Pour le première fois de la saison, Nicolas Douchez s’est présenté devant la presse dans le cadre d’une conférence d’avant-match (face à Reims samedi). « Le club m’a demandé si je voulais bien faire cette conférence d’avant-match, j’ai dit oui », lance-t-il d’emblée. Le portier du RC Lens n’a pas hésité à répondre l’ensemble des sujets. Les siens comme ceux qui concernent le groupe dans son ensemble.
L’histoire avec Alain Casanova
« Avec Alain Casanova, nous avons eu quelques différends. Nous n’étions pas d’accord sur le mode de fonctionnement, sur certains points. A partir du moment où ça pouvait porter préjudice au groupe, à l’équipe, je préférais être en retrait de tout ça, continuer de m’entretenir de mon côté. Rentrer dans le détail, cela ne sert pas à grand chose, à part continuer la polémique. Alain a fait du bon travail ici, malheureusement, la non-montée nous a fait du mal à tous. Il est parti au moment où je suis revenu, mais c’est une coïncidence, j’avais déjà une semaine d’entraînement sur le terrain. Ce qui lui est arrivé est dû au résultat. Mais je n’ai pas de souci particulier. On s’est dit des choses. Nous n’étions pas d’accord comme ça peut arriver à tout le monde. Lui comme moi essayions de faire en sorte qu’il n’y ait pas de tension dans le vestiaire. »
Un départ avorté ?
« Il y a eu beaucoup de choses qui ont été dites, comme quoi je n’étais pas là, c’était faux. A partir du moment où le club me demande d’être présent je le suis. On était d’accord pour le stage. Au retour, nous avons eu une discussion. J’ai repris l’entraînement. Non, je n’ai pas failli partir. Je n’ai pas refusé de m’entraîner pour une question de concurrence. La concurrence fait partie du football. »
Ses relations avec Jérémy Vachoux ?
« Avec Jérémy Vachoux, il n’y a aucun souci. Cela aurait pu créer des tensions, ce n’est pas du tout le cas. Quand il a commencé la saison, je lui souhaitais de bien jouer. Je n’ai aucun souci avec Jérémy. S’il était encore sur le terrain, je tiendrais le même discours. Quand on ne joue pas, il faut se poser les questions du pourquoi. Si le mec devant est meilleur, tant mieux pour le club. »
Retour sur le début de saison
« Si j’avais les raisons, croyez-moi que ça n’aurait pas duré aussi longtemps. C’est un cumul de petites choses qui n’ont pas fonctionné. Une perte de confiance, des doutes. Dans une spirale négative, c’est toujours compliqué, et nous avons eu du mal à se sortir de cette expérience. Le problème, ce n’est pas de déceler les choses, c’est de trouver les solutions pour que tout aille bien. Malheureusement, le mal était peut-être plus profond que ce qu’on pouvait penser ou imaginer. Nous avons eu du mal à sortir la tête de l’eau. »
La venue du leader Reims
« Jouer Reims à ce moment… Nous sommes plutôt sur une spirale positive. C’est peut-être un match qui nous permettra de prendre confiance et conscience que l’on est capable que l’on peut faire de bonnes choses. Et ainsi recoller aux équipes devant nous. On est capable de battre Reims. Dans ce championnat, tout le monde est capable de battre n’importe qui. Battre le leader, on en est capable. Nous avons de bons joueurs, un bon effectif. On doit être capable de battre le leader sans douter. Maintenant, nous sommes encore en convalescence. »
Le maintien ?
« Aujourd’hui, on ne peut pas dire autre chose, malheureusement, que de jouer le maintien. Il faut être conscient de la situation. 9 points, c’est très peu. On est obligé de penser au maintien dans un premier temps. Forcément, si on arrive à recoller et à prendre des points rapidement, on visera peut-être un peu plus. »
Laurent Mazure, à Lens