La saison de QRM n’a pas été un long fleuve tranquille. Mais pour son retour en Ligue 2 après sa première courte expérience en 2017-2018, le promu normand a cette fois réussi son pari de valider son maintien. Pour cela, le club a dû passer par l’exercice stressant des barrages, et a connu, malgré lui, deux entraîneurs différents pour mener à bien cette mission… avec un troisième à trouver pour 2022-2023.
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En 2017-2018, QRM avait dû gérer la délocalisation de ses premiers matchs à domicile à la MMArena du Mans. Cette fois, le club a dû composer avec le départ inattendu de son entraîneur Bruno Irlès lors du mercato hivernal pour l’ESTAC en Ligue 1. Un train que ne pouvait pas laisser passer le consultant de Canal +, et un vrai coup dur pour Quevilly-Rouen, puisque le technicien disposait aussi de la casquette de directeur sportif et de recruteur, avec un investissement total. Le groupe constitué pour la Ligue 2 était façonné à 100% à son image, avec l’ensemble des profils validés en amont par le coach lui-même, quitte à prendre un peu de retard sur le mercato et à commencer la saison avec un effectif encore limité contre Dunkerque (1-1) lors de la première journée.
Ma saison est maintenant belle. Bravo à tout le club de Qrm ! https://t.co/Bx9Bgddjyt
— Irles Bruno (@IrlesBruno) May 29, 2022
Irlès part en L1, Mercadal prend sa succession
Mais sûr de lui, Bruno Irlès n’a jamais paniqué, et le président Michel Mallet lui a maintenu toute sa confiance. Bien lui en a pris. A la mi-saison, QRM était bien parti pour se maintenir, en ayant fait plus de la moitié du chemin (24 points) avec la 11e place au classement. Le style de jeu imposé par Irlès n’était pas le plus spectaculaire avec l’un des taux de possession les plus faibles de la division, mais l’impact physique et la transition allaient constituer les meilleures armes de Quevilly-Rouen dans un plan de jeu très précis et respecté à la lettre. A la trêve, Fabien Mercadal débarquait donc dans un club où, contrairement à d’habitude en cours de saison, les choses étaient sur les bons rails, et non pas dans le besoin d’être redressées.
Mais pour des joueurs très liés depuis leur recrutement à Bruno Irlès, ce départ soudain fut difficile à digérer, peu importe le nom de son remplaçant. « Le départ de Bruno Irlès m’a fait un peu mal, il est comme un père pour moi. Tout ce qui m’arrive aujourd’hui, c’est grâce à lui. En Europe, c’est le premier qui m’a véritablement accordé sa confiance », déclarait par exemple le taulier Gustavo Sangaré. Pour amener du sang-frais, Mercadal ne sera pas en reste pour étoffer l’équipe avec Issa Soumaré ou Cheick Sabaly, dont le rôle sera important sur la fin de saison. Entre temps, ce groupe touché va mettre du temps à se remettre la tête à l’endroit. Entre la 20e et la 31e journée, QRM n’obtient qu’un succès devant Grenoble (1-0). Le succès devant Rodez (2-0), autre mal en point, lors de la J32 servira de déclic. Avec des nouvelles victoires à Nancy (0-3) ou contre Dunkerque (3-1), QRM sait négocier les rendez-vous face aux adversaires directs à défaut de s’extirper de la 18e place.
👑 𝗧𝗵𝗲 𝗗𝘂𝗰𝗸
🇭🇹 𝗟𝗲 𝗽𝗿𝗶𝗻𝗰𝗲 𝗱’𝗛𝗮𝗶̈𝘁𝗶
🦁 𝗟𝗲 𝗱𝘂𝗰 𝗱𝗲 𝗡𝗼𝗿𝗺𝗮𝗻𝗱𝗶𝗲Quel autre surnom pourrait-on donner à Duckens @nazon28 après son doublé décisif lors des barrages retour avec @QRM 💪💪 ?
A vous ✍️ ! pic.twitter.com/oXT4TNhhmQ
— Ligue 2 BKT (@Ligue2BKT) June 1, 2022
Un nouveau coach à chercher
Un paramètre qui va beaucoup servir au moment de disputer les barrages. Contre Villefranche-Beaujolais, le schéma ne varie pas. QRM laisse plutôt le ballon à l’adversaire, mais pique en contre et impose sa puissance dans le jeu (Nazon, Soumaré, Gbelle) comme dans les airs (Cissokho, Padovani, Sidibé…). Sur les deux matchs, le club normand n’aura jamais vraiment tremblé : 3-1 à l’aller à l’extérieur, 2-0 au retour avec un doublé du Duc Haïtien pour finir le boulot. Mais comme il était écrit que cette saison ne serait décidément pas un long fleuve tranquille, Fabien Mercadal a annoncé dans la foulée son départ pour raisons personnelles. Un tout nouveau projet doit donc désormais s’écrire à QRM, avec le spectre des quatre relégations l’an prochain. Un défi immense.
Crédit photo : Anthony Bibard/FEP/Icon Sport
