Actionnaire et président du conseil d’administration de l’ASNL, Chien Lee est venu à Nancy, pour la première fois de sa vie, samedi pour assister au match contre Niort (1-2). Si l’homme d’affaires a trouvé la capitale des Ducs de Lorraine « très jolie », il a aussi découvert un stade Marcel-Picot à l’ambiance funeste, une grande banderole « New City Capital Out » (New City Capital, dehors) barrant une tribune Piantoni vidée de ses supporters pour cause de suspension. Dans l’édition de ce mardi de L’Est Républicain, le PDG de New City Capital indique son plan pour l’avenir du club.
A lire aussi >> Nancy – Albert Cartier : « La honte, ce n’est pas d’être inférieur à l’adversaire, mais d’être inférieur à soi-même »
« La déception des supporters est légitime mais il faut bien comprendre que je la partage. Nous sommes tous dans le même bateau et nous voulons, tous ensemble, que ce bateau connaisse de beaux succès à l’avenir », avance Chien Lee. Alors qu’Olivier Rouyer d’une part et l’association Socios Nancy de l’autre anticipe une mise en vente du club, Chien Lee refuse de l’envisager : « Non. Nous sommes là pour travailler sur le long terme. Une descente en National ne serait pas une catastrophe industrielle pour nous. On avait intégré cette part de risques au moment de l’achat du club. Il ne faut pas oublier que l’équipe était 17e de Ligue 2 en décembre 2020. »
A propos d’un éventuel prix de revente à 12 millions d’euros : « Je ne sais pas d’où vient cette fake news. Nous n’avons aucune intention de vendre le club. Il n’y a donc pas de prix. Nous sommes contents d’être propriétaires d’un club comme l’ASNL. C’est un club qui compte avec une histoire prestigieuse, un public fidèle et un centre de formation de grande réputation […] Je peux le répéter plusieurs fois s’il le faut : l’AS Nancy Lorraine n’est pas à vendre », martèle-t-il, démentant également au passage une approche de Jacques Rousselot, l’ancien patron du club, accompagné d’investisseurs.
Président du CA d’une ASNL en multipropriété, Chien Lee n’est pas pour autant le seul décideur : « Nous sommes tous les boss ! Que ce soit Paul Conway, Michael Kalt, Randy Frankel, Krishen Sud ou moi-même. Nous avons une réunion chaque semaine pour prendre ensemble les meilleures décisions concernant le club. Nous avons une grande confiance en Gauthier Ganaye qui nous a déjà apporté beaucoup de succès à Barnsley, à Nice et à Ostende. Mais nous savons aussi apprendre de nos erreurs. C’est pourquoi nous avons déjà commencé à mettre en place une organisation différente avec la venue de Max Kothny qui a déjà acquis une belle expérience en Allemagne (ndlr, dépôt de bilan du club de Türkgücü Munich en D3), avec Vikram Sud qui est là aussi et avec Nabil El Yaagoubi qui prend plus de responsabilités. »
Quant à la restructuration du club nécessaire en cas de relégation, Chien Lee refuse d’en parler : « Ce n’est pas le moment. Je peux juste vous dire que nous avons travaillé sur deux scénarios : un en L2 en cas de maintien et un autre en National en cas de relégation. » Après cette révélation fracassante, l’homme d’affaires évoque le cas de l’entraîneur Albert Cartier : « Albert a eu le courage d’accepter ce challenge très difficile. J’apprécie son ‘fighting spirit’. On va bien réfléchir et on annoncera le nom de l’entraîneur quand le moment sera le bon. »
Photo ©Pascal Della Zuana/Icon Sport