Formé à l’Amiens SC, Valentin Gendrey (21 ans) n’a disputé qu’un match de Ligue 2 cette saison, lors de la première journée de championnat, avant de s’envoler pour le Sud de l’Italie et le club de Lecce en Serie B (L2 italienne) pour y rejoindre deux autres ancien Picards, Alexis Blin et Arturo Calabresi. Bien lui en a pris puisque le défenseur de 21 ans s’est adjugé avec ses coéquipiers, le titre de champion et la montée en Serie A, avec 29 apparitions à la clé. Quelques mois avant de défier la Juve, l’Inter ou Naples, il livre une interview à RMC Sport et raconte une adaptation réussie.
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« Au début, j’avais beaucoup d’appréhension. Je quittais mon club formateur, Amiens, qui était à 45 minutes de Beauvais, où habite ma famille. Je n’étais jamais vraiment parti loin de mon environnement. J’ai toujours été très famille. Et là, j’allais à Lecce seul, je ne parlais ni anglais ni italien. Le directeur (Pantaleo Corvino, ndlr) m’a appelé lorsqu’on négociait et il m’a dit qu’il voulait me faire progresser. Il avait vu mes matches, il m’a débriefé mes qualités et mes points d’amélioration. C’est exactement ce que je voulais entendre.
Je m’étais dit que si j’avais cette opportunité, je la saisirais. À l’intersaison, j’étais sur une tendance de stand-by, c’est à dire de rester à Amiens. Je n’avais joué qu’à partir du mois de janvier en équipe première et je me disais que ça serait bien de confirmer en faisant une saison pleine. Le discours des dirigeants était un peu différent. Ils m’avaient dit qu’ils voulaient recruter un défenseur central, poste que j’occupais, et je m’étais dit alors que j’allais pouvoir jouer latéral, mais eux ne me voyaient pas à ce poste. Donc, quand Lecce est arrivé, je n’ai pas du tout hésité. J’ai été formé comme latéral, c’est là que je prends du plaisir et où je me vois. C’est là que mes qualités s’expriment le mieux. Si un coach veut que je dépanne dans l’axe, je le fais, pas de problème, mais je me vois à droite […]
On travaille beaucoup tactiquement. Dans notre système de jeu, les latéraux sont très importants. Je me souviens que les premiers jours, comme je ne parlais pas italien, j’avais l’impression que je faisais tout mal et qu’il ne faisait que me crier dessus. Tu dois être deux mètres plus à l’intérieur sur telle situation, quatre mètres plus à l’extérieur sur une autre, etc. C’est le sens du détail du positionnement et des mouvements à faire en Italie qui est assez dingue. »
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