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Bordeaux – Albert Riera critique les journalistes : « On n’est pas dans un bar, vous devez écrire des choses sérieuses »

Défait lors de la 23e journée de Ligue 2 au Stade de l’Aube, Bordeaux doit repartir de l’avant rapidement pour, avant toute chose, s’éloigner d’une zone rouge qui s’est rapprochée de trois points le week-end dernier. Cela ne sera pas chose facile contre le Grenoble Foot 38, mais les Girondins sont toujours meilleurs à la maison qu’en déplacement cette année. Seul De Amorim manque à l’appel, ce qui veut dire qu’Albert Riera aura des solutions et du choix pour composer son onze de départ contre un adversaire très coriace qui est troisième du classement général à l’heure actuelle. En conférence de presse, le coach est longuement revenu sur le match contre l’ESTAC, sur lequel il n’a pas changé d’avis par rapport à samedi dernier.

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« Je protège mes joueurs. Les joueurs sont les plus importants, je le dis toujours. un entraîneur, sans ses joueurs, c’est un zéro. Lors du dernier match, la réalité c’est qu’on n’a pas réussi à gagner ce troisième match d’affilée. À l’extérieur, il nous manque des points, on doit être une équipe très très forte. Pour le moment, je crois qu’on se fait respecter à la maison, mais à l’extérieur on doit gagner encore plus de points. On va continuer jusqu’au bout pour essayer de le faire : trois victoires d’affilée, c’est notre objectif. Parce que quand tu commences une série comme ça, tu peux regarder au-dessus. »

« Même si on gagne, on va me critiquer. Ça, c’est sûr. Parce que les Girondins, c’est ça […]. Pour moi, contre Angers, contre Auxerre, contre Nice, on a vu les deux équipes sur le terrain avoir l’envie de gagner. C’est mon idée du football, de la façon dont il doit être joué. Après, les autres, s’ils veulent attendre, faire un bloc bas, attendre que quelqu’un marque un but… Parfait ! Mais l’histoire de ce club, il faut la respecter. Et moi, jamais je n’attendrai pour gagner un match. On en parle de la pression qu’ils avaient, Troyes ? Ils ne sont pas sortis (proprement), seulement des ballons longs. C’est un autre style… »

Pendant plusieurs minutes, Albert Riera a tenu à revenir sur certaines phrases sorties dans la presse, critiquant le choix de faire sortir Ékomié et de le remplacer par Barbet – qui a été suivi du premier but troyen dans la minute consécutive :

« Je vais vous dire une chose, vous qui rigolez, moi je suis informé de ce qu’il se passe dans la presse parce que je ne lis pas le journal, je ne suis pas celui qui contrôle mes réseaux sociaux, j’ai une personne pour s’en occuper. Mais ici, on n’est pas dans un bar, où chacun donne son opinion. Vous êtes des journalistes, vous devez écrire des choses sérieuses. Je vais vous poser une question : j’ai lu « l’erreur de l’entraîneur, parce qu’il a changé la ligne défensive juste avant »… Comment était la ligne défensive juste avant ? Vital Nsimba à droite, combien de matchs il a joué dans sa carrière à droite Vital ? Pas beaucoup… Manu Biumla, qui est central droit, jouait à gauche. Malcom Bokélé, qui est plus un latéral droit qu’un défenseur central, était dans l’axe. Et enfin Jacques Ékomié. On est d’accord que ce n’est pas idéal, pour personne. Je change pour mettre les joueurs à leurs postes préférentiels avec l’entrée de Yoann Barbet et d’un coup, c’est une catastrophe ! C’est l’entraîneur qui a fait un très mauvais choix ! »

« Je suis venu ici simplement pour ce club. Je n’aurais jamais accepté de venir entraîner en Ligue 2 alors que j’étais très bien dans mon équipe précédente. J’ai accepté, pas pour le salaire parce que j’ai le même contrat que j’avais en Slovénie. Je ne suis pas venu ici pour l’argent, je suis venu ici pour les Girondins de Bordeaux. Mon ancien club. Et parce que je voulais donner le maximum. Et jusqu’à la fin, je voudrai donner le maximum parce que je l’ai promis. Le plus important pour moi c’est le club, et les joueurs. Le jour où je sentirai que je ne progresse pas, que je ne rends pas les joueurs meilleurs, je ne serai pas un problème pour les Girondins de Bordeaux. Je lèverai la main et je dirai « Je ne peux pas améliorer ce groupe ». »

« Je vous invite à regarder le premier match contre Pau, le dernier avant mon arrivée, contre Laval, et maintenant regardez comment elle joue, notre équipe, s’il n’y a pas de progrès. Alors d’abord, on pense ce qu’on dit. Parce que concernant la ligne défensive, j’ai mis chacun à sa place et vous dites que c’était une erreur de le faire ? Ok, on va mettre Vipi en défense centrale. Et si on gagne, vous direz qu’il faut le mettre à tous les matchs ? Vous êtes résultatistes (sic), vous ne pensez qu’au résultat ! Si on gagne, bien, si on ne gagne pas, c’est mal […]. Il faudrait 15 minutes à un joueur pour s’échauffer et être prêt ? Je ne vais pas faire de changement alors ! Zéro ! On n’a pas le temps de laisser 15 minutes aux joueurs pour rentrer à chaque match. Oui, pour moi c’était (une question) bête. Vous me faites rire, quand vous parlez des changements et de la ligne défensive… »

Photo Dave Winter/FEP/Icon Sport

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