Yannick Mamilonne est un garçon au destin atypique. Arrivé tardivement dans le monde professionnel du football en Ligue 2, le nouvel attaquant du Paris FC a ouvert le score vendredi dernier d’un retourné acrobatique face au gardien de l’AS Nancy Lorraine. Son premier but sous ses nouvelles couleurs a permis à son équipe de jouer plus tranquillement et plus libéré pour signer son premier succès de la saison (2-0) et rester invaincue dans ce championnat. A 26 ans, le numéro 9 parisien sait d’où il vient et, même s’il exulte, il ne veut pas s’enflammer.
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Le Guadeloupéen est revenu sur ce premier but, chanceux mais compliqué à inscrire : « C’est le geste qu’il fallait faire, estime le buteur. Je l’ai senti, je ne me suis pas posé de question. Ce but nous a permis de nous libérer. Il est très important. Si j’ai choisi d’être prêté au Paris FC, c’est pour me rapprocher de mes proches, ma famille. Jouer à Paris représente vraiment quelque chose ». Son destin si particulier ne laisse pas indifférent, et Le Parisien a d’ailleurs dressé un portrait du joueur et de son ascension si singulière.
Une ascension hors du commun
Le quotidien y explique que Mamilonne, arrivé en France en 2012, jouait en dixième division il y a encore 5 ans, dans les Yvelines. Ne pouvant pas vivre du foot, l’attaquant était contraint de trouver des jobs pour la sûreté de sa famille. Ainsi, on apprend qu’il a été chef de rayon, serveur, ou encore agent hospitalier. Grâce à deux très bonnes saisons en Régional 1 (meilleur buteur du championnat 2014 avec 18 buts) puis en National 2 (18 buts à nouveau en 2015-2016), le buteur s’est vu ouvrir les portes de la Ligue 2 et a signé à l’Amiens SC en 2016. Auteur de 2 buts pour sa première saison, il s’est aguerri en prêt du côté de QRM la saison dernière (5 buts en 21 apparitions), et se retrouve de nouveau prêté au Paris FC pour confirmer en Ligue 2. Toujours sous contrat avec Amiens, il a prolongé jusqu’en 2020 avant de rejoindre le club parisien.
Son parcours, c’est le principal intéressé qui le résume le mieux : « Mon histoire montre que tout est possible dans le foot ». Titularisé lors des deux premières rencontres de la saison, le nouvel attaquant de Mécha Bazdarevic sait que la mission est compliquée, en arrivant pour remplacer Malik Tchokounté, auteur de 12 buts la saison passée et parti à Caen durant le mercato. Arrivé tardivement au sein de l’effectif, le numéro 9 sait qu’il doit encore progresser : « Avec mes nouveaux coéquipiers, on doit trouver les automatismes, s’adapter au jeu de chacun ». Quoi qu’il en soit, son destin a de quoi faire rêver les plus jeunes et motiver n’importe quel joueur à continuer de croire en ses rêves…
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