Devant ce qui a pris des tournures de crise sportive, la direction du RC Lens a décidé d’agir. Rapidement. Fermement. Ce mardi, elle a acté le départ de Philippe Montanier. Une décision devenue, après ce début d’année, peu surprenante.
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L’image la plus flagrante est celle d’un Lens perdu, samedi après-midi, sur sa pelouse de Bollaert-Delelis. Un Racing qui venait de subir une écrasante défaite 4-1 face à Caen, 14e de Ligue 2. Des Sang et Or bien pales qui ont traversé un après-midi sans réaction, avec une « impuissance » soulignée par Philippe Montanier à l’issue du match. Dans des mots face à la presse sous le regard de Joseph Oughourlian, propriétaire du club. Le signe d’une tempête à venir ?
Une tempête à éviter. Pour cela, les dirigeants artésiens ont tranché. La crise sportive (une victoire en 7 matchs) et les 2 défaites 3-2 et 4-1 contre Châteauroux et Caen ont fini d’épuiser le crédit de Montanier. Un coach qui avait déjà dû traverser un mois d’août compliqué. Par la suite, c’est vrai, il fut à la tête d’un véritable rouleau compresseur. De septembre à décembre, une seule défaite est venue « ternir » le bilan d’une machine lancée vers son objectif. Personne ne pouvait prédire qu’il allait prendre du plomb dans l’aile sitôt 2020 passé.
Un timing pas si imparfait
Petit à petit, le jeu de transition s’est enrayé. Les adversaires ont trouvé les clés, les failles. Pis, l’imperméabilité d’un bloc jusqu’ici solide a disparu. Des choix ont surpris. Le semblant de jeu n’a cessé de régresser. Les tentatives de trouver un second souffle ont échoué. Philippe Montanier, sans forcément avoir le vestiaire contre lui, n’a pas su le faire réagir. Ses supérieurs ont pris les devants, afin d’« inscrire durablement Lens dans une dynamique positive et ainsi remplir les objectifs fixés ».
Si le timing surprend, il n’y avait de toute façon pas de date idéale pour se séparer de l’entraîneur lensois et d’une partie de son staff. D’ailleurs, attendre plus longtemps n’aurait servi à rien. Agir avant samedi n’avait aucun sens. Les comptes seront effectués à la mi-mai. Si le Racing monte, alors personne n’y trouvera à redire. S’il échoue dans sa quête de Ligue 1, on se rappellera que Lens, en plein coeur de l’hiver, a sérieusement piqué sa crise et que sa réaction fut inadaptée.