La fin de saison approche et l’heure des bilans approche au Havre, 7e de Ligue 2. Le directeur général du club, Pierre Wantiez, invité de Radio VFM et Foot Normand, lundi, a balayé l’ensemble des sujets de l’actualité du club.
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Sur la saison havraise : « Elle n’est pas mauvaise mais elle n’est pas satisfaisante. On avait l’espoir caché d’aller titiller les play-offs et la première partie de saison nous a laissé penser qu’on pourrait. Il y a eu deux ou trois matchs bascules dans la saison, notamment la réception d’Ajaccio, un match qu’on peut gagner et on le perd finalement. On fait le même match contre Sochaux et puis il y a eu le gros couac à domicile contre le Sporting Club de Bastia qui nous fait très mal parce qu’il nous éloigne. C’est une saison qui nous laisse un goût de regret même si je me rappelle qu’au début, certains nous promettaient l’enfer et la lutte pour le maintien. »
Sur les finances du HAC : « Le HAC passe à la DNCG tous les ans sans encombre et il passera au mois de juin parce que son propriétaire et actionnaire majoritaire (nldr, Vincent Volpe) met la main à la poche. Le club a décidé il y a quelques années de diversifier ses activités et la crise sanitaire nous a fait très mal. Quand vous ouvrez un hôtel et un restaurant et que vous prenez la fermeture des hôtels et des restaurants, ce n’est pas un schéma idéal. On a décidé d’avoir une section féminine compétitive et s’est rendu comptes que toutes les aides à destination du foot féminin, qui étaient significatives et qui justifiaient l’investissement du club, ont été supprimées du fait de la chute de Mediapro […] Il n’y a pas d’inquiétude à avoir sur la présence d’un HAC en Ligue 2 avec une équipe cohérente. »
A propos des banderoles à son encontre : « J’accepte la critique. Les supporters ont le droit d’être déçus. Normalement, les banderoles nominatives sont interdites mais j’ai clairement indiqué qu’il n’était pas question de freiner l’expression des supporters. Je ne vais pas vous dire que c’est agréable […] mais si je dois être le paratonnerre, je l’accepte sans aucun problème. Je ne sais pas exactement ce qui motive leur colère. »
Sur l’avenir du coach : « Je ne souhaite absolument pas que Paul Le Guen parte. Je pense que cet article (ndlr, information parue chez nos confrères de Paris-Normandie) est malhonnête. On a juste fait un bilan dans une réunion avec Paul Le Guen et Vincent Volpe. Et la première chose, quand on se projette sur la saison prochaine, c’est de demander à celui qui porte le projet sportif s’il veut rester. Sa réponse a été immédiate : « Oui, j’ai envie. » Point final. Sujet clos. Je suis juste stupéfait de ce que j’ai lu. »
Sur la difficulté à conserver les meilleurs jeunes joueurs : « Il y a eu une évolutions des mentalités terribles depuis 7 à 8 ans. C’est presque devenu un point d’honneur pour les jeunes de partir libres. J’ai connu une époque où les joueurs prolongeaient à 6 mois de la fin de leurs contrats. Guillaume Hoarau a tenu à ce que le HAC soit indemnisé quand il a quitté le club. Aujourd’hui, certains joueurs veulent que surtout le club ne soit pas indemnisé pour que ce soit eux qui « prennent tout ». Je pense que c’est une erreur parce que n’impacte pas sur leur rémunération à eux. C’est une évolution qui est coûteuse humainement et économiquement. Vous vous rendez compte que finalement vous travaillez pour les autres. Aujourd’hui on mise tous sur la mise en place du contrat non pas de cinq ans mais de trois ans, plus un an, plus un an […] Il n’est pas question de sacrifier la formation mais ce qu’on espère, c’est avoir des situations contractuelles qui nous protègent un peu mieux. Ou sinon, il faudra qu’on accepte, et c’est probablement ce qui se passera cet été, de transférer des joueurs avant qu’ils aient atteint leur pleine maturité. »
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