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Entretien ML2 – Joffrey Cuffaut : « J’aime bien réussir là où je passe, être une personne de confiance pour les gens qui m’entourent »

Avant l’incendie d’OVH qui nous a privé de site pendant 12 jours et avant le match perdu à Rodez (3-0) par Valenciennes, Joffrey Cuffaut avait eu la gentillesse de longuement se confier à MaLigue2. Nous vous avions partagé les premiers extraits de cet entretien sur nos réseaux sociaux (cf tweet ci-dessous), et nous vous proposons désormais de retrouver la suite de l’interview, où le défenseur revient notamment sur son incroyable quadruplé inscrit à Toulouse en novembre 2020, et sur sa belle saison.

Joffrey, sur le plan personnel, vous vivez une saison exceptionnelle avec ses 7 buts (8 aujourd’hui, ndlr) et vos performances. Quels sont les secrets de cette réussite ?

La saison dernière avec l’arrivée du coach, j’ai connu un nouveau poste et d’autres responsabilités dans l’axe. Cela m’a fait du bien. Le changement au niveau du staff et de l’effectif, cela a été positif car Olivier Guégan a eu tout de suite un discours ambitieux. Il nous pousse à prendre des risques, à tenter surtout ! Comme il le dit, il faut viser le plus haut possible. Son discours dès son arrivée nous a fait du bien et nous pousse à prendre conscience de certaines choses, que la place de Valenciennes est au moins d’ambitionner le Top 5 chaque saison. Déjà l’année passée, nous avons terminé 7e. On voulait repartir sur les mêmes bases pour faire au moins aussi bien. On est encore dans les clous (entretien réalisé avant Rodez, ndlr), mais il faut ce supplément d’âme pour aller chercher ces petits nuls qui se transforment en victoires, et les défaites qui se transforment en bons nuls. Je pense à des matchs comme Grenoble (0-1) ou à Sochaux (2-0) où on donne des points aux adversaires directs alors que même en étant pas dans un grand soir, il faut savoir prendre des points.

Si je vous parle maintenant de la date du 7 novembre 2020…

(Rires). Bien sûr, c’était le match à Toulouse ! (victoire 4-5). On n’était pas forcément dans une bonne période, on va chez un favori du championnat et il se passe ce scénario incroyable…

Aviez-vous seulement un jour imaginé mettre un quadruplé dans votre carrière ?

Non, c’est un truc de ouf ! Je n’y avais pas pensé. Sur l’instant présent, je m’en suis pas rendu compte car on avait vraiment envie de gagner ce match. Et avec ce scénario un peu fou où nous sommes menés, puis nous menons avant de nous faire égaliser… A la fin, c’était plus un soulagement d’avoir gagné. Et on se rend compte qu’on fait une grosse performance à Toulouse.

Sur le moment même, au moment du quatrième but, qu’est-ce que vous ressentez ?

De l’adrénaline, et de la confiance ! Surtout lors du dernier coup-franc. Il restait trois minutes. Noah Diliberto me demande ce qu’on fait. Je lui dis : « Bah, on tente ! ». C’était la fin du match, c’était exactement le même coup-franc que j’avais déjà inscrit plus tôt, dans la même position. Et finalement, ça rentre encore. On était déterminés à faire un résultat et à être décisifs. C’est ce que le coach nous demande depuis de longs mois. Il nous pousse à être des joueurs importants et décisifs.

Avec l’expérience et le nombre d’années que j’ai dans le monde pro, j’ai su faire face aux sollicitations après cet exploit. Mais le plus important, c’était surtout d’enchaîner derrière. D’un point de vue statistique et personnel, j’ai 33 ans, mais je ne me suis jamais senti aussi frais que cela dans la tête, je profite au maximum. Je fais en sorte d’être le mieux possible physiquement. Ensuite, la maturité et l’expérience entrent en compte pour pouvoir enchaîner les belles performances.

Est-ce que vous sentez que le regard de vos adversaires a changé vis-à-vis de vous après ce quadruplé ?

Pas forcément. Des adversaires m’en ont parlé avant ou après certains matchs. Mais être performant et enchaîner, c’est ça le plus important après ce match. Est-ce que j’en ai reparlé avec des Toulousains au match retour ? Non, mais avec quelques personnes qui gravitent autour du club. On a de nouveau réussi à faire une belle performance contre eux (1-0) et cela nous conforte dans nos ambitions. Même le match contre Troyes (2-2), on a quelques regrets. On sent qu’il nous manque pas grand-chose pour être durablement au niveau de ces équipes-là.

Vous avez prolongé jusqu’en 2023, est-ce que vous vous projeter de pouvoir finir à Valenciennes, ou avez-vous encore un peu la L1 dans un coin de la tête par exemple vu votre saison ?

Je ne me fixe pas de limite au niveau de l’âge. J’ai envie de jouer le plus longtemps possible, tant que je serai au top le plus longtemps possible. C’est mon obsession aujourd’hui pour être important sur le terrain et au service du collectif. Cette prolongation de contrat, c’était une belle récompense et une volonté commune de s’inscrire dans ce projet de VA. C’est pour cela que j’étais venu ici, pour connaître le haut de tableau de L2. J’aime bien aussi rester longtemps dans les clubs, je n’en ai fait que trois dans ma carrière (Le Mans, Nancy et VA). J’aime bien réussir là où je passe, et être une personne de confiance pour les gens qui m’entourent.

Propos recueillis par Dorian Waymel

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