Le plan de jeu du GFC Ajaccio a volé en éclat dès la 10e minute à Lens, ce vendredi soir (0-2, 10e journée de Domino’s Ligue 2). Les Gaziers souhaitaient surprendre le Racing en contre, mais ils ont été punis par un démarrage raté. Actuels 16es du championnat (12 points), ils n’ont déjà plus de temps à perdre après la trêve internationale. Bilan effectué avec le gardien Steve Elana.
Le GFC Ajaccio ne parvient toujours pas à gagner à l’extérieur. Comment l’expliquer ?
Nous avions des consignes assez simples ce soir. C’était de défendre un poil plus bas, de laisser l’équipe développer son jeu et d’essayer de les prendre en contre. Je pense, comme beaucoup d’équipes l’ont fait en venant ici. Et puis, la deuxième consigne, c’était d’être bien costaud et compact le premier quart d’heure. Et quand on prend un but, derrière, il y a beaucoup de consignes et de plans qui sautent. Derrière, on court après un score, sans parvenir à se créer de réelles occasions où l’on a pu mettre Nicolas Douchez en danger. Nous n’avons pas assez pesé et nous ne sommes jamais à l’abri de prendre ce deuxième but, que l’on a quand même pris… On repart donc avec une déception et nous sommes dans une position où nous sommes encore en quête de gestion de ce match-là.
Vous payez surtout vos 10 premières minutes finalement, non ?
Il peut y avoir plusieurs lectures de ce match. On peut se dire que Lens, au regard de sa période délicate, a peut-être lâché le pressing pour nous laisser jouer… Nous n’avons pas su inverser la tendance et être plus dangereux.
Ce bloc bas, au départ, était-il une erreur de stratégie ? Aurait-il fallu aller davantage chercher ce Lens en plein doutes ?
Non, je ne pense pas. C’est une équipe en plein doutes, soit, mais c’est une équipe avec des joueurs de qualité. Et des joueurs de qualité, quand ils ont la place pour jouer, ils jouent. Les équipes qui leur ont posé des problèmes ici ont joué regroupé. Elles ont su, en phase de transition, se créer des occasions. La stratégie était la bonne. Le plan était très cohérent.
Quel bilan pouvez-vous tirer après un quart de saison et cette 16e place ?
Sur notre tableau de marche, les points manquants sont ceux qu’on a laissés à domicile. Il faut prendre Lorient et Sochaux. Nous n’avons pas eu des matchs évidents à jouer à l’extérieur, avec un groupe jeune et peu expérimenté en Ligue 2. Ce ne sont pas des excuses, mais ce sont des facteurs à prendre en compte. Un match de Ligue 2 se gère, même si c’est de la L2. On doit se servir des déconvenues pour rectifier le tir.
Ce match de Nancy dans 15 jours, comment l’envisagez-vous ?
Chez nous, ça sera un autre match, car on a ce supplément d’âme, ce petit plus. Il faudra rester sur ce qu’on a bien fait chez nous. Nous devrons absolument gagner.
Ce supplément d’âme, il faut le transposer à l’extérieur ?
Déjà, pensons à battre Nancy, et puis par la suite, des joueurs blessés actuellement reviendront dans l’équipe, et nous aurons du temps pour nous préparer. On en gagnera des matchs à l’extérieur. Pour le moment, on va faire le dos rond et travailler.
Propos recueillis par Laurent Mazure