Championnat

Ligue 2 – Arrêt, reprise… Etat des lieux sur les volontés de chacun

Ce lundi, l’UNFP a publié une tribune dans laquelle elle demande l’arrêt de la saison en cours dans les conditions actuelles. Une position ferme, qui s’appuie sur la volonté de protéger les joueurs de Ligue 1 et de Ligue 2. Après plus d’un mois de confinement, et d’arrêt des 2 championnats professionnels, l’heure est à un état des lieux, alors que se profile une reprise de l’entraînement le 11 mai si les conditions sanitaires le permettent.

A lire aussi >> Clermont – Ahmet Schaefer : « Tout le monde veut reprendre… sauf les clubs qui sont en difficulté qui commencent à inventer des histoires »

Ils envisagent de continuer

A Pâques, la LFP, par le biais de son bureau et de la commission Scénario, n’avait pas traité « les conséquences d’un éventuel arrêt des championnats », comme nous le confiait Arnaud Pouille, le 12 avril dernier. La Ligue a d’ailleurs monté 2 calendriers de reprise, même si l’un a été écarté suite aux déclarations du ministère des Sports. Celui retenu prévoit donc une reprise du championnat le 17 juin (le 16 pour la Ligue 2). Soit 5 semaines après le retour à l’entraînement, vers le 11 mai.

Puis, tout s’enchaînera alors jusqu’à la mi-juillet pour la L2, la fin juillet pour l’élite. Les play-offs et barrages, eux, auront lieu avant le 3 août, date pour le moment limite fixée par l’UEFA. Une date susceptible d’évoluer lors d’une réunion UEFA prévue dans les jours à venir. De quoi envisager un autre calendrier, plus souple ?

Pour l’heure, le foot français a simplement fixé le début de la prochaine saison aux 22 et 23 aoûts. Pourra-t-il être décalé ? C’est l’hypothèse de Thierry Gomez, président du Mans. Sur MaLigue2.fr, il posait sur la table un troisième scénario, sous forme de « compromis idéal » : « Ce serait d’étirer les championnats jusque fin août. Et, dans ce cas, de reprendre tranquillement en juin les entraînements. De reprendre les matchs début juillet avec les deux premiers à huis clos. Et d’enchaîner derrière avec 8 autres matchs qui ne seraient pas tous les trois jours pour terminer mi-août ou fin août. » Une façon de ne rien brusquer et de remplir les stades après la mi-juillet.

Ils espèrent continuer

Selon Rudi Garcia, entraîneur de Lyon, il existe un « consensus » chez les coachs de L1 et L2 sur la volonté de reprendre. « Mais pas n’importe comment », ajoute-t-il. En Ligue 2, les acteurs, dans leur ensemble, sont favorables à une reprise du championnat. Là aussi, sans négliger le facteur de la santé. Primordial. Contactés il y a peu, certains joueurs estiment qu’ils n’auront, de toute façon, pas vraiment le choix si les instances vont dans ce sens. Ils ont également en tête la santé économique de leur club. Quand bien même la crise fera a priori moins de dégâts dans l’antichambre du foot français que dans l’élite.

Et puis, il y a les raisons sportives. Les enjeux sont encore réels. 7 clubs peuvent prétendre à la Ligue 1. Ils sont nombreux à vouloir éviter la descente. Chacun souhaite préserver ses chances en terminant un championnat à qui il reste 10 matchs. D’ailleurs, peu importe leur place, dans le haut du panier, tous les clubs semblent être favorables à un retour sur les terrains. A huis-clos s’il n’y a pas d’autre choix. « On se tient prêt à toutes les éventualités », lançait Pascal Gastien, coach de Clermont.

Ils souhaitent un arrêt

Selon l’UNFP, les joueurs sont dans le doute. Rejouer au football, pourquoi pas. Mais à condition que la sécurité sanitaire soit garantie. L’est-elle réellement ? Personne ne peut l’assurer. Dans l’état actuel, le confinement est toujours en cours. L’épidémie semble se stabiliser, mais n’est pas encore dernière nous. Les décès se comptent, jour après jour, par centaines. Les hospitalisations se poursuivent. Si reprise il y a, elle n’aura pas lieu avant la mi-juin, comme l’a annoncé le ministère des Sports, et sans public.

Premier et unique président à militer pour un arrêt des championnats en cours, Denis Le Saint (Brest) n’a pour le moment pas été suivi. Du moins, pas officiellement. On perçoit dans certaines déclarations un souhait de ne pas forcer la reprise. Dans d’autres de tout faire pour qu’elle ait lieu. L’UNFP, elle, a tranché : elle souhaite un arrêt de la saison, afin que tous les acteurs puissent déjà se concentrer sur la prochaine. Cela éviterait, aussi, un enchaînement de rencontres qui ne plaît pas aux coachs, selon Rudi Garcia.

Cela éviterait, aussi, de disputer des rencontres décisives dans des stades vides. Ce que déplorait une quarantaine de groupes de supporters, qui appelaient la LFP à la raison. Et donc à l’arrêt de la saison.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *