Le Chamois Niortais réalise un parcours de qualité pour cette 2ème saison consécutive en Ligue 2. L’heure est donc propice pour s’entretenir avec le coach Pascal Gastien, à quelques jours d’un périlleux déplacement à Istres.
MaLigue2 : Ça y est, Niort monte sur le podium de Ligue 2 pour la 1ère fois cette saison. Votre parcours linéaire vers les sommets se poursuit remarquablement…
Pascal Gastien : Oui, c’est sûr. On a eu un début de championnat assez délicat mais ce qu’on faisait dans le jeu pouvait nous laisser espérer des jours meilleurs. On a raté plusieurs fois le coche, on a été remonté trois fois à 2-2 alors qu’on menait 2-0. Dans le contenu des matchs, c’était tout à fait intéressant. Logiquement, si on ne faiblissait pas dans le jeu, on pouvait penser qu’on allait remonter au classement.
Il y a tout juste un mois, on parlait de montée à Quentin Bernard. Il nous a répondu, « on joue les matchs les uns après les autres« . Quand on lui a dit « langue de bois », il a répondu « c’est ce que dit le coach ». Vous préférez avancer masqué ?
C’est sûr ! Après, on a aucune raison de fanfaronner. On n’était pas programmé pour être à cette place là en début de saison. Je pense qu’on n’a rien volé, par rapport aux résultats, aux points qu’on a pris, mais on ne faisait pas partie des favoris du championnat. On ne va pas claironner qu’on va monter, c’est évident.
Sans claironner, n’avez-vous pas envie de dire à vos joueurs : « C’est une opportunité unique dans notre carrière, on peut viser la L1, il reste 9 matchs à jouer à fond, ne regrettons rien et allons chercher ces points pour monter »?
C’est le discours. Je leur dit que les carrières sont courtes et qu’il y a parfois des opportunités qu’il ne faut pas laisser passer. Je leur souhaite à tous de jouer un jour en Ligue 1, je pense que le plus court chemin passe par Niort cette année. Maintenant, honnêtement, on est 7 ou 8 à pouvoir espérer cette 3ème place, c’est tellement serré que ça va changer jusqu’à la fin du championnat. On joue surtout dans le souci de produire de bons contenus, on sait qu’on sera récompensés si on est bons dans le jeu.
Justement, en ce moment lorsque le contenu y est moins, comme contre Angers, vous gagnez en efficacité…
Disons qu’on est un peu moins naïfs qu’en début de saison. Certains joueurs ont découvert la Ligue 2 l’an dernier, ils ont une quarantaine de matchs déjà et, pour nous, ce n’est pas rien. On est un petit peu plus concentrés, pragmatiques. Mais ça reste fragile, sur ce match d’Angers où on a été moyens, on a su retenir les leçons du passé : on progresse tout le temps, à tous les niveaux.
Vous parliez de 3ème place, les 2 premières vous paraissent inaccessibles ?
Metz, je pense que c’est fait. Lens n’est pas très loin quand même. On y va dans 3 semaines, si on pouvait se rapprocher d’eux d’ici là ce serait très bien, si on pouvait les titiller. Maintenant, ils ont un effectif énorme, je pense qu’ils devraient aller au bout aussi.
Vous connaissez le calendrier de fin de saison ?
Istres, Dijon, Lens, après je ne l’ai pas regardé. On a fait une grosse série de 8 ou 9 matchs sans défaite, au final on a perdu à Nîmes qui était l’équipe la moins bien classée, ça ne veut rien dire. Je sais que ça va lutter pour le maintien, des équipes comme Auxerre, Laval, Créteil… On n’a aucune marge de manœuvre par rapport à ces équipes-là. Si on n’est pas à 100%, on n’a quasiment aucune chance de l’emporter.
On avait aussi eu un entretien avec Johan, votre fils. Ça va être bizarre cette prochaine rencontre à domicile contre Dijon ?
Surtout ici, à René Gaillard ! Le match aller s’est bien passé, on a pensé chacun à notre équipe surtout. Je l’ai quasiment une fois par semaine au téléphone, il n’y a pas de souci, chacun va défendre son club.
Istres vient de changer d’entraîneur, à notre grande surprise. Cela va modifier quelque chose dans votre préparation du match vendredi ?
Non, nous sommes focalisés sur notre jeu. C’est sûr qu’il peut se passer quelque chose. C’est à voir, je ne sais pas comment les istréens vont réagir. A contrario, je pense qu’Istres pratiquait un des meilleurs jeu de Ligue 2…
Pour cette rencontre, Lahaye et Pallois sont en délicatesse, ils seront remis ?
Ils sont très incertains.
Quentin Bernard évoquait également le peu de soutien de la mairie car la ville était « omnisports » : vous avez suivi de près les élections municipales et le changement de maire ?
Bien sûr, ça nous concerne de près. Je ne sais pas ce qui va se passer, entre les promesses électorales et ce qui se passe après, il y a souvent…un fossé ! On s’intéresse de près à la vie de la ville de Niort. Le maire doit aussi s’intéresser au Chamois Niortais. Je pense également que, quels que soient les élus, vu notre position, ils sont obligés de tenir compte du club aujourd’hui. Ça paraît évident.
Crédit photos : Chamois Niortais
