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Jacky Duguépéroux : « Se hisser au niveau de Sochaux »

Relégué sportivement en CFA l’année dernière, le RC Strasbourg a été repêché en National. Son entraîneur emblématique, Jacky Duguépéroux, est de retour pour mener un groupe en majorité renouvelé. Parenthèse Coupe de France oblige, les Alsaciens se déplacent à Sochaux pour le 8e tour. L’occasion de découvrir le RCSA nouveau, peut-être pensionnaire de MaLigue2 dans un futur proche.

Jacky Duguépéroux, une figure emblématique du RC Strasbourg.
Jacky Duguépéroux, une figure emblématique du RC Strasbourg.

MaLigue2 : Quelle a été votre réaction au moment du tirage ? Vous vous dîtes « Pas de chance » ou plutôt « Belle affiche à jouer » ?

Jacky Duguépéroux : C’est sûr qu’on souhaite toujours franchir un tour de plus, mais à partir du moment où les meilleures équipes entrent en lice, on se dit que c’est une belle opportunité de jouer ce genre de rencontre. Le point négatif, c’est que nous nous déplaçons, et en plus un lundi soir. Ce sera compliqué pour nos supporters de faire le voyage. Si ça avait été du samedi ou du dimanche, ça aurait facilité les choses pour eux. Mais après il n’y a pas de problème, nous sommes prêts à jouer le lundi.

Être diffusé sur Eurosport en match décalé, ça peut impacter votre groupe qui est plutôt confiné à une audience plus faible en National ?

Nous sommes déjà passé trois fois sur Ma Chaîne Sport, et nous serons de nouveau diffusés contre Amiens. Donc je ne pense pas du tout que les caméras puissent influencer notre performance.

Sochaux reste sur 12 matchs consécutifs sans défaite. Comment bousculer une formation en pleine confiance ?

C’est une équipe qui a connu les mêmes problèmes que nous pendant l’intersaison. Ils ne savaient pas s’ils allaient repartir en L1 ou rester en L2. Nous c’était la même chose entre le National et le CFA. Donc pour eux comme pour nous, ça a été dur de préparer la saison. Depuis ils se sont très bien repris. Sochaux sera un adversaire redoutable, on l’a vu à travers la vidéo. Mais la Coupe de France est une compétition à part, où les surprises et les résultats inattendus ne sont pas rares. Nous avons failli nous faire éliminer plus tôt par un club de DH (US Reiperstwiller ; 2-1 AP), qui galère dans sa division depuis. Ils ont su se hisser à notre niveau. A nous de faire de même et de nous hisser au niveau de Sochaux.

Présentez-nous votre effectif. Quelles sont ses forces et faiblesses ?

Je ne vais pas tout dévoiler, sinon notre ami Olivier Echouafni pourra s’en servir (Rires). Non, je pense qu’il nous a déjà bien analysé. Il faut savoir que sur la feuille de match, il ne reste que 5 joueurs de la saison passée sur les 16. A l’exception de ceux-là, j’ai un groupe composé en majorité de joueurs en devenir. Alors c’est parfait pour l’insouciance qu’ils apportent. Mais par moment, ce manque d’expérience nous fait défaut.

On voit que le championnat National est très homogène en ce début de saison. Vous êtes à deux points du podium… La L2, c’est envisageable cette année ?

Il y a une dizaine voire une douzaine d’équipes qui peuvent prétendre se mêler à la montée. On en fait partie en effet. Maintenant, c’est difficile de se prononcer car on se rend compte que chaque club est très difficile à battre. On pensait que le Paris FC allait survoler le championnat, ce n’est pas le cas. Des clubs comme Chambly, promu, sont dans le peloton de tête. Tout se jouera à la régularité, mais il est encore tôt pour s’avancer.

Le RCSA rêve d'un gros coup à Sochaux.
Le RCSA rêve d’un gros coup à Sochaux.

Mais le projet du RCSA, c’est quand même de retrouver le professionnalisme avec un tel passé ?

C’est sûr. Sans vouloir être au-dessus des autres, le club possède des structures dignes d’un club pro. Mais aujourd’hui, sportivement, nous sommes à notre place. L’idée, c’est de permettre à ce club de retrouver l’élite à court terme. On peut en plus s’appuyer sur un beau public, qui bat des records d’affluence en National. Il est parfois dur, l’année dernière a été très compliquée en championnat, et pourtant il était toujours là. A nous de leur faire retrouver l’échelon supérieur et de nous le mettre dans la poche.

Vous n’avez connu que Strasbourg en tant que coach en France. C’est plutôt rare pour un entraîneur…

Ce sera toujours un mystère pour moi. Pourtant j’ai réussi de belles choses, j’ai gagné des titres (2 coupe de la Ligue, ndlr) et j’ai connu l’Europe… Mais je n’ai jamais été sollicité par un autre club. Je ne sais pourquoi, je n’avais peut-être pas un bon profil. Si j’ai fait une parenthèse en Tunisie, c’est parce que ça ne bougeait pas en France. Après six ans de retraite, j’ai décidé de revenir à Strasbourg pour m’inscrire dans un nouveau projet. Oui, ça restera toujours un mystère pour moi…

Crédit photos : RCStrasbourg

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