Aligné comme titulaire le dimanche 24 décembre et encore sollicité le 28, Birama Touré arrive enfin à la trêve hivernale avec l’Al-Riyadh Football Club, actuellement 16e et premier relégable de la Pro League saoudienne. Le milieu de terrain et capitaine emblématique de l’AJ Auxerre nous a donné de ses nouvelles au cours d’une interview, et a raconté son choix de carrière, ses premiers pas au Moyen-Orient ainsi que son amour intact pour le club bourguignon.
Photo Gwendoline Le Goff/FEP/Icon Sport
MaLigue2 : Bonjour Birama, la dernière fois qu’on a eu de vos nouvelles, c’était cet été lors de votre départ pour l’Arabie Saoudite. Il y avait d’ailleurs eu quelques déclarations du directeur sportif de Caen (Yohan Eudeline) qui disait avoir tenté de vous faire rejoindre Jean-Marc Furlan !
Birama Touré : Oui oui, je confirme ! J’ai joué avec Yohan Eudeline à Nantes à l’époque. Il m’a bien passé un coup de fil cet été. J’avais aussi eu le coach Furlan au téléphone, mais voilà. J’avais dit que je voulais tenter l’expérience en Arabie Saoudite, que c’était sympa de sa part d’avoir pensé à moi, que je lui souhaitais beaucoup de réussite mais que ce que je voulais, c’était autre chose. Comme j’avais déjà fait pas mal d’années en Ligue 2, je voulais découvrir un autre championnat.
ML2 : Aujourd’hui, vous jouez pour Al-Riyadh, qui lutte pour son maintien en Saudi Pro League. Un championnat qui a fait parler de lui cet été avec énormément de gros transferts !
BT : Le championnat fait parler de lui grâce au recrutement de nombreuses stars qu’il a réussi à attirer ! De grands noms qui rendent le championnat encore plus attractif. Moi, je découvre ce championnat depuis cinq mois, je suis surpris du niveau. Je trouve qu’il y a un bon niveau, chaque équipe a son lot de très bons joueurs, pas seulement les étrangers mais les locaux aussi. Cela rend le championnat intéressant et avec tous les grands noms qui arrivaient, il fallait se renforcer pour pouvoir rivaliser contre ces joueurs-là. Je pense que tous les clubs ont su augmenter leur niveau de jeu, ce qui a rendu le championnat très intéressant.
« On est liés à Auxerre et quand on est redescendus en Ligue 2, tout le monde était abattu »
ML2 : Beaucoup de monde a critiqué les footballeurs qui se sont installés en Arabie Saoudite en les traitant de mercenaires… Qu’avez-vous à répondre à cela ?
BT : Chacun a ses propres raisons de signer en Arabie Saoudite ou non et de gérer sa carrière comme il l’entend. Pour moi, c’était l’opportunité de découvrir un nouveau championnat et c’est le fait de jouer contre des stars qui m’a le plus intéressé. J’arrive à 31 ans, cette chance-là est peut-être l’une de mes dernières, c’était peut-être le seul moment où ça pouvait se produire ! Après, c’est sûr que beaucoup vont critiquer les joueurs qui évoluaient en Premier League ou d’autres championnats de haut niveau en disant qu’ils sont partis pour l’argent. Mais pour les joueurs qui sont venus ici, c’est tout sauf une pré-retraite ! Le championnat est bon, les gens ne viennent pas que pour prendre l’argent, profiter du soleil et attendre tranquillement la fin de leur carrière, non. Tu es obligé de travailler dur et si tu n’es pas investi, tu peux très rapidement te retrouver dépassé. Pour moi, ce qui a été le plus compliqué à gérer au départ, c’était le climat. Quand tu arrives en juillet-août, qu’il fait super chaud et que tu vois que les Saoudiens ou les joueurs arrivés quelques saisons plus tôt sont acclimatés à ça parce qu’ils ont l’habitude de jouer ici, si tu te reposes sur tes lauriers tu ne vas jamais avoir le niveau. Tu es obligé de bosser pour t’habituer aux conditions climatiques. J’ai la chance d’être à Riyad qui est la capitale, le pays s’ouvre de plus en plus, il y a pas mal d’activités et de choses à voir, à faire.
ML2 : D’ailleurs, il y a quatre clubs de Pro League situés à Riyad (Al-Nasr, Al-Hilal, Al-Shabab et Al-Riyadh) ça doit faire de beaux derbys !
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