Insaisissable Bourg-en-Bresse. Les Burgiens, 3es de Ligue 2 après 8 journées, restent sur 4 succès de rang, sur 6 rencontres sans défaite. Pour illustrer ce fabuleux début de parcours, rien de mieux qu’un homme clé du dispositif d’Hervé Della Maggiore. Recruté cet été, le milieu Aliou Dembélé nous parle d’un rêve éveillé…
Maligue2 : Aliou, comment peut-on vous arrêter ?
Nous réalisons une petite série, en effet. Mais on ne se prend pas du tout la tête. Nous nous donnons à fond et nous jouons, tout simplement. Nous avons su garder l’ossature de l’an passé. L’équipe s’est renforcée un peu. Il existe un excellent groupe. En plus, l’intégration des nouveaux a été très rapide. La mayonnaise a pris tout de suite.
Vous avez quand même débuté par 2 défaites…
Oui mais nous n’étions pas inquiets au regard de notre contenu. A la fin du match de Brest, en Coupe de la Ligue, le coach nous a dit : « Le championnat commence maintenant ». Depuis…
Vous clouez aussi le bec à ceux qui se montraient… pessimistes sur vos chances de maintien ?
A partir du moment où nous avons enchaîné les résultats, nos adversaires nous ont pris au sérieux. Après, vous savez, mes proches restent étonnés de notre parcours. Mais pourvu que ça dure. Pour un promu, c’est vrai qu’enchaîner 4 succès de rang, c’est rare. Mais finalement, même si je n’étais pas là la première moitié de l’année, Bourg reste sur sa dynamique et, en 2015, a très peu perdu.
Ce début d’exercice était-il prévisible ?
(Silence) Non, du tout. Après, nous attaquons toujours les matchs avec la volonté de gagner, sans se prendre la tête. Il y a un super état d’esprit chez nous. Et quand le coach fait tourner, ceux qui jouent répondent présents.
« Quand elle s’arrêtera, nous devrons rebondir »
On l’évoquait sans plus en juin dernier avec votre président, mais un destin à la Gazélec est-il dans vos pensées ?
Non, nous n’y pensons pas encore. Il reste 30 matchs, c’est énorme. Si, par contre, en février-mars, nous sommes toujours à cette position, ok. Mais là, c’est d’abord le maintien. Prendre des points. Le reste, ce n’est que du bonus. Nous devons continuer à nous remettre en question, à travailler, à ne pas se prendre pour des autres. Rien n’est encore fait. Nous espérons que la série se poursuive. Mais comme l’a dit le coach, quand elle s’arrêtera, nous devrons alors rebondir.
Sur le pré, avoir ce sentiment d’invincibilité doit être particulier…
C’est une sensation excellente, oui. On sait que l’on peut marquer à tout moment, que nous sommes en réussite. Même ça, je ne l’explique pas. Mais ça fait plaisir. Etre 3e, mais aussi être qualifié en 16e de finale de la Coupe de la Ligue.
D’un point de vue personnel, comment se passe la découverte de ce championnat ?
En effet, c’est une découverte. Et ça se passe très bien. C’est un championnat assez relevé, il y a plus d’intensité qu’en National, mais ce n’est pas non plus démentiel. C’est un peu différent, mais il n’y en a pas non plus une énorme.
Vous attendiez-vous à disputer quasiment l’intégralité des rencontres ?
Je savais que le coach comptait sur moi quand il m’a recruté. Malgré nos 2 premières défaites, nous méritions plus de points. Il a continué à me faire confiance. Nous avons eu des résultats, et c’est tant mieux.
« Ne pas dévier de notre objectif de maintien »
Vous découvrez le management d’Hervé Della Maggiore. Comment est-il ?
Il y a beaucoup de respect entre le coach et moi. J’essaye d’appliquer ce qu’il me demande de faire. Avant chaque match, il analyse bien les autres équipes, ce qu’il faut faire. C’est un excellent coach et je suis très content de travailler avec lui cette année. Il a une bonne analyse des équipes.
Preuve avec vos victoire 3-1 à Laval ce mardi, où peu d’équipes iront s’imposer…
Oui, il s’agit d’une victoire bien préparée avec de la vidéo, une analyse de leurs points forts, de leurs points faibles. Et comme en ce moment, nous sommes sur une bonne dynamique. Nous avons su être efficaces en début de match, puis le break nous fait un bien fou avant la pause.
Et puis vous avez cette faculté à ne marquer que de beaux buts…
(Rires) En effet, la semaine dernière déjà contre Brest…
Après un parcours en National, et à 27 ans, vous prenez un maximum de plaisir j’imagine ?
Bien entendu. Je ne me prends pas la tête. Je donne tout sur un terrain. Cela ne sert à rien de se poser 1 000 questions. Je mouille le maillot. Maintenant, nous espérons que notre forme dure encore un moment. Mais sans dévier de notre objectif qui est le maintien !
Propos recueillis par Laurent Mazure