Les dirigeants de l’Amiens SC ne sont pas avares de déclarations en cette fin de saison décevante en Ligue 2. Une grande refonte de l’effectif a été annoncée par le président Bernard Joannin et sera accompagné d’une réorganisation de la direction du club. Le nouvel attelage du club picard, Luigi Mulazzi, actuel vice-président, n’en fera pas partie. A partir du 30 juin, ce dernier quittera toute fonction opérationnelle à l’ASC mais devrait rester actionnaire. Il était l’invité de France Bleu Picardie lundi soir pour détailler les raisons de sa décision.
A lire aussi >> Amiens – Philippe Hinschberger : « Quand il faut taper on tape, quand c’est bien il faut le dire »
« Je suis un homme libre, apaisé. J’avais pris un bail de trois ans et j’ai fait un septennat. J’ai des obligations envers un certain nombre de personnes, dont mon épouse. Je pense que j’ai tiré jusqu’au bout. Je pense aussi que c’est un bon moyen de réorganiser le club. Le club doit être réorganisé. On l’avait pris, il y a cinq ans, dans un état pitoyable et on l’a fait avec des hommes de bonne volonté, dont je fais partie. Là, je pense qu’on applique une nouvelle organisation qui passe aussi par mon départ. C’est un choix personnel, familial. J’ai envie de faire d’autres choses avec mes proches. Que ça devienne un peu plus difficile avec la nouvelle génération (de joueurs), c’est incontestable. Il y a quelques personnalités avec lesquelles je ne peux pas m’entendre, c’est évident. »
Sur le président : « Je me suis toujours très bien entendu avec Bernard Joannin, même si on est à l’opposé. Le club a fonctionné avec ce binôme mais nous n’étions pas que deux […] Je regrette le départ de Christophe Pélissier (mai 2019), je m’en suis expliqué avec Bernard Joannin et l’ensemble du personnel et des sponsors. C’était pour moi un « sorcier », le meilleur entraîneur qu’on a eu à l’Amiens SC, le seul qui nous a fait monter en Ligue 1 et j’étais en total désaccord pour qu’il parte. »
Sur la saison : « Je pensais qu’on aurait eu besoin d’une saison pour essayer de remettre à niveau l’équipe. Il nous en a fallu deux. J’espère qu’à compter de l’année prochaine, on sera en disposition pour essayer quelques places, parce que c’est vrai que cette saison est d’une médiocrité pas courante […] On n’a pas perdu notre temps. Une réorganisation, ça ne s’invente pas. On n’avait des joueurs de Ligue 1 qui ne veulent pas jouer en Ligue 2 et ça demande du temps pour s’en séparer. On a peut-être un peu perdu de notre identité et il faudra y travailler lors du recrutement pour l’année prochaine. »
Crédits photo ©Michel Baucher / Panoramic / Imago.