Nouvel entraîneur du RC Lens, Philippe Montanier a été présenté à la presse ce mercredi matin. Il était accompagné de Eric Roy, manager sportif, et d’Arnaud Pouille, directeur général artésien. Il a présenté les grandes lignes de son projet sportif, durant lequel l’accompagneront un staff de 3 personnes (une quatrième attendue) : Stéphane Wiertelak (préparateur physique), Thierry Malaspina (entraîneur des gardiens), Philippe Lambert.
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Pourquoi le RC Lens a-t-il choisi Philippe Montanier ?
Arnaud Pouille, directeur général : « Ce qui a été retenu chez Philippe Montanier, c’est sa relation avec le travail, sa détermination, et son attachement à l’institution et aux valeurs. Nous avons eu de supers échos. Ce sont les 3 critères déterminants pour la venue de Philippe. »
Eric Roy, manager sportif : « On a établi un cahier des charges lorsqu’on a voulu changer d’entraîneur. De l’expérience, un entraîneur francophone, un bon communiquant, quelqu’un qui connaît et qui maîtrise un club populaire, et de la région. Il se dit lui-même un ch’ti d’adoption. Quelqu’un qui pouvait s’inscrire dans un projet club, et non un projet personnel. Philippe Montanier répondait quasiment à tout ce cahier des charges. »
Philippe Montanier, entraîneur : « On m’a tout de suite parlé de valeurs. Tout projet de jeu s’appuie sur des valeurs. Et puis, le deuxième critère, ce sont les qualités humaines. Quand vous avez la même vision des choses, tant sur le plan du projet sportif que sur la manière de mener, cela a été une évidence. La Ligue 2 ? C’est une division de plus en plus relevée et d’un haut niveau. J’avais passé 16 ans dans le milieu pro comme joueur, puis adjoint de Robert Nouzaret, qui rêvait d’entraîner le RC Lens. Il y a des challenges que vous sentez, vous sentez le potentiel. A Boulogne, je sentais que le club pouvait atteindre le niveau pro. Ici, c’est un peu la même chose. »
Les objectifs fixés ?
« Etant donné que l’on ne peut pas atteindre tout de suite la Ligue des Champions… Je n’aime pas trop les effets d’annonce. Forcément, je pense que Lens retrouvera la Ligue 1. Quand ? On ne sait pas. J’espère que ce sera avec moi. Nous allons tout faire pour la première année. Nous partons de très loin après avoir terminé 14e. On connaît la difficulté de la division. Plutôt que de fixer un objectif, l’objectif est la conséquence de ce que l’on va faire. On va se concentrer à donner un état d’esprit à cette équipe, des valeurs, et si on le mérite, on ira au bout. Si ça sourit la première année, ça sera très bien, mais on a 2 ans. »
Avec quel type d’effectif ?
« Nous espérons un effectif toujours meilleur. Nous sommes dans un renouveau. Il y a beaucoup de joueurs. L’objectif est de réduire l’effectif, avec une bonne composition de jeunes du centre, des joueurs en devenir, à fort potentiel et quelques joueurs expérimentés car cette division le nécessite. En fonction du budget du club. Je suis à la recherche de joueurs motivés, qui ont les dents qui rayent le parquet, qui ont de la générosité. »
Renouer avec les supporters
« On ne pourra conquérir les supporters qu’avec notre attitude. Avant de parler de jeu, on va parler de générosité, de travail et d’humilité. Si nous arrivons à donner cet état d’esprit, naturellement, les supporters se rapprocheront de nous. Eux veulent voir des joueurs qui mouillent le maillot, qui mettent le bleu de chauffe. C’est pour ça que nous essayons de trouver des hommes et des valeurs. »
Quel projet de jeu ?
« Nous avons tous un projet de jeu. Il faut s’adapter à la division. Nous avons tous nos idées, nos principes défensifs et offensifs. Il faudra voir avec l’effectif. J’ai bien aimé la réflexion de Carlo Ancelotti, qui disait que le projet de jeu, c’est un costume sur mesure, et l’adapter aux caractéristiques, au talent des joueurs. Je connais l’ADN du RC Lens, avec un jeu vers l’avant. Il faudra être généreux, solidaires. Il y a quelques paramètres à prendre en compte avant de déterminer le projet de jeu. Avant, ça sera le projet de vie, et c’est important. »