Montée

Trouver et garder son bonheur au premier…

De l'ombre à la lumière...
De l’ombre à la lumière…

Pour conclure la saison du SMCaen, on aurait pu parler de bon départ, de chiffres, de talents individuels, de Rothen, Duhamel et Fortin, de la fatigue mentale et physique, de Patrice Garande, de série finale, de Nicolas Seube… Au vu de la qualité médiatique entourant Malherbe, on s’est dit que rien ne valait une bonne petite histoire. Pas drôle, ni réelle. Une simple histoire d’ascenseur, encore une. Parce que jeudi approche à grands pas…

« Seule devant l’ascenseur, Françoise attend. De monter à l’étage supérieur, au plus vite, d’y passer un long moment en compagnie de celui qui la fait rêver. Et rester avec lui, ne plus redescendre. En appuyant sur le bouton lumineux, elle songe à ces dernières nuits passées à ses côtés, l’avant-veille, 3 jours auparavant, mais aussi 5 et 6 jours plus tôt, et encore la semaine précédente. A chaque fois, cette déception de devoir repartir et retrouver son quotidien morose, loin de lui, de ses bras et son corps chaud.

Le petit son enregistré de la clochette d’ascenseur la sort de ses douces pensées et l’ouverture de la porte métallique l’invite à pénétrer dans la cabine. Elle entre calmement, d’un pas assuré, tout va pour le mieux. Avant que les portes ne se referment, elle prend le temps de se regarder dans la glace la reflétant : quelque chose ne va pas. Est-ce son maquillage ? Sa coiffure ? Ne trouvant pas immédiatement, elle regarde plus attentivement et s’aperçoit que ses boucles d’oreille jurent avec sa veste. Ni une, ni deux, elle prend parti de les ôter tandis que la porte de l’ascenseur se ferme. « Un cadeau de Jérôme R., bien inutile lui aussi » soupire-t-elle sans nostalgie. Savoir se séparer du passé, au moment voulu…

Françoise presse le bouton 1 et, après quelques instants d’attente, le mécanisme se met en route, élevant la cabine vers l’étage supérieur. Ce moment lui semble interminable, tout autant que les nombreuses questions qui la taraudent : où mènera donc cette nouvelle nuit au 1er ? Arrivera-t-elle à garder Mathieu dans ses bras plus longtemps qu’à l’accoutumée ? Ou partira-t-il encore, pressé, au petit matin ? Le temps de soulever ces interrogations, elle a déjà atteint le premier étage.

MaLigue2 est contre la vidéo, mais pour la photo floue...
La tête, le genou…en aucun cas la main !

Françoise sort précipitamment de la cabine et heurte soudainement un homme qui attendait de l’autre côté de la porte, tout aussi pressé d’entrer qu’elle de quitter cette cage. Elle s’excuse, lui aussi, l’invite à passer devant lui. Elle s’exécute, jetant un œil distrait sur le badge accroché à sa veste d’employé d’hôtel : Christopher M. Déjà vu, probablement dans ce hall… Tandis que Françoise s’avance, elle ressent une pression sur sa fesse droite, pas forte mais suffisamment prononcée. Surprise, elle se retourne immédiatement. Le garçon d’étage s’empresse de déblatérer en levant innocemment les mains en l’air : « C’est mon genou…Mon genou madame. » Françoise n’y accorde le moindre intérêt et, tournant les talons, poursuit son chemin. « Ton genou, mon cul ! Pauvre frustré, si au moins ça t’a permis de fantasmer trois secondes sur un rêve que tu ne réaliseras jamais ! » songe-t-elle pour elle-même.

"Salut, c'est Oim"
« Salut, c’est Oim »

Avançant vers le fond du couloir et la fameuse chambre habituelle, Françoise sent son téléphone vibrer dans la poche de sa veste. Elle l’attrape précipitamment, « un nouveau message » s’affiche sur l’écran lumineux : « Mon avion vient d’atterrir, une histoire de brouillard… J’arrive au plus vite. » Françoise s’arrête net, déçue, refermant le clapet de son portable. La porte de la chambre est là, devant elle, Mathieu n’est pas à l’intérieur… Dans sa main, le téléphone vibre à nouveau. Encore « Un nouveau message » mais, cette fois, le numéro de provenance est inconnu. « Salut c’est Oim. Ca va ? » Ne comprenant pas un mot, s’en suit un rapide dialogue textoté :
 » Qui ça ?
– C’est Oim.
– Connais pas.
– Mais si…
– George M. ?
– Non. Pas Wham. Oim.
– Hormis Wam, je ne connais personne d’autre à Caen.
– Si. Oim.
– Toi ?
– Oui. Regarde… »

Françoise lève les yeux du téléphone et, à sa plus grande joie, découvre la silhouette de Mathieu sortant de l’ascenseur. Il s’avance vers elle, d’un pas sûr et pressé. Le cœur de Françoise bat à pleine vitesse, il est là. Comment a-t-il fait, si vite ? Peu lui importe, il est là. Pour elle, pour cette nuit, deux peut-être s’il souhaite prolonger l’aventure. Elle ne pense plus qu’à ça, le garder plus longtemps qu’à l’accoutumée. Pour ne plus redescendre toute seule dans son quotidien morose. Mathieu s’approche enfin, l’enlace à la taille et pose ses lèvres sur les siennes. « Le garder deux nuits, je vais le faire » songe Françoise à cet instant ; tandis qu’il l’entraîne avec lui en ouvrant la porte de la chambre.

La suite de l’histoire est disponible sur demande, aux adultes. En cas de nombreuses demandes, elle pourra être mise aux enchères, au plus offrant, évidemment. Pour les petits porte-monnaie, il existe un tas de sites internet qui pourront vous suffire…

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *