Maurizio Jacobacci a pris le temps de bien connaître son nouvel environnement à Grenoble et en Ligue 2 avant de s’ouvrir petit à petit plus sereinement envers les médias. La preuve, l’entraîneur du GF38 a accordé une excellente et longue interview à nos confrères de Métro-Sports (à lire en intégralité ici) pour aborder de nombreux sujets. Dont, notamment, un début de championnat rendu difficile par les résultats négatifs avant d’inverser la tendance désormais.
A lire aussi >> Grenoble – Néry, Pérez, Anani, Correa… des nouvelles de l’infirmerie
« J’ai toujours à me re-prouver à moi-même que je suis à la hauteur de la situation. En passant d’abord par là, je prouve aussi aux autres par la même occasion donc ce n’est pas une situation qui était gênante. Je sais la responsabilité qu’a l’entraîneur vis à vis du club à Grenoble. Beaucoup dépend du résultat : la vie interne, les responsabilités vis à vis des employés… Il faut essayer de maintenir un statut professionnel. Et vu que la situation du début de saison était vraiment difficile, pénible même, rien n’était assuré. On savait que des joueurs allaient arriver, qu’il fallait les intégrer au goutte à goutte, que l’équipe allait se mettre en place progressivement. Mais dans le foot on sait que c’est difficile de laisser le temps au temps… Je pense qu’ici j’ai quand même trouvé un club qui est conscient que la situation du début de championnat n’était pas favorable : une équipe pas constituée, la délocalisation à Gueugnon des premiers matchs à domicile – d’ailleurs je n’ai pas compris, avec un peu de bon sens la Ligue aurait pu ne pas nous mettre un match à domicile dès la 1ère journée. »
A lire aussi >> Grenoble – « Son caractère est difficile à comprendre, il est très renfermé »… Jacobacci veut percer le mystère Kokhreidze
Sur l’aspect tactique et le passage à trois axiaux derrière
« Loris (Néry) avait été défenseur central avant de devenir par la suite un latéral, avec ses qualités importantes, parce que techniquement c’est quelqu’un qui est très valide, il sort bien les ballons, il est bon de la tête aussi même si la taille n’est pas trop grande, il a un bon timing, il est robuste. Je pensais qu’avec Loic (Nestor) et Adri (Monfray) il pouvait faire un bon trio. Straalman (blessé depuis le début de la saison, ndlr) est aussi un joueur qui peut jouer à 3 assez facilement et on a aussi Jules (Sylvestre-Brac) qui sait le faire aussi. Sur les côtés Gaspar et Abdallah puis Gersbach sont des joueurs qui peuvent faire des aller-retours, ils ont le coffre pour pouvoir faire ce rôle de piston là. J’avais le matériel pour avoir cette possibilité de passer à un système à 3. Cela permettait en plus devant de pouvoir jouer avec un Ravet un petit peu plus à l’intérieur. En cumulé cela faisait pas mal de points en faveur de cette option et qui me donnaient la perspective de pouvoir jouer de cette façon-là. »
Crédits photo : Manuel Geisser / Imago.