Toujours victime du syndrome de l’ascenseur, l’ESTAC est déjà de retour cette saison en Ligue 2, un an seulement après sa montée dans l’élite. Le club de l’Aube, habitué du haut de tableau, a décidé d’entamer un nouveau cycle avec Rui Almeida sur le banc. A la veille d’entamer le championnat sur la pelouse de l’AC Ajaccio, Jérémy Cordoval dresse le bilan de la préparation de Troyes pour MaLigue2.
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MaLigue2: Jérémy, le groupe a-t-il tourné la page et digéré cette nouvelle descente ?
Jérémy Cordoval : Oui, complètement, on a réussi à passer au-dessus de cette déception pour entamer cette saison. Quand on joue à Troyes, on sait que le club est un habitué des montées et des descentes, on sait à quoi s’attendre donc ça aide à mieux le prendre, même si on aimerait laisser le club plusieurs saisons d’affilée en Ligue 1 évidemment. Beaucoup de joueurs d’expérience sont restés, et des jeunes nous ont rejoint. Je pense que ça peut faire un bon mélange cette saison.
Qu’est-ce qui a manqué à l’ESTAC la saison passée pour se maintenir ?
C’est une bonne question, ce n’est pas évident de comprendre pourquoi. Peut-être qu’il nous a manqué un peu d’expérience. On avait plutôt bien démarré, mais ensuite on a connu un gros trou d’air qui nous a été fatal. Nous ne parvenions pas à nous créer assez d’occasions, à marquer assez de buts… C’est vraiment compliqué de répondre à cette question.
Un nouveau cycle démarre avec l’arrivée de Rui Almeida sur le banc en remplacement de Jean-Louis Garcia. Quelles sont vos premières impressions avec ce changement de coach ?
Son arrivée s’est très bien passée, l’intégration s’est déroulée naturellement avec les nouveaux joueurs également. Le premier match arrive déjà ce vendredi et on s’est vite mis au travail sous ses ordres pour être prêt à la reprise de la L2.
« L’arrivée du nouvel entraîneur rebat les cartes »
Quelles sont les différences dans la méthode par rapport à Jean-Louis Garcia ?
On a beaucoup touché le ballon, on court moins à vide durant cette préparation, donc c’est là où se situe la plus grande différence, je pense. Forcément les joueurs aiment ça, on s’est vite pris au jeu et on a vite apprécié cette méthode. Quand on court « à vide », c’est aussi pour reproduire au plus près les efforts réalisés en match. Après, il n’y a pas une formule Rui Almeida qui se dégage. Il demande des principes de jeu simples et c’est à nous de les reproduire au mieux.
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L’ESTAC doit-elle être classée parmi les favoris selon vous ?
C’est surtout les autres équipes qui vont nous considérer sans doute comme cela, car on descend de L1 et qu’on a fait l’ascenseur plusieurs fois ces dernières saisons. Mais entre nous, nous n’en avons pas parlé. On va déjà prendre les matchs les uns après les autres en ce début de saison, et on verra où on se situe.
Sur le plan personnel, vous n’avez disputé que 11 matchs la saison dernière en L1. Entamez-vous cette nouvelle saison avec un petit sentiment de revanche ?
C’est sûr que l’arrivée du nouvel entraîneur rebat les cartes. L’année dernière, j’ai eu un peu moins de temps de jeu mais il faut l’accepter car cela fait partie du monde du football de haut niveau. A chaque entraînement, il faut montrer et prouver que l’on peut avoir sa place pour les matchs, faire le moins d’erreurs possibles. Le coach observe beaucoup depuis le début de la préparation.
Quel bilan tirez-vous de la préparation et comment abordez-vous ce premier déplacement à l’AC Ajaccio ?
A travers les matchs amicaux, on a vu qu’on avait bien travaillé depuis la reprise le 22 juin. Je pense que nous sommes prêts, et les nouveaux joueurs ont été bien intégrés. Il faudra être très très concentrés pour ce déplacement car ce ne sera pas évident. On va jouer le match à fond, et il ne faudra surtout pas avoir de regrets sur ces débuts. A nous d’essayer de commencer la saison avec les trois points de la victoire.
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Propos recueillis par Dorian Waymel