Sochaux a connu une première partie de saison mouvementée. Avec du très bon pour commencer, puis une période plus difficile avec quelques moments chauds, et une belle fin d’année pour se replacer en première partie de tableau. Directeur sportif de cette formation du FCSM en Ligue 2, Thomas Deniaud a accepté de dresser le bilan à la trêve hivernale pour MaLigue2.
MaLigue2 : Sochaux est 8e avec 24 points à la trêve, quel bilan dressez-vous de cette première partie de saison ?
Thomas Deniaud : Le bilan est mitigé. Nous sommes dans les objectifs fixés en début de saison, à savoir être à une place comprise entre la 5e et la 10e position. C’est le point positif. Cette année est très particulière avec cette pandémie. On sait que la Ligue 2 est une compétition compliquée, que tout le monde peut battre tout le monde. Et cette année encore plus. Nous, on a plutôt bien réussi contre les gros, et un peu moins contre les plus petites équipes – sans faire offense à qui que ce soit – notamment à domicile. C’est un peu mitigé. On est dans l’objectif, mais je pense qu’on a loupé des points en route.
Si on reprend dans l’ordre chronologique, la saison avait bien débuté. Sochaux était invaincu jusqu’à la 7e journée. Pensez-vous que ce match mouvementé à Valenciennes (0-0) a été comme une sorte de cassure dans cette spirale positive ?
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La victoire à Caen nous inspire cette réflexion : un match bien préparé, avec des joueurs clé qui évoluent à leur place, est à moitié gagné. Stratégie gagnante pour Omar Daf sur ce match. Tout le monde aura noté le contraste avec les rencontres précédentes où les erreurs techniques s'empilaient, avec un jeu statique stéréotypé mettant rarement l'adversaire en danger, où l'on avait retrouvé cette frilosité consistant à jouer la sécurité en recherchant systématiquement des appuis sur l'arrière. S'agissant du recrutement, nous avons effectivement vu les deux joueurs supervisés à l’œuvre à Bonal. Après quelques matchs convaincants, Balaya a fini par s'éteindre assez rapidement ; il a très peu été utilisé à Lens. Aldo Kalulu, en revanche est resté assez constant ; c'est un accélérateur de jeu, très remuant qui percute et qui a laissé un excellent souvenir de son passage. Les deux joueurs ont des courbes de valeur marchande assez similaires ; elles avaient atteint leur sommet lors de leurs passages à Sochaux. Celle de Kalulu a davantage chuté après ses transferts peu convaincants au FC Bâle puis son prêt à Swansea. A 24 ans il peut constituer une belle opportunité pour Sochaux et permettre à ce joueur de se relancer sur un contrat court.