Les enjeux sont colossaux. Il en va tout simplement de la survie de certains clubs de football professionnel en France. Ainsi, le gouvernement suit d’un œil attentif le conflit qui oppose depuis quelques semaines la LFP à Mediapro, le principal diffuseur de la Ligue 1 et de la Ligue 2 jusqu’en 2024. Pour rappel, le groupe sino-espagnol a refusé d’honorer sa traite de 172 millions d’euros d’octobre et a lancé une procédure de conciliation visant à geler cette somme devant le tribunal de commerce de Nanterre. De son côté, la Ligue reste ferme et ne souhaite pas négocier. Elle a contracté un prêt important pour pouvoir rétribuer les clubs en octobre, et sans doute en décembre si le conflit persiste.
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De son côté, l’Assemblée Nationale souhaitait entendre les différentes parties par rapport à ce dossier délicat. Mais Mediapro a refusé l’invitation du groupe d’études parlementaire « Économie du Sport, au grand regret du député Cédric Roussel, comme il l’a expliqué dans un communiqué relayé par L’Equipe. « Nous sommes là pour aider à trouver une solution consensuelle et sauver les clubs professionnels et les clubs amateurs. Nous regrettons l’attitude et l’irrévérence des dirigeants de Mediapro. Nous restons bien entendu à l’écoute de toutes les parties pour faciliter une issue heureuse et rapide de cette crise ».