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Entretien ML2 – Guillaume Jannez (Concarneau) : « Le fait de découvrir la L2 avec son club, c’est encore plus beau ! »

Capitaine emblématique de Concarneau, dont il porte les couleurs depuis 2007, Guillaume Jannez découvre la Ligue 2 et le monde professionnel à 34 ans en même temps que son club. Avant la réception de l’AC Ajaccio dans un nouveau match délocalisé à Lorient, le défenseur a pris le temps de faire le point sur les premiers pas réussis des Thoniers dans notre championnat. Entretien.

Photo by Romain Perrocheau/FEP/Icon Sport

ML2 : Bonjour Guillaume, après un peu plus d’un quart du championnat, comment se déroulent les premiers pas de Concarneau en Ligue 2 ?

Guillaume Jannez : Pas trop mal ! C’était un peu compliqué au départ, sur les 4-5 premiers matchs. Il y avait beaucoup d’attente née de la montée, il y avait aussi le fait qu’on ne jouait pas dans notre stade. On ne savait pas trop comment ça allait se passer de bouger à droite à gauche et au final, la première victoire à QRM (3-2, 6e journée) nous a désinhibée. On n’avait pas démérité les matchs précédents, mais sans réussir à valider cela par un succès. Derrière, on est parvenu à enchaîner un peu et on est dans les temps au niveau de notre tableau de marche. On n’est pas trop mal au classement (14e), donc c’est un bon début de saison.

ML2 : Est-ce qu’il y a même des petits regrets après ce dernier match à l’ESTAC (0-0), où vous avez joué 75 minutes à 11 contre 10 ?

GJ : Oui, un peu. Comme à Bordeaux où on encaisse un penalty dans le temps additionnel (0-1). Mais c’est le lot d’une saison. Ce sont des choses qu’il ne faudra pas regretter à la fin. Parfois on perd quelques points, mais on en grattera aussi sans doute un jour où on sera dégueulasse et qu’on marquera sur un contre. J’espère que ça s’équilibrera sur l’année. Ce sont des petits regrets mais ce n’est pas trop grave, on avance sereinement. Il n’y a pas eu de crise, on n’a jamais été décroché donc pour l’instant le début de saison est satisfaisant.

ML2 : Et votre ressenti d’un point de vue plus personnel sur le terrain concernant la Ligue 2 par rapport aux dernières années de National 1 ?

GJ : Il y quand même des différences, notamment au niveau des infrastructures par exemple où on voit l’écart avec le N1. Après lors des matchs, c’est sûr que ça va plus vite. C’est plus serré, la moindre erreur peut se payer cash. La tension mentale est plus forte lors de ces rencontres-là. On joue aussi des adversaires qui sont d’une autre classe ! Quand on est en National, on joue contre des mecs qui viennent de L2 et qui ont déjà une petite classe. Là, on joue contre des mecs qui viennent de L1 donc c’est un peu plus haut. Je prends l’exemple du match contre Angers (0-2), on sent qu’ils viennent de l’élite avec un effectif qui n’a pas beaucoup changé. Ça se voit que les joueurs ont le niveau du dessus. C’est quelque chose qu’il fallait appréhender en début de saison, de se rendre compte qu’on allait devoir apprendre à cerner ce genre de joueurs, et ne pas faire d’erreurs pour ne pas se mettre en difficulté.

ML2 : Vous avez un parcours qu’on voit de moins en moins dans le foot pro, puisque vous évoluez à Concarneau depuis 2007 !

GJ : C’est une grosse fierté d’avoir commencé assez bas avec le club, et de monter les échelons petit à petit. On s’est pris au jeu et aujourd’hui, on se retrouve en Ligue 2 contre des grosses écuries, dans de grands stades. Cela a fait grandir le club, au niveau des infrastructures, de l’école de foot, de l’engouement autour de nous. C’est une belle réussite que ce soit pour moi, comme pour le club.

ML2 : Vous imaginiez-vous à l’époque devenir capitaine de l’USC en Ligue 2 des années plus tard ?

GJ : Quand j’ai signé, je ne m’imaginais déjà pas capitaine (rires). On rêve tous de faire ce genre de parcours. Je suis le dernier de ma génération encore ici. On est tous très heureux. C’est une étape, c’est bien pour le club, pour moi, pour la Ville. C’est très rare dans le foot mais c’est positif de voir que c’est encore possible de vivre ce genre de trajectoire.

« Si on ne se maintient pas à la fin, ce ne sera pas à cause des stades »

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