Le match du samedi après-midi nous emmène aujourd’hui à Saint-Symphorien, où le solide leader de la Ligue 2, le FC Metz, accueille le Clermont Foot. Installés en milieu de tableau, les auvergnats ont l’occasion de montrer au grand public leurs progrès depuis qu’ils sont sous les ordres de Régis Brouard.
Metz rentre immédiatement dans son match, dès la 30ème seconde une subtile déviation de la tête de Nicolas Fauvergue permet à Diafra Sakho de reprendre, en déséquilibre, le ballon de volée à l’entrée des seize mètres. Fabien Farnolle, vigilant, claque au-dessus de sa barre. La première remarque qui vient à l’esprit lorsqu’on s’installe devant un match du FCMetz, c’est de se dire « Merde, qu’est ce que ça bouge ! ». Aux quatre coins du terrain, latéralement, verticalement, entre les lignes. Un clermontois récupère le ballon, trois messins lui tombent dessus ; on repense immédiatement aux paroles d’Albert Cartier. Après 10 minutes et pas moins de quatre frappes cadrées, les clermontois, pas mauvais cependant, sont simplement asphyxiés par l’adversaire.
Une équipe de Clermont qui reprend son souffle petit à petit, s’aventurant un peu plus dans la moitié de terrain messine au fur et à mesure que le chronomètre s’égrène. Et surtout ne fermant pas le jeu, ce qui permet d’assister, malgré une nette diminution des occasions de but, à une première mi-temps plutôt intéressante, au cours de laquelle les auvergnats montrent de réelles dispositions pour embêter le leader messin. Mi-temps, 0-0, les joueurs messins prenant quelques instants pour débriefer ensemble, à chaud, au centre du terrain. Signe d’une certaine insatisfaction à la suite de ces quarante-cinq premières minutes au final presque équilibrées.
Farnolle repousse à plusieurs reprises les assauts messins…
Le début de la seconde mi-temps démarre vite : suite à un long coup franc clermontois tiré depuis ligne médiane, le ballon retombe aux six mètres et Saadi, lancé, reprend fort mais hors cadre. La meilleure occasion pour le Clermont Foot, dès la 46ème minute. Quelques instants après, suite à un coup de pied arrêté messin aux abords de la surface adverse et deux frappes repoussées, Yeni Ngbakoto croise parfaitement au point de penalty, mais se heurte à la détente tout aussi superbe du gardien clermontois.
La rencontre est toujours aussi plaisante et disputée, l’heure de jeu dépassée et difficile de se risquer à un pronostic à ce moment de la partie. Si Metz est un peu au-dessus, les clermontois ne sont jamais loin de se créer l’action décisive. En parlant d’homme sachant faire la décision, Farnolle sort à nouveau le grand jeu sur une tête plongeante bien placée de Sakho à la 65ème minute. Puis se couche parfaitement pour repousser la frappe d’Ahmed Kashi 5 minutes plus tard, la reprise de Romain Rocchi étant alors contrée par un défenseur. Avec les entrées de Sido et Vion depuis 10 minutes, le FC Metz semble en mesure de prendre enfin le dessus sur son adversaire du jour…
…mais ne peut rien sur la frappe de Sakho !
Et c’est bien ce qui arrive à la 75ème minute, un centre venu de la droite vers le second poteau est impeccablement remisé de la tête par Kevin Lejeune vers Diafra Sakho, dos au but à 10 mètres, qui se retourne rapidement et trompe enfin le gardien clermontois de demi-volée ! A noter l’arbitrage impeccable sur cette action, le juge de touche levant par erreur son drapeau étant déjugé par l’arbitre principal, sans que cela n’influe sur le cours de l’action. Pour le coup, on comprend difficilement la colère de Régis Brouard, qui, encore énervé, a du mal à se contenir deux minutes après sur l’expulsion de Cédric Bockhorni. De l’autre côté, Albert Cartier est partagé entre la rage d’avoir enfin inscrit ce but et la tentative de se contenir pour expliquer à ses joueurs de rester calmes. Quant les bancs de touche font le show, ça ne manque pas de saveur !
A 11 contre 10, Metz gère plutôt difficilement sa fin de match, concédant plusieurs coups de pied arrêtés qui permettent aux clermontois d’apporter le danger. Sur l’un d’eux, Hugo Videmont adresse la seconde frappe cadrée du match pour son équipe, mais Johan Carrasso, vigilant, repousse des points. Le gardien messin qui se montre autoritaire dans sa surface sur ces dernières situations, avant d’être suppléé par son capitaine Sylvain Marchal sur le tout dernier corner du match.
En attendant les résultats de lundi soir, les messins reprennent, grâce à cette victoire sur la plus petite des marges, un matelas confortable de huit points d’avance sur la quatrième place. Avant le derby qui s’annonce passionnant à Nancy. Ceux qui doutent encore de cette équipe vont devoir se résoudre à l’évidence. C’est notre cas depuis bien longtemps…
Crédit photos : FCMetz
