Championnat

Paul Charruau : « Tout le monde se remobilise »

Dans le dur en 2015, Valenciennes vient de briser une série de 8 matchs sans victoire en Ligue 2 contre Orléans (1-0). Dans les buts, le jeune Paul Charruau (21 ans) ne se laisse pas impressionner pour sa première saison chez les pros. Entretien.

MaLigue2.fr : Paul, comment vit-on ses premiers matchs chez les pros à 21 ans dans les buts ?

Paul Charruau, fruit de la formation de VA.
Paul Charruau, fruit de la formation de VA.

Paul Charruau : Je le vis très bien. Cela faisait trois ans que je m’entraînais avec le groupe, j’étais le troisième gardien de l’équipe en Ligue 1. J’ai maintenant l’occasion de montrer mes qualités sur le terrain. Vu la fin de saison dernière, il était logique que Magno Novaes prenne la place de numéro 1 après Nicolas Penneteau. Dans mon rôle de numéro 2, je ne lâchais rien. Cet été, avec les complications liées aux problèmes financiers du club, on ne savait pas encore quel coach allait venir. Mais je voulais être prêt pour prouver à n’importe quel entraîneur qu’il pouvait compter sur moi. Puis Bernard Casoni a décidé de me lancer contre Auxerre (5e journée). Ça s’est plutôt bien passé puisque l’on a gagné (2-1). Mais derrière j’ai totalement compris l’arrivée d’un gardien d’expérience comme Bertrand Laquait. Le discours du coach Casoni a été clair et j’ai repris mon rôle de numéro 2.

Quand on est formé au club, cela doit être une fierté particulière de pouvoir évoluer en pros..

Après l’INF Clairefontaine, je suis arrivé à Valenciennes. J’ai joué avec les 17 ans puis les 19 ans. C’est forcément une grande joie pour moi. J’ai évolué au stade du Hainaut pour la première fois contre Nice en 32e de finale de la Coupe de France (2-0). On était dans la position de l’outsider contre une équipe de Ligue 1, donc je ne me suis pas mis la pression. Pendant le match, j’essaie de rester dans ma bulle au maximum. Je n’entends pas les supporters. Enfin si, je les entends quand même, mais je veux garder toute ma concentration.

Cette victoire contre Orléans la semaine dernière, c’est un soulagement après une spirale de 8 matchs sans succès ?

Ça fait du bien pour tout le monde de gagner. Ça fait deux matchs consécutifs où l’on encaisse pas, c’est la récompense du fruit de notre travail à l’entraînement depuis quelques semaines.

L’électrochoc avec l’arrivée de David Le Frapper sur le banc il y a trois semaines semble fonctionner. Un nul et une victoire sous sa direction. Qu’a-t-il apporté au groupe ?

Prise de balle, un œil pour la relance.
Prise de balle, un œil pour la relance.

Quand un nouveau coach arrive, le fonctionnement change. Les têtes changent, les mots changent. Et même si ce sont les mêmes mots utilisés, le discours n’est pas le même. Avec un nouvel entraîneur, tout le monde se remobilise. Les titulaires doivent prouver qu’ils peuvent continuer à l’être, les remplaçants veulent gagner leur place. David Le Frapper tient vraiment un discours positif. Que ce soit sur le terrain ou en-dehors, il est disponible. Ça fait du bien aux joueurs. Mais je pense que le problème ne venait pas de Bernard Casoni. On a eu un mois d’août très compliqué, avec une préparation retardée. Pour moi, on a fait une excellente première moitié de saison en finissant dixièmes. Du coup, je pense que tout le groupe a fait preuve de relâchement en 2015.

Pas de relâchement permis contre Troyes, votre prochain adversaire au stade du Hainaut et leader de Ligue 2…

On sera dans la position de l’outsider, comme un match de Coupe. On sait qu’ils jouent la montée en Ligue 1, qu’ils ne sont pas dans les mêmes objectifs et la même partie de tableau que nous. On va jouer avec nos armes. Sur un match, on est capable de rivaliser. On doit s’appliquer à se concentrer d’abord sur nous-mêmes avant de penser à l’adversaire. On doit montrer un bon état d’esprit, continuer avec une bonne solidité défensive. Les joueurs n’ont pas changé depuis le début de saison, on a les clés pour faire de belles performances.

Crédit photos : VAFC/F. Lo Presti

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