10e de Ligue 2 la saison passée, le Pau FC a dépassé les attentes. Tout en continuant sa croissance, le club béarnais va devoir réaliser une nouvelle performance pour se maintenir dans un championnat qui verra descendre quatre équipes en N1 au mois de juin prochain. Pour La République des Pyrénées, le président Bernard Laporte-Fray a dressé un état des lieux de début de saison du club, après une entrée en matière ratée à Guingamp (0-4) : « C’est le premier match, je ne suis pas intervenu. Il ne faut pas non plus dramatiser. On est encore en rodage »
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Sur les objectifs du Pau FC : « Statistiquement, la 2e saison suite à la montée (2021-2022) est la plus dangereuse. Or la saison dernière terminée à la 10e place a été exceptionnelle à tout points de vue. Ça n’a pas été assez dit. la première année tient du miracle. Avec quatre descentes, c’est deux fois plus compliqué. L’idéal serait de jouer les 12 premières places mais ça va être plus compliqué cette année avec une quinzaine de clubs qui ont déjà connu la Ligue 1 […] Cette année, on va passer de 7,1 à 8,5 millions (de budget), sachant qu’on a 1,5 million apporté par le fonds d’investissement CVC. C’est un budget de dernier tiers de Ligue 2 mais on n’est pas le dernier, ça c’est sûr. Dans les dix premiers, les budgets vont de 40 à 15 millions. Normalement, les dix premières places, on ne devrait pas y penser, on est largués. »
Pour viser plus haut, le patron du club estime que le budget devrait se rapprocher des 10,5 ou 11 millions d’euros, ce qui permettrait notamment de développer le centre de formation pour lequel la demande d’agrément sera déposée d’ici mi-octobre. Pour tendre vers ce chiffre, Bernard Laporte-Fray envisage l’entrée de nouveaux acteurs au capital mais c’est encore loin d’être acquis : « Il n’y a rien de sérieux. On a été mis en relation avec une société française basée sur la cryptomonnaie. Avec ce qu’il s’est passé en bourse (ndlr, effondrement de plusieurs cryptomonnaies depuis le printemps dernier), ils n’ont pas donné suite. Je suis ouvert à l’arrivée de nouveaux investisseurs. Si quelqu’un de sérieux veut venir faire des fiançailles avant un mariage, je suis disposé à la recevoir. Mais je ne vendrais pas à n’importe qui, je ne suis pas dans l’optique d’aller chercher des plus-values. »
A propos des infrastructures : « Il faudra aussi penser à augmenter la capacité du stade. Aujourd’hui, elle est de 3500 places assises. L’idéal serait d’arriver entre 5000 et 6000. C’est possible dans la configuration actuelle. Si le maire (ndlr, François Bayrou) le peut et le souhaite, la prochaine étape serait d’augmenter la capacité en tribunes. En mettre une derrière le but, cela réglerait déjà certains problèmes […] On va avoir le centre d’entraînement d’ici une dizaine de jours. Un gros effort a été fait, avec une pelouse impeccable. Ce qui nous apporte des points pour la licence club. Avec tant de points, cela nous permet de prétendre à 100% des droits TV. »
Crédit photo ©Michael Baucher/Panoramic/Imago