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Ligue 2 – 3-5-2, la formule gagnante ?

Assez rarement utilisés il y a quelques années, les systèmes à trois défenseurs centraux sont de plus en plus courants dans le football français et notamment en Ligue 2… au point de devenir bientôt majoritaire ?

Les entraîneurs vous le diront souvent : peu importe le système, ce qui compte, c’est l’animation. Néanmoins les techniciens de Ligue 2 sont de plus en  plus nombreux à opter pour une défense centrale à trois éléments. Pour plusieurs d’entre eux, la transition s’est avérée concluante ces dernières semaines.

Une solidité confortable

« Ça nous donne quelques garanties supplémentaires sur le plan défensif. Actuellement, on a besoin de se rassurer », l’explication la plus simple est souvent la meilleure et c’est Stéphane Moulin, l’entraîneur de Caen, qui l’a donné en conférence de presse après la victoire contre Guingamp (2-0). Ajouter un défenseur dans l’axe, c’est souvent pour colmater une brèche, endiguer une hémorragie. A l’instar de Stéphane Moulin, beaucoup d’entraîneur ont tenté le coup, en dernier recours pour stopper une spirale négative. Après avoir aligné un 3-4-2-1 prometteur à Auxerre (2-2), Caen a rejoint le club du 3-5-2 samedi dernier, peut-être un peu forcé par la blessure de Chahiri, en alignant Nuno Da Costa. En battant l’EAG, Malherbe a mis fin a une série de sept matchs sans victoire.

Une semaine plus tôt, Quevilly-Rouen tentait une variante un peu spéciale contre Nancy, testée lors du tour de Coupe de France précédent contre Amilly (N3) : défense à trois sur les phases offensives et à quatre sur les phases défensives. Avec sa défense à « 3,5 », le QRM Bruno Irlès a remporté ses deux derniers matchs contre Nancy (2-1) et à Pau (2-1) après n’avoir pris que deux points sur les cinq rencontres précédentes. Enfin, l’exemple le plus parlant est probablement celui d’Amiens. Après un match raté à Dijon (0-1), Philippe Hinschberger avait annoncé du changement a partir de la réception de Valenciennes (3-0). Depuis, Amiens vient d’enchaîner six matchs sans perdre, est remonté de la 18e à la 12e place, en signant quatre « clean-sheets » (match sans encaisser de but) au passage !

Des attaquants meilleurs en duo

A la différence de Toulouse, toutes les équipes de Ligue 2 n’ont pas  à disposition un Rhys Healey, capable de tout, y compris de miracles, et notamment d’assumer seul la pointe de l’attaque. A ce titre, la possibilité de jouer avec deux attaquants est précieuse. La 18e journée a été celle des duos d’attaquants gagnants. Ainsi. Alexandre Mendy (Caen) a marqué deux fois lors des deux dernières journées, accompagné par Nuno Da Costa sur la feuille de marque contre Guingamp. Nîmes, un autre club, récemment converti en 3-5-2 a vu briller un duo inédit Koné-Omarsson (un but chacun). L’effet était encore plus éclatant à Amiens contre Grenoble (4-1) avec un doublé chacun pour Aliou Badji et Tolu Arokodare.

A Bastia, l’attaque se porte également bien mieux depuis que Benjamin Santelli a été ré-axé, aux côté de Saadi. Le meilleur buteur bastiais (6 buts, 3 passes) était auparavant régulièrement exilé sur un côté. Depuis, le changement de dispositif, opéré à Guingamp (3-2), le Sporting est devenu bien plus prolifique : 7 des 16 buts turchini ont été marqués lors des quatre dernières journées.

Certains en sont revenu

Evidemment, le 3-5-2 n’est pas une panacée. Valenciennes a démarré la saison dans ce système sans grand succès. Olivier Guégan l’avait d’ailleurs abandonné quelques semaines avant son  limogeage et son successeur, Christophe Delmotte ne semble pas vouloir y revenir pour le moment. Samedi, lors du match d’ouverture contre Ajaccio (0-1), c’est Le Havre qui a surpris son monde avec un 3-5-2 et la titularisation d’Aristide Wam, 19 ans et milieu de terrain de formation au sein du trio axial. Le HAC, dont la défense était déjà solide avant la 18e journée, a tenu 85 minutes avant de prendre un but contre Ajaccio et s’est montré assez peu dangereux avant la toute fin de match.

Enfin, si elle renforce l’axe, cette disposition laisse plus découvertes les ailes, notamment dans le dos des latéraux placés plus hauts. Au stade des Costières samedi, Nîmes, malgré sa victoire contre Nancy (2-1) a souffert des espaces dans le dos de Burner côté droit. C’est de là qu’est venu le but lorrain, sur un appel en profondeur de Saliou Ciss qui lui a permis d’offrir l’égalisation à Mamadou Thiam.

Crédit photo : Anthony Bibard/Panoramic/Imago.

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