Après avoir évoqué son intégration sous ses nouvelles couleurs du Stade Malherbe, José Saez nous parle du vestiaire, de Valenciennes et de ses entraîneurs…
Ma Ligue 2 apprécie beaucoup la technique et la vista de Faycal Fajr, vous qui le côtoyez au quotidien, est-il tous les jours aussi facile balle au pied ?
José Saez : Je vais un peu le comparer à un joueur avec qui j’ai joué à Valenciennes : Foued Kadir. C’est le même style, super bon techniquement et comme vous dîtes, avec la vista. Après il est encore jeune, il faut qu’il apprenne à être plus régulier et compétiteur pour faire ce nouveau pas vers l’avant.
C’est bien pour lui d’avoir un joueur comme vous derrière lui, vous avez un vrai rôle à jouer…
En plus c’est mon voisin de vestiaire ! Je suis là pour aider, exprimer mon vécu. Tout ce que je vais dire c’est pour leur bien, si ils m’écoutent c’est bien, s’ils ne m’écoutent pas tant pis pour eux. Mais tout ce que je vais leur dire c’est pour les faire avancer, travailler.
Et ça se passe bien la communication avec les jeunes ?
Oui, oui. Après, on ne peut pas tout faire, on ne peut pas faire du social. Quand tu es face à des mecs qui veulent travailler, tu leur expliques la chose en disant que même si tu dois les engueuler, c’est en critiquant, même sévèrement parfois, que ça fait avancer la personne.
Vous avez passé 2 saisons à Angers en National et L2 après Lille, ce club qui a pris l’expérimenté Yohann Eudeline au mercato ne vous a pas contacté ? Ou d’autres ?
Non, il y a eu des rumeurs avec Lens mais les seuls qui m’ont « dragué » officiellement c’est Caen.
10 ans à Valenciennes en ayant tout connu, du National à L1, n’est-ce pas encore plus dur de quitter le club quand on sait dans quel état il est actuellement ?
Tout le monde est encore surpris de mon départ, c’est sûr. J’ai eu une réunion avec le président, on a parlé un bon moment, Caen était pressé de m’avoir et Valenciennes ne pouvait rien me proposer par rapport à certaines conditions que le club a. A partir de là, j’ai pris ma décision.
Honnêtement, en essayant d’être le plus objectif possible, vous les voyez se sauver ?
Ça va être un championnat entre Sochaux, Valenciennes et Evian. Il reste encore beaucoup de matchs et ils ne sont qu’à quatre points d’Evian, ça se rattrape. Il faut réagir vite.
MaLigue2 donne plutôt dans l’interview de coachs habituellement. Pour une première avec un « player », on a une question à laquelle seul un joueur peut répondre : dans votre carrière, quel entraîneur vous a marqué ?
J’en ai plusieurs : mon premier entraîneur qui m’a permis d’avoir un contrat pro, Eric Guérit, qui est venu me chercher de la CFA à Lille où j’étais capitaine pour Angers. Ensuite, Daniel Leclercq à Valenciennes, en National, un personnage. Quand tu as des mecs comme ça qui sont à l’image du club, même à leur âge ils sont tout le temps derrière toi pour te faire progresser, c’est fort. Et puis après, Antoine Kombouaré, celui qui a donné l’identité de ce qu’est Valenciennes avec l’âme, les gens, et sa mentalité de gagneur.
Des belles expériences en somme ?
Ouais, souvent des coachs très « durs en affaires », des hommes qui aiment le travail, compétiteurs. Quand tu es jeune et que tu les écoute, ça te fait avancer et en même temps t’apporte une éducation.
Et les résultats parlent pour eux…
Daniel Leclercq champion de France avec Lens, Eric Guérit a fait monter Angers en Ligue 2 et Kombouaré qui a monté Valenciennes et cette année, avec Lens, je pense qu’il ne sera pas loin.
Crédit photos : www.smcaen.fr
