A l’instar de son équipe, Damien Perquis se montre moins souverain dans ses cages. Moins décisif, aussi. Le gardien de Valenciennes a de nouveau été cherché le ballon 3 fois dans ses filets vendredi soir contre Bourg-en-Bresse (3-3, 15e journée de Ligue 2). A l’issue de la partie, il a pris le temps d’analyser la très mauvaise période de son club, qui n’a pris qu’un point sur les 12 derniers en jeu…
Valenciennes ne doit jamais encaisser ce penalty dans les dernières secondes…
Nous traversons une mauvaise passe. Ce match-là, à 3-2, on doit le gagner. Sur la touche amenant le penalty, on manque d’agressivité. On a pas ce regard de tueur pour rester à 3-2. Nous devons nous remettre en questions. Regarder les images individuelles. Car là, ça commence à trop durer.
Le fait de ne pas réussir à vous mettre à l’abri crée-t-il un peu de doute ?
Même si on peut marquer le 4e but. A 3-2, il reste 5 minutes. On doit dégager une sérénité et un bloc équipe compact. Là, ce n’est pas le cas. C’est une mauvaise passe. Il faut une remise en questions individuelles, ne pas se tirer dessus, rester solidaires.
Avec 23 buts, vous êtes la meilleure attaque de Ligue 2, et pourtant, vous 14e…
Marquer beaucoup de buts n’est pas forcément un gage de sérénité. C’est aussi important de bien défendre. En ce moment, c’est le gros souci. On prend beaucoup de buts aussi. Il faut retrouver l’équilibre. Parfois, il vaut mieux l’emporter 1-0, ne pas partir tous à l’abordage, rester équilibré.
Cela parlait de Ligue 1 il y a quelques semaines. Qu’en est-il aujourd’hui ? Y a-t-il eu de la pression ?
Non, nous avons continué de travailler. L’objectif, au regard du début de saison, c’était légitime d’y penser. Après, notre coup de moins bien tombe par hasard avec ces déclarations. Nous allons faire un amalgame. Ce n’est pas le cas. C’est simplement une mauvaise passe. Il vaut parfois mieux être dans l’ombre. Inconsciemment ou consciemment, on a peut-être abordé les matchs à la cool. Là, on se rend compte que nous sommes dans le dur. Derrière, ça revient vite. Cela sert d’expérience.
Valenciennes s’est-il vu un peu trop beau ?
Inconsciemment ou consciemment, je ne sais pas. En début de saison, on arrive à faire 5 matchs sans prendre de but. On dégage beaucoup de sérénité défensive. Et, d’un coup, on attaque dans tous les sens. Mais on encaisse un, 2 buts, sur des erreurs de placement.
Parle-t-on encore de L1 ou pas du tout ?
Là… je pense qu’il faut d’abord reprendre plaisir et goût à la victoire. Il y a quelques années, avec Caen, nous avions 8 points de retard début janvier. Nous avions réussi à monter. Donc, à un moment donné, on va prendre le premier pallier, arriver à 11 ou 12 victoires pour le maintien. Si elles arrivent de bonne heure, on parlera L1 dans un second temps. A nous de retrouver cette sérénité et ce plaisir de victoires.
Cette saison ressemble à celle de l’an passé. Avec un bon début de saison, puis un coup d’arrêt dans le derby, et une très longue mauvaise passe…
Justement, il faut analyser cela, c’est vrai. Quand on est en pleine bourre physiquement, dans l’intensité, on est très performants. Et, ce moment un peu moins bien, qui arrive à toutes les équipes. Nous, malheureusement, on voit que si on est moins bien, on prend des valises. Il faut optimiser ce niveau moyen, afin de passer ce petit pallier pour prendre des points.
Un joueur, en revanche, survole les débats : Nuno Da Costa. Que pouvez-vous nous dire de l’attaquant nordiste ?
Il est mis en valeur par notre jeu offensif. C’est une grosse chance pour lui. C’est un garçon qui a beaucoup travaillé, beaucoup progressé. Il est très complet. Qu’il continue comme cela. C’est toujours bien de mettre en avant un individu sur une équipe. Qu’il continue, et que l’on se remette dans le droit chemin.
Propos recueillis par Laurent Mazure
http://maligue2.wpsite.fr/2016/11/18/faruk-hadzibegic-il-faut-se-regarder-soi-meme/