Placé parmi les favoris à l’accession la saison dernière après une folle fin de championnat 2014-2015, Le Havre a déçu avec une huitième position finale. Pressenti pour devenir le numéro 1 dans les buts havrais cette saison après le départ de Fabien Farnolle en Turquie, Yohann Thuram fait le point au cœur de la préparation sur les ambitions du HAC pour ce nouveau championnat de Ligue 2.
MaLigue2: On attendait beaucoup du HAC l’année passée, et finalement la saison a été mitigée (8e). Abordez-vous 2017-2018 avec l’esprit revanchard ?
Yohann Thuram : Je ne pense pas qu’on puisse parler d’envie de revanche. On va surtout se servir de la saison dernière pour faire mieux. On a beaucoup appris de nos erreurs, donc on souhaite vraiment ne pas les reproduire. Lorsque je parle d’erreurs, un flash me revient en tête immédiatement : c’est notre série de 10 ou 11 matchs sans victoire d’affilée. C’était un véritable coup d’arrêt. Sans cela, on aurait pu être dans le bon wagon quand on voit les points qu’il nous manque à la fin. Il va falloir mieux gérer ces périodes où l’on sera moins bien cette fois.
Oswald Tanchot a repris le groupe en cours de route l’année passée. Cette fois, c’est lui qui dirige la préparation avec une forme de continuité puisque vous connaissez déjà ses méthodes. Un avantage pour le groupe ?
Oui bien sûr, ça ne peut être qu’un avantage. Quand un entraîneur prend une équipe au milieu d’une saison, il n’a pas forcément les bonnes armes. Là, le coach a pu cibler ses besoins et fortifier son effectif avec l’arrivée de joueurs compatibles avec sa vision des choses et ce qu’il veut mettre en place. Ensuite, il ne s’agit pas que du staff technique. A nous les joueurs de mettre de la force dans ce projet.
Sur le plan personnel, le départ de Fabien Farnolle cet été rebat les cartes au poste de gardien. Votre entraîneur vous a-t-il indiqué que vous seriez le numéro 1 cette saison devant la recrue Oumar Sissoko ?
Notre poste est forcément particulier. On sait très bien que seul un gardien pourra jouer… Pour la hiérarchie, je ne suis pas bien placé pour en parler, c’est le coach qui pourra répondre à cette question. Moi, je pars dans l’idée que dans le football, on a jamais de certitudes. On verra bien. Je bosse toujours de la même manière et avec une grosse envie depuis la reprise. Ce sera à moi de gagner ma place pour cette nouvelle saison. Je m’entends très bien avec Oumar, que j’ai accueilli et que je connaissais déjà par nos rencontres sur les pelouses de Ligue 2. Il n’y a aucun problème de ce côté-là.
Vous disposez d’une bonne base de travail puisque Le Havre a terminé avec la meilleure défense la saison dernière. Mais pas mal de titulaires sont partis comme Mendy ou Fortes…
La phase de préparation sert à cela. Elle nous permet de réviser nos points forts pour ceux qui sont restés, et elle permet aux nouveaux d’intégrer notre dispositif. C’est toujours positif de terminer avec la meilleure défense du championnat, maintenant il faudra trouver le bon équilibre. On a réussi à être dangereux la saison passée, mais on a pas su être assez efficaces. On a pêché de ce côté-là car si on regarde les statistiques, on a eu pas mal d’occasions. Donc à nous de nous servir de ça pour nous améliorer. Ce n’était pas forcément un problème que des attaquants, mais de toute l’équipe.
La montée est-elle l’objectif clairement annoncé cette saison par vos dirigeants ?
On a pu échanger avec le président Volpe au début de la préparation, mais je pense qui lui sera mieux placé pour dire la direction qu’il souhaite donner au club. Après chez les joueurs, c’est pour tout le monde la même chose : on veut retourner dans l’élite et jouer en Ligue 1. Mais avant cela, la saison sera très longue. Beaucoup d’équipes ont l’ambition de jouer la montée, et quand on voit le scénario des deux dernières journées la saison passée, c’est toujours très serré. Donc il ne suffit pas de dire qu’on veut monter pour le faire.
Que pensez-vous du nouveau système des play-offs mis en place par la Ligue ?
Je pense que ça peut être une bonne chose, comme ça peut ne pas l’être. Tout dépend du classement à ce moment-là. J’ai déjà connu ce même style de règlement en Belgique quand j’étais au Standard de Liège. Ce qui est bien, c’est qu’on peut toujours rester dans le coup même à quelques journées de la fin. De toute façon, on va s’adapter et on va y faire face si on est amené à les jouer.
La première journée de Ligue 2 opposera Tours, votre ancien club en 2010-2011, au HAC…
Je pense que presque tous les joueurs que j’ai côtoyé n’y sont plus aujourd’hui. Mais c’est toujours un plaisir de rejouer à Tours, comme la saison dernière. Je connais encore quelques personnes et quelques dirigeants de ce club, donc c’est en effet un joli clin d’œil du calendrier de débuter là-bas. Avec une victoire si possible (rires).
Propos recueillis par Dorian Waymel
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