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Bilan de la mi-saison (16/20) : Un apprentissage à la dure pour l’US Concarneau

Actuel 14e de Ligue 2, l’US Concarneau réalise un parcours honorable pour la première saison de l’histoire du club dans un championnat professionnel. Pourtant, les Thoniers ont dû affronter leur lot de vents contraires depuis l’été dernier 2023. Terminer la phase aller en-dehors de la zone rouge est une satisfaction pour le club finistérien mais la lutte pour le maintien s’annonce encore longue.

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Une transition du National 1 au Ligue 2 n’est jamais aisée. L’USL Dunkerque peut en témoigner depuis la 19e place avec pourtant des moyens supérieurs et une expérience préalable en Ligue 2. L’US Concarneau a démarré sa première partie en L2 en « Mode Difficile » avec une saison à quatre descentes, un stade Guy-Piriou pas utilisable avant le mois d’août 2024 et des tractations qui ont duré jusqu’au mois de juillet pour savoir sur quelle(s) pelouse(s) les Thoniers pourraient jouer à domicile. Le promu alterne entre le stade du Moustoir (Lorient), Francis-Le Blé (Brest) et Roudourou (Guingamp) dans des enceintes qui sonnent creux la plupart du temps. Avec ce handicap, les hommes de Stéphane Le Mignan affichent le 18e bilan à domicile avec huit points pris en neuf matchs. Habitués à voyages, les Finistériens compensent avec de très bons résultats en déplacement (7e équipe de Ligue 2 à l’extérieur).

Comme si tout cela n’était pas assez compliqué, l’USC a perdu sur blessure Fahd El Khoumisti dès la première journée de championnat, un élément offensif incontournable lors de la montée (16 buts, 4 passes en N1). Cette absence s’ajoute au départ au printemps dernier de l’autre grand pourvoyeur de buts en N1, Amine Boutrah (11 buts, 8 passes), parti pour le Vitesse Arnhem en première division des Pays-bas.

Stade, organigramme… Des chantiers au propre comme au figuré

C’est assez naturellement que la saison des Thoniers a démarré très timidement en attaque, sans le moindre but marqué lors des quatre premières journées. Pendant ce mois d’août aride pour les Bretons, on notera tout de même une prestation courageuse à Bordeaux (0-1) avec un penalty concédé en fin de match et de nombreuses occasions manquées face à Caen (0-2). Les solutions sont arrivées sur le front du mercato, bien que tardivement avec la signature de Yanis Merdji (ex-Niort) et le prêt du Havrais Pape Ibnou Ba pendant la dernière semaine de la fenêtre des transferts.

Avec l’organigramme assez réduit du club, l’été de Stéphane Le Mignan a été plus qu’occupé, l’entraîneur étant aussi très impliqué dans un recrutement qui a eu du mal à se débloquer rapidement. « La volonté du club n’est pas de fonctionner sur une seule personne » nous confiait le coach lors de l’intersaison. Tous les dossiers n’ont d’ailleurs pas été bouclés. Le club avait notamment tenté de rapatrier Benoît Costil en Bretagne avant de se rabattre sur Esteban Salles dans le but. Le chantier de l’attaque n’est d’ailleurs pas terminé avec des renforts annoncés pour les prochaines semaines. Pendant ce temps, un nouvel organigramme prend forme, avec l’arrivée d’Arnaud Tanguy, ancien directeur général du FC Lorient, comme conseiller du président Jacques Piriou.

Le patron du club lui-même s’est dit accaparé par la nécessaire transformation du club et de ses infrastructures lors d’un récent entretien pour Ouest-France : « Je n’ai jamais été aussi éloigné que cette saison. De par le fait que je suis tellement pris à côté par cette problématique de gestion du futur, c’est-à-dire de mise en place du stade, faire de la politique sportive auprès des collectivités, défendre les dossiers, travailler sur des budgets avec pleins d’inconnus… Je n’ai pas le temps. […] Je suis dans la machine depuis le mois de juillet. Et je ne suis pas encore en mode essorage. »

Malgré toutes ses contraintes, l’US Concarneau n’oublie pas de proposer du jeu, avec une belle révélation au milieu de terrain en la personne de Baptiste Mouazan, arrivé de Nancy au mercato. Etuin, Chadli, Phliponeau ne découvrent eux pas le championnat et ont rapidement retrouvé leurs marques. Tactiquement, la proposition concarnoise est plutôt ambitieuse au vu du statut du club dans la division. L’équipe de Le Mignan est troisième de Ligue 2 en termes de possession du ballon (54,51%) derrière le Bordeaux de Riera (59,68%) et l’AJA de Pélissier (57,31%) mais n’est pas toujours récompensée, bénéficiant de moins de talents individuels que les deux autres équipes citées. En défense, le choix de l’expérience a été fait avec les arrivées de Faussurier ou encore Célestine pour épauler l’historique du club, Guillaume Jannez.

Un jeu ambitieux et des coups mémorables

En dépit de ces limites et d’un démarrage délicat, les Thoniers ont tenu le cap et se sont montrés capables de coups d’éclat : une première période tonitruante qui lance la saison sur la pelouse de QRM (3-2) en septembre, un succès spectaculaire contre Dunkerque (4-3), un retournement de situation en dix minutes face à Ajaccio (2-1) ou encore une démonstration sur la pelouse de Laval (3-0) alors que les Tango étaient encore leaders.

Malgré ces signaux encourageants, le dernier mois de compétition a été délicat pour Concarneau avec quatre défaites lors des six dernières journées de Ligue 2, dans la foulée d’une élimination en Coupe de France face à Saint-Brieuc. Même si le calendrier n’était pas tendre (Pau, Auxerre, Grenoble…) en décembre 2023, les Thoniers vont devoir réagir rapidement en ce début d’année, tout en continuant de préparer l’avenir.

L’équipe-type (4-4-2) selon les temps de jeu :

Salles – Faussurier, Célestine, Jannez, Georgen- Chadli, Etuin, Phliponeau, Mouazan- Ndombasi, Ba

Remplaçants : Pattier (g), Barès, Urie, Wahib, Sans, Merdji, Paro

Photo ©Emma Da Silva/Icon Sport

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