Cela avait déjà commencé sous l’ère Daniel Stendel en début de saison. Benoît Pedretti a réglé quelques problèmes en prenant la direction de l’équipe mais pas celui-ci : Nancy encaisse but sur but sur les coups de pied arrêtés adverses. Dans l’édition de ce mardi de l’Est Républicain, on apprend que l’ASNL est la « pire équipe d’Europe » en la matière selon des statistiques compilées dans les deux premières divisions de cinq pays (Allemagne, Angleterre, Espagne, France, Italie). Vendredi encore contre Quevilly-Rouen, après avoir ouvert le score, les Lorrains ont craqué sur corner quelques minutes après avoir ouvert le score (score final 1-2), ce qui n’a pas manqué d’agacer le coach Pedretti.
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Depuis le début de saison, l’ASNL a encaissé 14 buts sur coup de pied arrêté. Le « record » était précédemment détenu par Clermont en 2015-2016 avec 13 buts encaissés… sur toute la saison ! Le triste total est partagé avec les Allemands de Greuther Fürth, club lanterne rouge de Bundesliga à la dérive avec un point pris en 14 matchs et 46 buts encaissés au total.
C’est sur corner que le bât blesse le plus avec 10 buts sur les 28 encaissés par l’ASNL sur le début de saison. Sur ce point, les hommes de Benoît Pedretti sont seuls en Europe, à une unité devant Hull City en Championship (D2 anglaise), un championnat qui a déjà vu s’écouler 21 journées contre seulement 17 pour la Ligue 2. Si Daniel Stendel avait tenté d’instaurer un – peut-être trop – audacieux marquage en zone, Benoît Pedretti est revenu à la base avec du marquage individuel… sans effet. « Si c’était toujours le même joueur qui perd le duel où qui lâche le marquage, on corrigerait vite les choses mais les responsabilités sont partagées », explique Pedretti dans le quotidien régional. « On n’a pas de super joueurs de tête comme pouvaient l’être Sébastien Puygrenier, André Luiz ou Youssouf Hadji », poursuit-il.
Un consultant spécialisés en corner ?
Faute de pouvoir faire rechausser les crampons aux anciennes gloires du club, le coach lorrain envisage toutes les solutions, notamment lors du match contre QRM : « J’ai laissé trois joueurs devant sur les coups de pied arrêtés pour que trois défenseurs de Quevilly restent au marquage sur eux… » Sans succès. Benoit Pedretti envisage même de faire appel à de l’aide extérieure : « Une certaine psychose s’est installée dès qu’on concède un coup de pied arrêté, on ne peut pas le nier […] On pourrait faire appel à quelqu’un de l’extérieur, à un vrai spécialiste des coups de pied arrêtés, comme ça existe dans d’autres clubs. »