue, ça veut dire que je prends de plus en plus confiance. Je me sens bien. Le coach n’a pas peur de mettre des jeunes. Avec les blessures, on est plusieurs jeunes à jouer, il n’a pas eu peur de nous aligner, il n’a pas cherché à trouver quelqu’un d’autre de plus ancien. C’est très appréciable. Je suivais déjà le club même quand j’étais à Auxerre. C’est une équipe de Paris et je suis de banlieue parisienne. J’ai vu leur accession du National à la Ligue 2. Depuis mon arrivée, je ne connais pas tout du club, mais je sens qu’il y a une ascension dans le club. De l’équipe première au centre de formation, il y a un truc qui se crée.
Je suis arrivé en réserve au PFC, c’était un peu comme si je repartais de zéro, je repartais de tout en bas. J’ai dû refaire mes preuves en m’entraînant et en jouant avec la réserve. Un jour, le directeur sportif Fred Hébert m’a appelé pour me dire que j’allais m’entraîner avec les pros. Je suis resté quelques semaines avec eux et j’ai signé mon contrat pro. Ca a été un soulagement et une réelle satisfaction, car j’ai eu peur de tout perdre à un moment. Je n’avais pas le choix. C’est moi qui me suis mis dans ce trou.
Auxerre, match spécial
À Auxerre, j’étais comme dans mon fauteuil. J’y étais depuis les 14 ans, je connaissais tout le monde. Au bout d’un moment, j’étais trop à l’aise. Grâce à cette bêtise, ça m’a fait ouvrir les yeux. Je pense que ça m’a fait grandir, mûrir. Ça sera toujours particulier de jouer contre Auxerre. C’est là-bas que j’ai tout fait, de la préformation aux pros… Toute ma jeunesse, la moitié de ma vie, je l’ai faite là-bas. De la famille d’accueil quand je suis arrivé, au centre de formation puis à mon appartement, j’ai tout connu là-bas. En plus, j’ai toujours une bonne relation avec tout le monde. Avec toutes les chances qu’ils m’ont laissées… J’aurais dû sauter depuis longtemps normalement. Je ne leur en veux pas, ils ont pris la bonne décision, il n’y avait que ça à faire. Et au final, ça m’a fait du bien, ça m’a fait grandir. »
Photo : FEP / Panoramic / Imago.