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Bilan de mi-saison (9/20) : Le GF38, mieux armé que jamais pour les sommets ?

Troisième à la mi-saison, le GF38 semble avoir franchi un véritable cap cette année avec un style de jeu bien plus alléchant. Après une première partie d’exercice 2023-2024 aboutie, le club grenoblois s’est offert le droit de rêver, à condition de ne pas connaître la même baisse de régime qu’il y a un an.

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Car à mi-parcours, les Isérois pointaient à la cinquième place, comptabilisant seulement quatre points de moins que leur total actuel. Seulement, les hommes de Vincent Hognon avaient considérablement perdu en régularité lors de la seconde partie de saison, et notamment après leur défaite en quart de finale de la Coupe de France face à l’OL (1-2). Mais tout porte à croire que les Grenoblois ont appris de leurs erreurs au cours d’un cru 2023-2024 jusqu’ici très convaincant.

Les paramètres sont d’ailleurs bien différents de ceux connus l’an passé. Éliminé par Chambéry dès son entrée en CDF, le GF38 n’est plus présent que sur un tableau et pourra donc jeter toutes ses forces dans la rude bataille de la Ligue 2. Et avec le retour des playoffs, les Alpins ont une raison supplémentaire de maintenir le cap et de jouer le coup à fond jusqu’au bout en 2024. Mais au-delà de ces données, ils semblent surtout avoir trouvé la formule sur le terrain. Avec un style de jeu bien plus entreprenant que le triste visage trop souvent affiché la saison passée, les Alpins ont montré beaucoup plus de garanties quant à leur capacité à conserver leur place dans le top 5.

Un été décisif et une transition réussie

Les dirigeants isérois jouaient gros cet été. Après un maintien facilement acquis, Max Marty et ses troupes auraient pu rester dans leur zone de confort et éviter de prendre trop de risques avant une nouvelle saison à quatre descentes. Mais le GF38 a décidé de faire preuve d’ambition en se lançant dans une ère plus joueuse. Malgré les départs de Matthias Phaëton, Jordy Gaspar, Franck Bambock ou encore Jordan Tell, le GF38 n’a pas perdu en qualité et s’est même renforcé au moment d’entamer sa sixième saison consécutive en Ligue 2. Dante Rigo est sûrement la recrue la plus symbolique du renouveau grenoblois. Spécialiste du cassage de ligne, le milieu belge est venu apporter sa patte créative pour donner une seconde vie à l’entrejeu isérois. Sur le front offensif, l’ancien messin Lenny Joseph a fait étalage de son talent, à l’instar de Virgiliu Postolachi qui a gagné en confiance au fur et à mesure des journées. Les profils d’Eddy Sylvestre, Matthéo Xantippe ou encore Natanaël Thio ont donné de la profondeur et des choix à Vincent Hognon, tandis que l’arrivée plus tardive de Théo Valls pour former un trio très compétitif avec Jessy Benet et Dante Rigo a achevé de confirmer les nouveaux objectifs dauphinois.

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Une seconde partie de saison de la confirmation ?

Avec ces recrues venues s’ajouter à des valeurs défensives sûres, les Grenoblois peuvent se satisfaire d’un premier bilan très positif. Invaincus jusqu’à la 11e journée, ils ne sont tout simplement jamais sortis du top 5 et ont peu à peu trouvé leur rythme de croisière. À l’image d’une cage restée inviolée pendant les six premières journées, les Alpins se sont d’abord appuyé sur leur imperméabilité avant de prendre plus de responsabilités et de risques avec le ballon. Après un petit passage à vide au mois d’octobre, ils ont repris leur marche en avant pour finir leur année par deux victoires consécutives et une prestation très aboutie (3-0) face à Concarneau. Reste à savoir si le GF38 sera en mesure de faire perdurer ses nouvelles ambitions et de poursuivre sur cette voie lors de la deuxième moitié de championnat. Pour cela, il faudra notamment être capable de faire mieux face au top 5 actuel, contre lequel il s’est toujours déplacé sans jamais s’imposer lors de la phase aller. Malgré de bons points pris sur les pelouses d’Auxerre (0-0) ou Laval (1-1), il a manqué quelques petits détails décisifs aux Isérois pour empocher les trois points face à leurs concurrents directs, comme en témoignent leurs défaites sur le fil à Pau (2-3) et Angers (0-1).

Photo Philippe Lecoeur/FEP/Icon Sport

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