Avec 168 matchs de Ligue 2 et 124 matchs de Ligue 1 à son actif, Romain Philippoteaux fait partie de ces joueurs qui ont marqué le championnat de football français lors des dernières années. Parti de Brest pour vivre une ultime aventure en Inde du côté de NorthEast United, il s’est confié à ML2 après avoir officiellement annoncé la fin de sa carrière. Il revient notamment sur sa découverte d’un nouveau pays, mais aussi sur ses débuts en professionnel à 25 ans avec Dijon, son adaptation à la Ligue 1 avec Lorient, ses belles années à Auxerre et Nîmes ainsi que son expérience mitigée à Brest.
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La descente du FC Lorient en 2016-2017
« À Lorient, on avait un effectif, on devait se maintenir les yeux fermés. On refait la saison quinze fois, on se maintient quinze fois. Le problème, c’est que le président Féry avait mis quelqu’un qui gérait un peu le club, qui faisait n’importe quoi. Bon, cette personne m’a fait venir, mais les priorités n’étaient pas les priorités club. On était l’un des clubs en France qui portait le costume, nous on n’en avait rien à faire de ça. Il y avait tout pour réussir dans ce club. Un public qui ne mettait pas la pression, une ville top, un club structuré. Malheureusement, ça a été mal géré d’en haut, et derrière ça a eu un effet négatif en bas. On ne doit jamais descendre, même sur le barrage, si on refait cent fois ce match, on ne le perd jamais. »
Son adaptation à la Ligue 1 et son parcours si particulier
« La chance que j’ai, c’est que je suis quelqu’un qui m’adapte vite, que ce soit dans un vestiaire ou sur le terrain. Mais je pense que si on devait qualifier ma carrière, on dirait que j’étais un très bon joueur de Ligue 2, et un joueur moyen de Ligue 1. À un moment, quand tu vas très vite, tu rates quelques étapes. Tu as besoin d’apprendre le niveau, de prendre le rythme et l’intensité. Moi j’ai toujours brûlé les étapes, donc voilà. Mais c’était mon parcours et je ne regrette pas. J’ai donné tout ce que je pouvais, autant par l’envie que par l’assiduité. Je n’ai aucun regret. Tout ce que j’ai pu avoir et faire, je l’ai donné […] Quand je dis joueur moyen, c’est qu’à Lorient, j’ai été irrégulier. J’ai eu des hauts et des bas. À Nîmes j’ai été bon, et à Brest j’ai de nouveau été irrégulier. C’est pour ça que je me qualifierais de joueur moyen de Ligue 1. Mais je suis très content d’avoir pu y mettre un pied, parce qu’il y a des joueurs talentueux, même en Ligue 2, qui n’ont pas eu cette chance-là. Donc je m’estime très heureux, surtout avec ma carrière courte et mon cursus. J’ai toujours été exigeant, honnête avec moi-même. Pour avancer, il faut avoir une auto-critique. »