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Entretien ML2 – Harold Moukoudi : « Nous ne sommes pas assez tueurs »

Le Havre a débuté l’année 2018 par trois matchs nuls d’affilée en Domino’s Ligue 2, à chaque fois sur le score de 1-1. Avant un choc ce samedi (15h) lors de la 23e journée de championnat contre Nîmes (2e), le défenseur Harold Moukoudi revient sur son nouveau rôle de titulaire acquis cette saison, et sur les clés à trouver pour le HAC afin de repartir de l’avant.

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MaLigue2 : Harold, après ces trois résultats nuls consécutifs, faut-il voir le verre à moitié plein et se dire qu’il n’y a pas encore eu de défaite en 2018, ou le verre à moitié vide ?

Harold Moukoudi : Il y a un peu des deux. Mais je pense que le verre est plutôt à moitié vide. On avait vraiment à cœur de redémarrer fort le championnat, alors que là… Ces trois matchs nuls se jouent sur des détails, qui nous coûtent à chaque fois la victoire. Face à Nîmes, on sait qu’on va affronter un adversaire de très grosse qualité, et il est impératif de s’imposer pour prendre les trois points et repartir de l’avant.

Nîmes vient de perdre au Gazélec (0-2), il y a donc en plus un excellent coup à réaliser au classement en revenant à trois points de cette équipe en cas de succès…

Oui, et même au-delà de l’aspect comptable, c’est toujours intéressant de pouvoir se jauger contre le deuxième de Ligue 2. La victoire nous permettrait de repartir sur de bonnes bases pour la suite de la saison. Ça fait trois matchs qu’on ne gagne pas, et ça ne rapporte pas énormément de points, même si on est encore dans le Top 5. Il va falloir mettre beaucoup d’intensité dans nos entames pour les bousculer, mettre beaucoup de pression. Et aussi mettre de la folie. C’est un peu ce qui nous a manqué ces derniers temps, je pense. A nous de retrouver aussi notre solidité défensive. Car si on ne peut pas aller marquer, il faut aussi savoir ne pas encaisser.

« Je suis le grand frère pour les jeunes qui arrivent du centre de formation »

Vous êtes également la dernière équipe encore invaincue à domicile. C’est un défi pour vous de le rester jusqu’en fin de saison ?

Non, ce n’est pas vraiment un défi. Mais on sait que si on est solides à la maison, alors cela va nous faciliter la tâche au classement. C’est important de le rester devant notre public, et c’est plus facile d’aller chercher des résultats quand on est poussés par les supporters. Que ce soit Nîmes ou n’importe quel autre adversaire, on n’a pas envie de perdre chez nous.

Sur le plan personnel, comment appréhendez-vous votre rôle de titulaire cette saison après quelques apparitions en 2016-2017 ?

Dans l’ensemble, je suis assez fier de ce que j’ai fait jusqu’à présent, même s’il me reste encore beaucoup de points à améliorer. Le coach m’avait fait comprendre qu’il comptait sur moi, et c’est pour cela qu’il m’avait fait jouer en fin de saison passée pour me confronter au monde de la Ligue 2. Je prends un peu plus la parole dans le vestiaire désormais, et je suis aussi une sorte de grand frère pour tous les jeunes qui arrivent du centre de formation dans le groupe pro. De mon côté, je prends conseils je m’inspire aussi des plus anciens.

Malgré votre jeune âge (20 ans), on sent déjà une certaine maturité dans votre jeu…

Je dois prendre plus de responsabilités désormais, je ne peux plus me cacher. Après, je pense que mon jeu est lié à mon éducation. Je suis quelqu’un de très calme, c’est dans mon caractère et ma personnalité. Je ne suis pas du genre à vite m’énerver ou à paniquer sur le terrain.

« Strasbourg marquait beaucoup sur les phases arrêtés la saison passée… »

Votre partenaire en défense, Denys Bain, disait récemment qu’il manquait encore quelque chose au HAC pour se mêler à la lutter avec les premiers. Êtes-vous ce cet avis ?

Oui, parce que notre problème, c’est que nous ne sommes pas assez efficaces. Mais pas seulement sur le plan offensif, mais aussi sur le plan défensif. On ne se montre pas assez tueurs dans les deux surfaces. Et notamment sur les coups de pied arrêtés. Si je ne me trompe pas, on a encaissé nos sept derniers buts sur phases arrêtées. Et pendant ce temps, nous ne parvenons pas de notre côté à marquer sur ses phases de jeu. Quand les rencontres sont très serrées dans le jeu, ce sont ce genre de détails qui peuvent faire basculer la balance du bon côté. La saison dernière, je me souviens que Strasbourg était très efficace sur les coups de pied arrêtés, et c’était une belle arme pour eux. Aujourd’hui, c’est ce qui fait que nous sommes pas à la lutte avec Reims ou Nîmes au classement.

Le dernier Le Havre-Nîmes à Océane s’est soldé sur un 4-4 en Coupe de la Ligue en tout début de saison. Vous signez pour ce genre de résultat samedi ?

Personnellement, non ! (rires). Mais je me doute que les spectateurs aimeraient voir de nouveau un match spectaculaire. Plus sérieusement, une victoire 1-0 nous suffira amplement. L’essentiel, c’est les trois points. Et j’ai même envie de dire que la manière sera presque secondaire, même si on ne fera évidemment pas n’importe quoi pour espérer l’emporter.

Propos recueillis par Dorian Waymel

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