« L’hibernation est un état d’hypothermie régulée, durant plusieurs jours ou semaines qui permet aux animaux de conserver leur énergie pendant l’hiver », nous raconte Wikipédia, un site qu’est vraiment bien, où on apprend plein de choses. Merci MaLigue2 pour l’info, mais que diable ce truc vient-il faire là ? Attendez. Un peu plus loin, le célèbre site au W donne une indication surprenante, qui nous intéressera bien plus, pour ce qui est d’Ajaccio : « Un animal que certains considèrent à tort comme un hibernant est l’ours. En effet, bien que ses fréquences cardiaques ralentissent, la température corporelle de l’ours reste relativement stable, et il peut être facilement réveillé. »… 3eme en 2018, 17e en 2019, puis à nouveau 3e (2020) et 13e cette année, l’ACA ne veut plus hiberner un hiver, ou une saison sur deux, désormais. C’est pourquoi le club corse a entamé un nouveau cycle en 2020, celui du réveil. Un exercice sur lequel revient pour ML2 Johan Cavalli, le coordinateur sportif du club !
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Reconstruction, pas hibernation : 2021, première étape pour Ajaccio
Ainsi, la légende corse dresse un bilan plutôt positif de cette année de re-construction, où il a fallu composer avec une pelouse en berne, qui aurait pu coûter sa peau de l’ours. Mais l’ACA, sereine, a avancé jusqu’à son maintien avec stabilité (finalement 13e, 8 points devant Chambly), dans le sillage d’un virage de visage. « Avec un peu de recul, le bilan total de la saison, c’est un bon bilan. Dans le sens où nous avons restructuré tout le groupe l’an dernier, on est partis sur un nouveau projet. Avec le fait de ne plus trop avoir de joueurs en prêt, de mettre de la jeunesse dans le groupe. Donc pour moi c’est une bonne saison » éclaire Cavalli.
La saison sur le plan sportif aura elle été en dents de… De scie. Il y aura eu de belles victoires, à Clermont ou Sochaux, excusez du peu, mais aussi des grosse déconvenues (lourde défaite 5-1 à Auxerre, 0-4 à la maison contre le futur champion, Troyes). Des performances loin d’être ridicules pourtant globalement, pour une équipe en reconstruction. Sur le papier, cet Ajaccio new look avait même de la gueule (vous savez de quoi), entre Moussiti-Oko (8 buts et deux passes dé), l’excellente recrue Micka Barreto (5 buts, 6 passes), ou les tauliers Avinel, Courtet, Nouri, Leroy, ou Coutadeur. Au final, 11 victoires, 13 nuls et 14 défaites, pour 14 matchs sans encaisser de buts. Pas mal, oui. L’ACA a été solide, 8eme défense de L2, et 8e équipe à domicile. Des bonnes indications d’une reconstruction en cours, stable et efficace.
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Les prêts, c’est fini, la Corse, c’est toujours oui
« On a eu un début difficile, avec dix ou douze départs, la même chose au niveau des arrivées. Une intersaison de six mois, où il fallu remettre les organismes en place, et des arrivées tardives. On a démarré la nouvelle doctrine du club avec peut-être un peu trop de jeunes en même temps. Puis il y a eu les problèmes de pelouse, notamment pour s’entraîner ! Ca veut dire pas l’intensité et la prépa qu’il faut, on a traîné cela pendant deux mois. » Une mue donc d’un peu de tout, sans toutefois abandonner la peau de l’animal totem, et ainsi l’identité corse. Une année qui a aussi été disputée sans public, une donne commune à toutes les équipes, mais peut-être encore plus en Corse :« Après, on est logés à la même enseigne, mais c’est sûr qu’on aime bien jouer devant notre public. Ca a dû jouer un rôle dans nos prestations, on a hâte de rejouer devant notre public. C’est quelque chose qu’on veut toujours faire, et surtout c’est quelque chose qui inculque notre identité à nos nouveaux joueurs » détaille le coordinateur sportif.
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Ce qu’il y a d’intéressant dans le bilan de la saison que dresse Johan Cavalli, c’est cette idée d’étape, de construction, de bâtir. 2021 derrière soi, Olivier Pantaloni prolongé, le groupe qui ne devrait pas bouger, l’ensemble amène potentiellement l’assurance de prendre de l’avance sur les concurrents de Ligue 2. Un point essentiel dans cette division, où avancer vite en tout début de saison permet de devancer ceux qui doivent perpétuellement se reconstruire. Avec les jeunes déjà intégrés ou qui le seront, comme Arconte ou Chabrolle, l’ACA a de quoi voir venir, à l’avenir.
L’avenir, 2021/2022, étape 2 pour Ajaccio
« On compte sur les jeunes et nos joueurs sous contrat pour l’avenir, comme Chabrolle. Ajaccio continue sa reconstruction. Aujourd’hui, on risque de perdre un seul joueur qu’on ne veut pas renouveler, ça risque d’être Kalulu, parce qu’il est énormément demandé. Il a un bon de sortie. Le club doit aussi faire de temps en temps des ventes, pour la pérennité de nos finances. A part ça, on va avoir tout le groupe qui va rester inchangé, en mettant une ou deux recrues. Ca dépend des droits télé, aussi. On ne va pas beaucoup recruter, notre recrutement a surtout été fait l’an dernier, c’est un gage de stabilité. Quand on voit d’autres clubs avec d’autres ossatures, d’autres moyens, ce qu’on fait à Ajaccio, c’est très bien. » Le nouveau coordinateur sportif, depuis l’été dernier, connaît bien la situation du club, lui qui a passé dix ans chez l’ACA. De quoi avancer sereinement, viser d’abord le maintien l’an prochain, quitte à aller voir un peu plus haut ensuite…
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Pour conclure, le néo-retraité d’un an fait aussi le bilan de son exercice. Parce que Johan Cavalli est l’homme d’Ajaccio, et que son regard est l’un des meilleurs révélateurs de la saison corse. « Je vous avoue que je me suis réveillé neuf mois après en me disant que c’était incroyable, que la saison est passée à une telle vitesse. Entre toute la restructuration de l’effectif, le projet mit en place avec Olivier Pantaloni, avec le centre de formation, pour ne faire plus qu’une entité au sein du club… Et ça a marché, car on voit que des jeunes ont éclos. Ca a été très chargé, mais je ne m’en plains pas, c’est ma passion. J’ai deux passions, le foot et l’ACA. » A Ajaccio, la peau de l’ours a semble-t-il de beaux jours devant elle. Ceux d’un nouveau cycle. Sans hiberner, si vous avez bien suivi.