Il fait partie de ces nouveaux visages des Chamois Niortais. A 24 ans, Florian Lapis a décidé de quitter Béziers pour découvrir le monde professionnel dans les Deux-Sèvres. Après la victoire spectaculaire contre Clermont (4-2), où il a inscrit son tout premier but en Ligue 2, le défenseur se confie sur MaLigue2 sur ce début de saison réussi pour son équipe.
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MaLigue2: Florian, vous attendiez-vous à un si bon départ, avec ces 6 points sur 6 pris en deux matchs ?
Florian Lapis : Pas spécialement, non. On s’était dit que le mieux serait de prendre le plus de points rapidement, c’est certain. On a surtout bien écouté les conseils du staff pour prendre les trois points. Nous voulions d’abord être costauds défensivement. Et ensuite, on savait que nos excentrés notamment auraient la vitesse pour faire mal.
Avec un effectif largement remanié et rajeuni, et avec le départ de nombreux cadres, il n’était pas pourtant pas évident d’obtenir des bons résultats si rapidement…
Ce qui fait notre force, je pense que c’est la solidarité et la cohésion. Pour ma part, je suis nouveau mais j’ai été très bien intégré, bien accueilli. Dans ce groupe, tout le monde tire dans le même sens car nous sommes nombreux à venir des divisions inférieurs et à découvrir la Ligue 2. Et encore, je pense qu’on peut encore plus se lâcher ! C’est à nous de nous adapter pour réussir dans cette division. Dès la pré-saison, lors de notre stage à Châteauroux, j’ai senti que quelque chose était en train de naître. C’est un nouveau club, le seul « vétéran » qui est resté, c’est Ande Dona Ndoh puisque Jonathan Brison est parti. Il prend le rôle de grand frère et c’est important. Car si on n’a pas de leader, c’est compliqué. Ce rôle lui tient à coeur, il nous donne pas mal de petits discours pour nous conseiller et nous rassurer.
« Je quitte Béziers sur une bonne note »
Vous avez connu la montée avec Béziers la saison dernière, qu’est-ce qui vous a motivé à vous lancer un nouveau challenge à Niort plutôt que de surfer sur la montée avec l’ASB ?
Les dirigeants des Chamois me suivaient depuis un petit moment quand j’évoluais encore à Béziers. Et avant même de savoir que le club allait monter, on avait trouvé un accord avec Niort pour que je les rejoigne. Ça aurait été aussi bien de rester à Béziers, mais c’est une page qui se ferme sur une bonne note, et qui se rouvrira peut-être un jour, qui sait. Cette montée était historique pour la ville, pour le club. Niort est un club très bien installé en Ligue 2 et dans le monde professionnel. Je vais continuer à y apprendre, d’autant qu’il est réputé pour savoir donner la chance aux jeunes. Maintenant, c’est à nous de la saisir.
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Deux matchs de Ligue 2, et déjà un but pour vous ! Comment l’avez-vous vécu ?
Sur ce but-là, je ne pensais même pas que c’était possible d’aller au bout au début (rires). Finalement, j’ai décidé d’accompagner l’action et quand j’ai vu les défenseurs hésiter un peu, j’y suis allé à fond. C’est aussi une belle illustration de notre jeu et de ce que nous demande le coach : savoir se projeter et se lâcher. C’est la force des jeunes, cette insouciance. Maintenant, il faudra savoir trouver la bonne formule pour continuer comme ça.
Trouver la bonne formule, c’est surtout le travail de Patrice Lair. Quel type d’entraîneur est-il au quotidien ?
Il est capable parfois d’être marrant et de blaguer, mais il est surtout très intransigeant. Et c’est tant mieux ! Je pense que c’est ce qu’il nous faut, quelqu’un qui est toujours derrière nous pour ne pas que nous nous relâchions. Notamment en ce moment après deux victoires d’affilée. Il regarde tout ce qui se passe à l’entraînement, il est carré. Lors du premier match, il n’avait pris que 16 joueurs, ça a été payant. C’était un choix fort, même si certains joueurs avaient quelques pépins physiques.
« Le premier objectif reste le maintien »
Jusqu’où peut s’étirer cette série ?
Le plus longtemps possible, on l’espère. Ce n’est pas tous les ans que Niort réalise un début de saison comme cela. Maintenant, le premier objectif reste le maintien donc plus vite on prendra des points, plus vite on pourra l’atteindre et pourquoi pas penser à autre chose, comme l’année dernière avec Béziers. Si on peut faire 15/15 ou 18/18 on ne va pas s’en priver, même si ce sera évidemment très compliqué.
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Vous vous déplacez sur la pelouse de Grenoble ce vendredi pour la 3e journée. Une équipe que vous connaissez bien, puisque vous l’avez affronté la saison dernière en National 1…
Oui, il faudra être très concentré et rigoureux, et surtout d’abord solide derrière pour ensuite aller placer quelques contres. Les coups de pied arrêtés seront aussi déterminants. On a de la taille, et de très bons frappeurs, donc on doit en profiter. Je me souviens que l’année dernière, ils étaient également solides sur les phases arrêtées, donc il faudra se méfier. Mais je pense que dans le jeu, on peut les bousculer.
Propos recueillis par Dorian Waymel
Crédit photo : Chamois Niortais / Olivier Drilhon